Différences entre les pages « Équilibriste » et « Concurrents ou associés dans le milieu terrestre ? Les réseaux trophiques et réseaux alimentaires »

 
 
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{{Tuto Details
 
{{Tuto Details
|Main_Picture=Équilibriste_48424903_2301791970055484_6974060997803769856_n.jpg
+
|Main_Picture=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_382169-PCGLCL-532.jpg
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=Un petit objet pouvant tenir en équilibre à la manière des funambules.
+
|Description=La biodiversité, tissu vivant de la planète, est constituée de toutes les espèces et des différentes relations qui les unissent au sein des écosystèmes. Les espèces forment des communautés parfois simples, mais le plus souvent très riches et très complexes. Les espèces sont liées les unes aux autres, et avec leur milieu de vie, par des liens multiples et chacun joue un rôle dans ce système pour satisfaire ses besoins (se nourrir, grandir, se reproduire...). Quels types d’interactions les espèces développent-elles entre elles pour survivre  ?
|Disciplines scientifiques=Physics
+
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Difficulty=Easy
 
|Difficulty=Easy
|Duration=10
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|Duration=30
 
|Duration-type=minute(s)
 
|Duration-type=minute(s)
|Tags=équilibre, bascule, balance, poids
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|Tags=espèces terrestres, interactions, réseau trophique, chaîne alimentaire, biodiversité
 
}}
 
}}
{{Introduction}}
+
{{Introduction
{{TutoVideo
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|Introduction=En milieu terrestre, qui mange qui ? Découvre les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie et ce qui se passe si certaines d’entre elles disparaissent.
|VideoType=Dailymotion
 
|VideoURLDailymotion=https://www.dailymotion.com/video/x3pmfa
 
 
}}
 
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{{Materials
 
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|ItemList={{ItemList
 
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|Item=Bouchon de liège
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|Item=Annexes
 
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|Item=Cure-dent
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|Item=Papier
 
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|Item=Brochette
+
|Item=Crayon
 
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|Item=Pince à linge
+
|Item=Ciseaux
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+
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|Item=Pic à brochette
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|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
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|Attachment=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_esp_ces.pdf
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|Attachment=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_solution_1.jpg
 
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}}
 
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Réunir le matériel
 
|Step_Title=Réunir le matériel
|Step_Content=Pour cette manip tu as besoin de :
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|Step_Content=Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience.
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- annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/8/89/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_esp_ces.pdf Vignettes espèces]”
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- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]"
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 +
- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/5f/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_solution_1.jpg Réseau trophique - solution]"
 +
 
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- du papier
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 +
- un crayon
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 +
- des ciseaux
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 +
 
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Si tu as, tu peux utiliser aussi :
  
*1 Bouchon de liège
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- une imprimante couleur
*2 Pics à brochette
+
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_1.jpg
*1 Cure-dent
 
*2 Pinces à linge
 
|Step_Picture_00=Équilibriste_48381460_638680083213385_3966167363144908800_n.jpg
 
|Step_Picture_01=Équilibriste_48419491_1093047244189597_1646518928882532352_n.jpg
 
|Step_Picture_02=Équilibriste_48390127_512521562588501_428078995255328768_n.jpg
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Préparer l'expérience
 
|Step_Title=Préparer l'expérience
|Step_Content=Plante le cure-dent dans le bouchon en liège sur l'une des faces en forme de disque. ''(Tu peux casser le cure-dent en deux s'il te paraît trop grand)''
+
|Step_Content=- Si tu as une imprimante couleur, imprime les annexes “[https://www.wikidebrouillard.org/images/8/89/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_esp_ces.pdf Vignettes espèces]” et “[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]”.
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- Si tu n’as pas d’imprimante couleur, découpe 16 rectangles de papier (tu peux plier une feuille en 4 pour avoir les 16 rectangles).
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- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/8/89/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_esp_ces.pdf Vignettes espèces]” et écris sur chaque rectangle le nom d’une espèce de l’annexe.
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- Réunis des feuilles A4 et des crayons de couleurs et/ou des feutres.
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_161215.jpg
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|Step_Picture_01=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_2.jpg
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|Step_Picture_02=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre__tape_2_bis_rogn_e.jpg
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}}
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{{Tuto Step
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|Step_Title=Réaliser la manipulation : reconstituer des chaînes alimentaires simples
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|Step_Content='''Parmi les espèces suivantes, qui mange qui ?''' Reconstitue à l’aide des vignettes les 4 petites chaînes alimentaires :
  
  
Plante un pic à brochette sur l'une des tranches du bouchon de liège
+
1 - Exemple : loup, herbe, chevreuil.
  
 +
L’herbe est mangée par le chevreuil qui est lui même mangé par le loup
  
Plante le 2ème pic à brochette sur la tranche opposée du bouchon de liège.
+
herbe → chevreuil → loup (la flèche signifie “est mangé par”)
  
 +
2 - Vipère, mûre, hibou, mulot
  
Place une pince à linge sur l'un des pic à  brochettes, à son extrémité.
+
3 - Chenille, hibou, mulot, feuille de ronce
  
 +
4 - Renard, lapin, herbe, loup
  
Place la 2ème pince à linge sur le pic à brochette restant, à son extrémité.
+
5 - Mulot, chenille, loup, feuille de ronce, renard
  
(comme sur l'image).  Les pinces à linge peuvent être remplacées par deux autres bouchons de liège, des boules de pâte à modeler... voire rien du tout dans certains cas.
 
  
<br />
+
Note tes réponses sur une feuille, elles te serviront à l'étape suivante.
|Step_Picture_00=Équilibriste_48407303_217497325863614_7855936496568631296_n.jpg
+
 
|Step_Picture_01=Quilibriste_800px-_quilibriste_48367125_2107517979562043_7372615752211234816_n.jpg
+
 
|Step_Picture_02=Quilibriste_800px-_quilibriste_48403893_686807588386596_3741798013903831040_n.jpg
+
Et les végétaux, comment se nourrissent-ils ? Quelle forme ont ces chaînes alimentaires ?
|Step_Picture_03=Quilibriste_800px-_quilibriste_48380403_1008947942631203_7287523344746807296_n.jpg
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_3.jpg
|Step_Picture_04=Quilibriste_800px-_quilibriste_48382479_327281538108861_5439531696191963136_n.jpg
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}}
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{{Tuto Step
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|Step_Title=Réaliser la manipulation : compléter un réseau trophique
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|Step_Content=Un réseau trophique correspond à plusieurs chaînes alimentaires associées.
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- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]” et '''recopie''' le (ou imprime-le si tu as une imprimante).
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- '''Complète ensuite ce réseau''' en utilisant les 10 vignettes à ta disposition.  (pour l’instant, tu n’as pas besoin des cartes “Puce”, “Bactéries de l’intestin”, “Abeille” et “Spores des champignons”. '''Aide-toi pour cela des petites chaînes alimentaires que tu as reconstituées à l'étape précédente'''.
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- Quand tu as terminé, '''vérifie ta réponse''' en cliquant sur l'annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/5f/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_solution_1.jpg Réseau trophique - solution]".
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Quelle différence par rapport à l’étape précédente  ? Qui sont les producteurs  ? Les herbivores  ? Les carnivores  ? Les omnivores  ?
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_0001.jpg
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}}
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{{Tuto Step
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|Step_Title=Réaliser la manipulation : découvrir d'autres types d’interactions
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|Step_Content=Tu viens de définir un premier type d'interactions entre les espèces : la relation proie-prédateur (qui mange qui), mais il en existe bien d'autres ! Tu vas en découvrir quelques-unes ci dessous.
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- Place sur ton réseau trophique '''les puces''' sur '''le loup''' et '''le renard roux''', '''l’abeille''' sous '''les ronces, les bactéries de l’intestin''' sur '''le chevreuil''' et sous '''le lapin d’Amérique''' et '''les spores des champignons''' à côté '''du lapin d’Amérique.'''
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- '''Identifie les autres types d'interactions (positives (+), négatives (-) ou neutres (0)) qui existent entre ces 9 espèces''', en t'aidant des définitions ci-dessous :
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*'''Le commensalisme''' (+/0) est une relation dans laquelle une espèce tire profit de l’association des deux espèces (concernant la nourriture, l’abri, le transport...), alors que l’autre n’y trouve ni avantage ni inconvénient.
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*'''Le parasitisme''' (+/-) est une relation dans laquelle un organisme (le parasite) tire profit de l'hôte, parfois entraînant sa mort.
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*'''Le mutualisme''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces qui peuvent mener une vie indépendante.
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*'''La symbiose''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces indissociables.
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'''Maintenant, à toi de jouer  ! Quels types d’interactions entre espèces sont décrites dans ces devinettes ? Sont-elles négatives ? Positives ? Neutres ?'''
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1 - Pourquoi le loup et le renard se grattent-t-ils  ? Qu’est-ce qui vit dans leurs poils et sucent leur sang  ? Ils ont des puces ! '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
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2 - Qui vient butiner les fleurs des ronces, des prairies, de la forêt et de l'arbrisseau, se régalant de nectar, et transportant ainsi le pollen de fleurs en fleurs... permettant leur reproduction  ? Les abeilles. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
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3 - Qui sont ces organismes microscopiques situés dans l'intestin des chevreuils et des lapins, parfois indissociables, qui se nourrissent des aliments ingérés et améliorent en échange la digestion de composés comme la cellulose des végétaux  ? Ce sont les bactéries de l'intestin. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
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4 - Quels sont ces éléments microscopiques qui se collent par exemple sur les poils du lapin, assurant ainsi leur transport, tout comme certains grains de pollen sont transportés par les insectes pollinisateurs. Les spores des champignons. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
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Vérifie tes réponses à l'aide du schéma de l'étape 6.
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_5_bis.jpg
 
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}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Réaliser la manipulation
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|Step_Title=Réaliser la manipulation : perturber un réseau trophique
|Step_Content=Place le cure dent de ton équilibriste sur ton doigt ou sur toute autre surface et regarde ce qu'il se passe !
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|Step_Content=Le schéma ci-contre présente différents types d'interactions dans un milieu terrestre : relations de prédation, mais aussi de parasitisme (''puce/loup, puce/renard'') et de coopération (commensalisme (''spores de champignons/lapin''), symbiose (bactéries de l’intestin/chevreuil/lapin), mutualisme (fleurs de la prairie''/abeilles))''.
|Step_Picture_00=Équilibriste_48424903_2301791970055484_6974060997803769856_n.jpg
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'''Que se passe-t-il si l'on perturbe ce réseau trophique ?'''
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- Une société veut construire une autoroute. La prairie et les ronces se trouvent à l’endroit prévu du chantier et devront donc être détruites. '''Si tu enlèves ces deux cartes de ton réseau trophique, que se passe-t-il pour les autres espèces en interactions ?''' Essaie de nouveau en retirant une ou deux espèces situées à différents endroit du réseau.
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- '''Selon toi, quelles interactions l’humain peut-il avoir avec ces différentes espèces ?'''
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_6.jpg
 
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}}
 
{{Notes
 
{{Notes
|Observations=Avec les deux tiges de chaque côté, le bouchon tient en équilibre.
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|Observations=- Les organismes vivants se mangent les uns les autres. On remarque que les 5 chaînes alimentaires sont simples, linéaires. Ensemble, elles forment un réseau complexe dans lequel toutes les espèces sont en interactions les unes avec les autres, de façon directe ou indirecte.
  
Le cure-dent et le bouchon oscillent vers une position d'équilibre. Cette position d'équilibre est dépendante de la géométrie des pics à brochette. On peut s'amuser à modifier les angles d'insertion des pics à brochette dans le bouchon et observer le résultat sur la position d'équilibre du bouchon.
 
|Avertissement=- Placer les pics à brochette trop à l'horizontale ou trop à la verticale par rapport au bouchon
 
  
- Pics à brochette trop courts
+
- Les espèces forment un réseau, elles sont toutes liées entre elles, soit par des relations alimentaires (proie/prédateur) soit par d’autres types d’interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme). Si une espèce du réseau trophique est fragilisée, c’est le réseau entier qui peut être impacté. Suite à la destruction de la prairie et des ronces, les premiers maillons du réseau qui sont touchés vont modifier légèrement “la toile”. Puis au fil du temps, de plus en plus d'espèces sont concernées, ce qui déstabilise le réseau trophique (on peut alors parler de « de tensions sur la biodiversité »).
  
- Cure dent trop long
 
|Explanations=Les pics à brochette avec les pinces à linge servent de balancier à l'objet comme nos bras, quand nous marchons sur une poutre, qui nous permettent de garder l'équilibre.
 
  
Dans le cas du bouchon, les pics à brochette sont long, les pinces à linge sont bien en dessous du point d'appui. Le centre de gravité de l'objet se trouve alors en dessous de son point d'appui ce qui est très stable.
+
- L’ humain joue un rôle important, pouvant apparaître comme un prédateur (chasse, cueillette), comme un perturbateur (destruction de l’habitat, changement climatique…) mais aussi comme un protecteur du milieu (mise en place de réserves naturelles, protection des espèces…)
|Deepen=On appelle centre de gravité un point théorique sur lequel on peut considérer que la force de gravité s'applique sur les objets (en realité elle s'applique partout sur l'objet, ce point est un point purement théorique utilisé en mécanique newtonienne). La position du centre de gravité d'un objet est dépendante du poids de l'objet, de la répartition du poids dans l'objet et de la forme de l'objet.
+
|Explanations=Les végétaux sont toujours à la base des réseaux trophiques. Ce sont des producteurs. Grâce à l’énergie du soleil, ils utilisent le dioxyde de carbone (CO<sub>2  </sub>) de l’air pour produire de la matière (dite organique). Ils se nourrissent des minéraux du sol, provenant de la dégradation de végétaux et d’animaux par les micro-organismes (bactéries et champignons qui sont des décomposeurs).
  
  
La gravité terrestre peut se représenter par une flèche qui s'applique au niveau du centre de gravité des objets et se dirige vers le centre de la Terre. (Idem, c'est un concept purement théorique).
+
Les animaux sont des consommateurs : ils ne produisent pas seuls leur propre matière organique, ils ont besoin pour cela de consommer d’autres êtres vivants. Il en existe 3 types : les herbivores, qui consomment les végétaux (lapin, chevreuil, chenille…), les carnivores, qui se nourrissent d’animaux (rapace, loup, serpent…) et les omnivores qui se nourrissent d’animaux et de végétaux (mulot, renard...).
  
  
On appelle surface de sustentation la surface théorique dans laquelle doit passer la flèche de la gravité terrestre qui s'applique sur le centre de gravité de l'objet pour que l'objet tienne en équilibre. (Théorique, encore une fois).
+
Le réseau trophique est surtout basé sur des relations alimentaires, mais il n’existe pas que des relations alimentaires. Certaines espèces servent d’habitats ou d'abris à d’autres (arbres de la forêt pour le chevreuil, le lapin, le renard…), et il existe des relations entre espèces, bénéfiques ou non, qui peuvent être parfois très spécifiques : mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme. À ces relations s'ajoute la compétition pour une même ressource (nourriture, habitat).  
  
  
Si la flèche qui représente la force de gravité qui s'applique sur ce centre de gravité passe par la surface de sustentation de l'objet, alors l'objet tient en équilibre. Si la flèche passe en dehors de la surface de sustentation, alors l'objet est hors équilibre, il tombe.
+
Les multiples relations qui existent entre les espèces peuvent être parfois bénéfiques pour certaines, au dépend d’autres (+/-) : compétition, prédation et parasitisme. Mais les relations de coopération, bénéfiques pour les individus, sont également très importantes dans un écosystème. Elles se présentent sous trois formes : commensalisme, mutualisme et symbiose.
  
  
Dans l'équilibriste, on accroche du poid au niveau du bouchon avec des pics à brochette. C'est une façon d'agrandir le triangle de sustentation et de faire passer le centre de gravité en dessous du cure dent. Il est presque impossible de faire tenir un bouchon en équilibre sur un cure dent seul. Plus les bras sont longs, plus le poids situé au niveau des bras est élevé et plus il devient difficile de trouver une position dans laquelle l'objet ne tiendra pas en équilibre.
+
Du fait de la disparition de certaines espèces (ex mulot, renard...), d’autres vont voir leur population diminuer (car ils s’en nourrissaient) ou augmenter (car ils ne sont plus mangés), ce qui peut fortement déstabiliser le fonctionnement de l’ensemble de l’écosystème. Ainsi, en perturbant un écosystème (autoroutes, pesticides, coupe d’arbres, changement climatique...), non seulement nous altérons les réseaux trophiques des milieux concernés, mais nous modifions également les habitats et les relations de coopération et compétition qui existent entre les espèces, ainsi que les différentes fonctions de ces espèces dans leur milieu'''.'''
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|Deepen=La biodiversité, définie par sa diversité (des espèces, des écosystèmes et des individus) et ses interactions, '''constitue la toile de la vie dont nous faisons partie et dont nous dépendons.''' Elle résulte d'une évolution façonnée pendant des milliards d’années par des phénomènes naturels mais aussi, et de plus en plus, par l'intervention humaine. Les relations de coopération, de prédation, de compétition entre espèces ont joué et jouent un rôle central dans cette évolution.
  
  
Il est possible de faire une expérience complémentaire avec une chaise et une planche de bois. Poser la planche de bois sur le sol et la chaise par dessus. Le centre de gravité se situe quelque part dans le cube formé par les 4 pieds de la chaise et la surface de sustentation est le carré dessiné au sol par les 4 pieds. Quand on soulève un coté de la chaise on déplace la surface de sustentation. Elle ne coincide plus avec le carré dessiné par les 4 pieds de la chaise. Plus le plan est incliné, plus la surface de sustentation se déplace. La chaise commence a glisser quand la flèche de la gravité qui s'applique au niveau du centre de gravité bascule en dehors de la surface de sustentation.
+
Ces interactions sont également le moteur du fonctionnement des écosystèmes (milieux de vie) : ils produisent, font circuler, transforment, accumulent matière et énergie au travers des êtres vivants qui les constituent et de leur activité. '''Ainsi la biodiversité assure de nombreuses fonctions biologiques (on parle de services écologiques), et toutes les espèces, en tant que constituantes des écosystèmes, contribuent aux services que toutes en retirent.'''
|Applications=Un [http://fr.wikipedia.org/wiki/Funambule funambule] utilise une longue perche pour se stabiliser plus facilement de la même manière.
 
|Related=[[Equilibre d'une règle et d'un marteau]]
 
|Objectives=* Comprendre la définition de l'équilibre d'un objet soit ''le résultat de forces (poids) contraires qui «s'annulent ».''  
 
* Observer comment la gravité agit sur l'équilibre.
 
* Comparer des poids pour qu'ils s'équilibrent parfaitement.
 
|Animation=Cette expérience peut-être animée comme une histoire :
 
  
''Voici Nono l'équilibriste (le bouchon). Le pauvre est unijambiste (le cure dent) c'est à dire qu'il n'a plus qu'une seule jambe. et tient donc très mal en équilibre.''
+
<br />
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|Applications=Plus de 95% des espèces d’un habitat naturel (aquatique ou terrestre) sont fortement liées les unes aux autres, via les réseaux trophiques. Cette proximité des espèces signifie que la disparition d’une espèce peut avoir d’importants impacts sur les autres espèces et donc sur le fonctionnement même de l’écosystème. Par exemple, les grands prédateurs (loup, rapaces, thon...), au sommet de ces réseaux trophiques, ont un effet de maintien de la biodiversité. S'ils disparaissent (surchasse, surpêche…), les espèces dont ils se nourrissaient et qu’ils régulaient vont pulluler. Par compétition, elles éliminent alors d’autres espèces avoisinantes, ce qui entraîne une cascade de conséquences.
  
''Aidez Nono à tenir au bout de votre doigt avec le matériel à votre disposition : 2 pics à brochette (les bras) et de la pâte à modeler (poids). Nono doit se tenir bien droit uniquement sur son seul pied sans qu'aucune autre partie de son corps ou de son équipement ne touche quoi que ce soit !''
 
  
Selon les réactions du public vous pouvez donner des indices sous forme de question :  
+
À l’inverse, ces interactions montrent également que si nous voulons protéger une espèce dans un milieu donné, il est indispensable de prendre en considération toutes celles qui font partie de son réseau trophique, donc ses proies (et ce qui les nourrit) et ses prédateurs, sans lesquels l’espèce peut vite devenir envahissante. Ce fut par exemple le cas du lapin en Australie. En 1859, Thomas Austin importe de Grande-Bretagne 12 couples de lapins. 50 ans plus tard, l’île en compte 600 millions qui ont colonisé 60% du territoire ! Cette espèce est devenue envahissante, car il n'y avait pas sur l’île de prédateurs suffisamment puissants pour réguler la population de lapins. Leur prolifération a contribué largement à la désertification de l’île (ils ont dévoré la végétation) et se trouve à l’origine de graves crises agricoles et écologiques.
 +
|Objectives=Découvrir les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie.
 +
|Animation=Animer l'expérience sous forme de jeu de rôle. Pour cela, distribuer une photo d'espèce à chaque participant (« Espèces 1 – jeu collectif » (annexe 2) du kit de base)  et ajuster les vignettes au nombre de participant·e·s :
  
* ''Mettez-vous en équilibre sur un pied et observer votre corps ou celui du voisin.''  
+
◦  si < 14 participant·e·s : retirer des vignettes'' (ex. un des deux micro-organismes, l’arbrisseau...) ''et ajuster l'histoire en retirant les espèces retirées ;
* ''Qu'est-ce qui se passe lorsque vous perdez l'équilibre ?''
 
* ''Vous connaissez les funambules ? Comment font-ils pour tenir sur un fil ?''
 
* ''Comment marchez-vous sur une poutre ? Que font vos bras ?''
 
  
Une fois que les enfants ont réussi, on peut leur demander de poser Nono sur le nez, la tête, voire même sur un fil.
+
◦  si > 14 participant·e·s, possibilité de doubler les vignettes de votre choix. Placer alors celles et ceux ayant la même vignette à côté dans le jeu.
  
L'expérience peut être proposée lors d'une animation sur le thème de l'équilibre, qui peut compter d'autres expériences et défis amusants (avec des gestes impossibles à réaliser sans tomber, ou encore montrant que le centre de gravité des femmes est généralement plus bas que celui des hommes), et/ou sur des expériences sur le poids des objets, la gravité, la chute des corps.
 
  
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Histoire : Grâce aux micro-organismes qui dégradent les végétaux et les animaux morts et les transforment en matière organique et minérale, les ronces, l’herbe, l’arbrisseau et les arbres de la forêt peuvent puiser dans le sol les éléments minéraux nécessaires à leur croissance. Les chenilles mangent les feuilles des ronces. Il existe un animal qui se régale des chenilles, mais aussi des baies des ronces... C’est le mulot, lui-même mangé par le renard, le rapace et le serpent. Quel est l’animal qui se nourrit des jeunes pousses de l’arbrisseau ? Le chevreuil qui retourne vite dans la forêt qui lui sert d’abri. Un animal à bec crochu se pose à la cime des arbres de la forêt. C’est le rapace qui va se régaler d’un serpent qui rampait dans une prairie d’herbes sauvages. Cette prairie est l’un des habitats préférés du lapin qui creuse des galeries souterraines pour se protéger des prédateurs comme le renard qui aime aussi vivre dans la forêt. Il y croise parfois le loup qui peut le manger. Ce dernier se régale aussi du chevreuil... Et parfois, en temps de disette, du lapin et du mulot ! Mais ce loup, très vieux, vient à mourir… Il est alors dégradé par les micro-organismes.
  
On peut aussi :
 
  
* Faire un "tour de magie" avec un équilibriste déjà construit, le poser sur le bout de son doigt et demander aux participants si ça va tomber ou pas. Une fois que tout le monde a pris parti, réaliser l'expérience en constater que ça tient. Faire s'exprimer le public sur le fait que c'est très étonnant.
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'''<u>Reconstituer des chaînes alimentaires simples :</u>''' Reconstituer les 5 chaînes alimentaires sous forme de jeu collectif, en demandant aux participant·e·s appelé·e·s de se placer aligné·e·s, à la bonne place : le prédateur (celle ou celui qui mange) doit poser sa main sur l’épaule de sa proie
  
* Proposer à chacun de fabriquer son équilibriste (prévoir des bouchons de liège pré-percés à la vrille et des pics à brochette taillés en point à la pince coupante de précision si ce sont des enfants de moins de 8 ans).
 
  
* Faire des "pyramides" d'équilibristes en les posant les uns sur les autres progressivement
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'''<u>Reconstituer des chaînes alimentaires simples :</u>'''
|Notes=[https://fr.wikipedia.org/wiki/Surface_de_sustentation Surface de sustentation]
 
  
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_gravit%C3%A9 Centre de gravité]
+
*Former ensuite un cercle avec les participant·e·s ; celles et ceux ayant des vignettes similaires seront placés côte à côte, et tiendront la ficelle ensemble.
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*Lire à haute voix l'histoire 1 (annexe 2 kit de base) pour reconstituer un réseau trophique. (Possibilité de proposer l’histoire sous forme de devinettes).
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*Relier deux à deux les espèces (participant·e·s) par des bouts de ficelle, à chaque fois qu’elles sont citées dans l’histoire (ex. Grâce aux micro-organismes (...), les ronces, l'herbe de la prairie, peuvent puiser dans le sol les éléments minéraux (...) : relier bactéries/ronces ; bactéries/herbe, champignons/ronces ; champignons/herbes…).
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*Couper le bout de ficelle à la fin de chaque phrase, et recommencer avec un nouveau bout de ficelle.
  
[https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre l'équilibre]
+
À la fin de l’histoire, à quoi ressemble le réseau constitué par la ficelle au centre du cercle ?
  
[https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre_statique_(physiologie) l'équilibre statique en physiologie]
 
  
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_gravit%C3%A9 le centre de gravité]
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'''<u>Autres interactions :</u>'''
  
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*Lire une à une les questions de l'histoire 2 (annexe 2 kit de base ou voir étape 5)'''.''' Possibilité d’aider en présentant les vignettes « Espèces 2 – jeu collectif » (annexe 2) du kit de base.
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*Une fois la réponse trouvée, accrocher visiblement la vignette « Espèce 2 » ''(ex. puce)'' sur le T-shirt de l’« Espèce 1 » avec laquelle elle interagit ''(ex. loup ; renard) ''(à l’aide de pâte à fixer, ruban adhésif…).
  
[https://www.reseau-canope.fr/notice/mouvements-et-equilibres.html <u>Mouvements et équilibres</u>] – Ouvrage de 2004 à l'attention des enseignants de maternelle de 65 pages, aux édition CRDP du Limousin ; co-écrit par M-T. Chastagnol, C. Fusetti et M. Saint-Georges.  
+
'''<u>Perturbation du réseau :</u>'''
  
''« La première partie se concentre sur l'observation et l'analyse des mouvements de rotation à partir de jeux d'engrenages et des objets quotidiens. Dans une seconde partie, des situations d'équilibre sont abordées à partir de l'utilisation de balances et de la construction de mobiles. »''
+
Un exploitant forestier vient abattre les arbres de la forêt. La personne représentant la forêt s'assoit, et tire sur les ficelles qu'elle a en main. Les participant·e·s lié·e·s, qui ressentent la secousse (''ex. loup, renard, chevreuil et rapace'') s’assoient à leur tour, tirent sur leurs ficelles, et ainsi de suite. Que remarque-t-on concernant les espèces 1 et les espèces 2 associées ?
  
Page de l'encyclopédie participative Wikipédia  sur [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre <u>l'équilibre</u>], [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre_statique_(physiologie) <u>l'équilibre statique en physiologie</u>] et [https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_de_gravit%C3%A9 <u>le centre de gravité</u>]
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|Notes=Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 2 - Activité 3 (Concurrents ou associés : un monde d’interactions). 2011
  
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Livret « Biodiversité, comprendre pour mieux agir » APD/CNRS. 2010
  
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Parcours « Kit de base Biodiversité » des Petits Débrouillards
  
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Modulothèque (Bio)diversité mon amour. Les Petits Débrouillards Nouvelle Aquitaine Nord. 2010.
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Jacques Weber, Robert Barbault. « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie ». Aux éditions Seuil. 2010
 
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Version du 1 mai 2020 à 16:52

Auteur avatarAudrey Guerois | Dernière modification 24/02/2021 par PierreSersiron

Concurrents ou associ s dans le milieu terrestre 382169-PCGLCL-532.jpg
La biodiversité, tissu vivant de la planète, est constituée de toutes les espèces et des différentes relations qui les unissent au sein des écosystèmes. Les espèces forment des communautés parfois simples, mais le plus souvent très riches et très complexes. Les espèces sont liées les unes aux autres, et avec leur milieu de vie, par des liens multiples et chacun joue un rôle dans ce système pour satisfaire ses besoins (se nourrir, grandir, se reproduire...). Quels types d’interactions les espèces développent-elles entre elles pour survivre  ?
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

En milieu terrestre, qui mange qui ? Découvre les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie et ce qui se passe si certaines d’entre elles disparaissent.
  • Fichiers

Étape 1 - Réunir le matériel

Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience.

- annexe “Vignettes espèces

- annexe "Réseau trophique - à compléter"

- annexe "Réseau trophique - solution"

- du papier

- un crayon

- des ciseaux


Si tu as, tu peux utiliser aussi :

- une imprimante couleur




Étape 2 - Préparer l'expérience

- Si tu as une imprimante couleur, imprime les annexes “Vignettes espèces” et “Réseau trophique - à compléter”.


- Si tu n’as pas d’imprimante couleur, découpe 16 rectangles de papier (tu peux plier une feuille en 4 pour avoir les 16 rectangles).

- Ouvre l’annexe “Vignettes espèces” et écris sur chaque rectangle le nom d’une espèce de l’annexe.

- Réunis des feuilles A4 et des crayons de couleurs et/ou des feutres.


Étape 3 - Réaliser la manipulation : reconstituer des chaînes alimentaires simples

Parmi les espèces suivantes, qui mange qui ? Reconstitue à l’aide des vignettes les 4 petites chaînes alimentaires :


1 - Exemple : loup, herbe, chevreuil.

L’herbe est mangée par le chevreuil qui est lui même mangé par le loup

herbe → chevreuil → loup (la flèche signifie “est mangé par”)

2 - Vipère, mûre, hibou, mulot

3 - Chenille, hibou, mulot, feuille de ronce

4 - Renard, lapin, herbe, loup

5 - Mulot, chenille, loup, feuille de ronce, renard


Note tes réponses sur une feuille, elles te serviront à l'étape suivante.


Et les végétaux, comment se nourrissent-ils ? Quelle forme ont ces chaînes alimentaires ?




Étape 4 - Réaliser la manipulation : compléter un réseau trophique

Un réseau trophique correspond à plusieurs chaînes alimentaires associées.


- Ouvre l’annexe “Réseau trophique - à compléter” et recopie le (ou imprime-le si tu as une imprimante).


- Complète ensuite ce réseau en utilisant les 10 vignettes à ta disposition.  (pour l’instant, tu n’as pas besoin des cartes “Puce”, “Bactéries de l’intestin”, “Abeille” et “Spores des champignons”. Aide-toi pour cela des petites chaînes alimentaires que tu as reconstituées à l'étape précédente.


- Quand tu as terminé, vérifie ta réponse en cliquant sur l'annexe "Réseau trophique - solution".


Quelle différence par rapport à l’étape précédente  ? Qui sont les producteurs  ? Les herbivores  ? Les carnivores  ? Les omnivores  ?




Étape 5 - Réaliser la manipulation : découvrir d'autres types d’interactions

Tu viens de définir un premier type d'interactions entre les espèces : la relation proie-prédateur (qui mange qui), mais il en existe bien d'autres ! Tu vas en découvrir quelques-unes ci dessous.


- Place sur ton réseau trophique les puces sur le loup et le renard roux, l’abeille sous les ronces, les bactéries de l’intestin sur le chevreuil et sous le lapin d’Amérique et les spores des champignons à côté du lapin d’Amérique.


- Identifie les autres types d'interactions (positives (+), négatives (-) ou neutres (0)) qui existent entre ces 9 espèces, en t'aidant des définitions ci-dessous :

  • Le commensalisme (+/0) est une relation dans laquelle une espèce tire profit de l’association des deux espèces (concernant la nourriture, l’abri, le transport...), alors que l’autre n’y trouve ni avantage ni inconvénient.
  • Le parasitisme (+/-) est une relation dans laquelle un organisme (le parasite) tire profit de l'hôte, parfois entraînant sa mort.
  • Le mutualisme (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces qui peuvent mener une vie indépendante.
  • La symbiose (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces indissociables.


Maintenant, à toi de jouer  ! Quels types d’interactions entre espèces sont décrites dans ces devinettes ? Sont-elles négatives ? Positives ? Neutres ?


1 - Pourquoi le loup et le renard se grattent-t-ils  ? Qu’est-ce qui vit dans leurs poils et sucent leur sang  ? Ils ont des puces ! De quel type d’interaction s’agit-il ?


2 - Qui vient butiner les fleurs des ronces, des prairies, de la forêt et de l'arbrisseau, se régalant de nectar, et transportant ainsi le pollen de fleurs en fleurs... permettant leur reproduction  ? Les abeilles. De quel type d’interaction s’agit-il ?


3 - Qui sont ces organismes microscopiques situés dans l'intestin des chevreuils et des lapins, parfois indissociables, qui se nourrissent des aliments ingérés et améliorent en échange la digestion de composés comme la cellulose des végétaux  ? Ce sont les bactéries de l'intestin. De quel type d’interaction s’agit-il ?


4 - Quels sont ces éléments microscopiques qui se collent par exemple sur les poils du lapin, assurant ainsi leur transport, tout comme certains grains de pollen sont transportés par les insectes pollinisateurs. Les spores des champignons. De quel type d’interaction s’agit-il ?


Vérifie tes réponses à l'aide du schéma de l'étape 6.




Étape 6 - Réaliser la manipulation : perturber un réseau trophique

Le schéma ci-contre présente différents types d'interactions dans un milieu terrestre : relations de prédation, mais aussi de parasitisme (puce/loup, puce/renard) et de coopération (commensalisme (spores de champignons/lapin), symbiose (bactéries de l’intestin/chevreuil/lapin), mutualisme (fleurs de la prairie/abeilles)).


Que se passe-t-il si l'on perturbe ce réseau trophique ?


- Une société veut construire une autoroute. La prairie et les ronces se trouvent à l’endroit prévu du chantier et devront donc être détruites. Si tu enlèves ces deux cartes de ton réseau trophique, que se passe-t-il pour les autres espèces en interactions ? Essaie de nouveau en retirant une ou deux espèces situées à différents endroit du réseau.


- Selon toi, quelles interactions l’humain peut-il avoir avec ces différentes espèces ?




Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

- Les organismes vivants se mangent les uns les autres. On remarque que les 5 chaînes alimentaires sont simples, linéaires. Ensemble, elles forment un réseau complexe dans lequel toutes les espèces sont en interactions les unes avec les autres, de façon directe ou indirecte.


- Les espèces forment un réseau, elles sont toutes liées entre elles, soit par des relations alimentaires (proie/prédateur) soit par d’autres types d’interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme). Si une espèce du réseau trophique est fragilisée, c’est le réseau entier qui peut être impacté. Suite à la destruction de la prairie et des ronces, les premiers maillons du réseau qui sont touchés vont modifier légèrement “la toile”. Puis au fil du temps, de plus en plus d'espèces sont concernées, ce qui déstabilise le réseau trophique (on peut alors parler de « de tensions sur la biodiversité »).


- L’ humain joue un rôle important, pouvant apparaître comme un prédateur (chasse, cueillette), comme un perturbateur (destruction de l’habitat, changement climatique…) mais aussi comme un protecteur du milieu (mise en place de réserves naturelles, protection des espèces…)

Explications

Les végétaux sont toujours à la base des réseaux trophiques. Ce sont des producteurs. Grâce à l’énergie du soleil, ils utilisent le dioxyde de carbone (CO2  ) de l’air pour produire de la matière (dite organique). Ils se nourrissent des minéraux du sol, provenant de la dégradation de végétaux et d’animaux par les micro-organismes (bactéries et champignons qui sont des décomposeurs).


Les animaux sont des consommateurs : ils ne produisent pas seuls leur propre matière organique, ils ont besoin pour cela de consommer d’autres êtres vivants. Il en existe 3 types : les herbivores, qui consomment les végétaux (lapin, chevreuil, chenille…), les carnivores, qui se nourrissent d’animaux (rapace, loup, serpent…) et les omnivores qui se nourrissent d’animaux et de végétaux (mulot, renard...).


Le réseau trophique est surtout basé sur des relations alimentaires, mais il n’existe pas que des relations alimentaires. Certaines espèces servent d’habitats ou d'abris à d’autres (arbres de la forêt pour le chevreuil, le lapin, le renard…), et il existe des relations entre espèces, bénéfiques ou non, qui peuvent être parfois très spécifiques : mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme. À ces relations s'ajoute la compétition pour une même ressource (nourriture, habitat).


Les multiples relations qui existent entre les espèces peuvent être parfois bénéfiques pour certaines, au dépend d’autres (+/-) : compétition, prédation et parasitisme. Mais les relations de coopération, bénéfiques pour les individus, sont également très importantes dans un écosystème. Elles se présentent sous trois formes : commensalisme, mutualisme et symbiose.


Du fait de la disparition de certaines espèces (ex mulot, renard...), d’autres vont voir leur population diminuer (car ils s’en nourrissaient) ou augmenter (car ils ne sont plus mangés), ce qui peut fortement déstabiliser le fonctionnement de l’ensemble de l’écosystème. Ainsi, en perturbant un écosystème (autoroutes, pesticides, coupe d’arbres, changement climatique...), non seulement nous altérons les réseaux trophiques des milieux concernés, mais nous modifions également les habitats et les relations de coopération et compétition qui existent entre les espèces, ainsi que les différentes fonctions de ces espèces dans leur milieu.

Plus d'explications

La biodiversité, définie par sa diversité (des espèces, des écosystèmes et des individus) et ses interactions, constitue la toile de la vie dont nous faisons partie et dont nous dépendons. Elle résulte d'une évolution façonnée pendant des milliards d’années par des phénomènes naturels mais aussi, et de plus en plus, par l'intervention humaine. Les relations de coopération, de prédation, de compétition entre espèces ont joué et jouent un rôle central dans cette évolution.


Ces interactions sont également le moteur du fonctionnement des écosystèmes (milieux de vie) : ils produisent, font circuler, transforment, accumulent matière et énergie au travers des êtres vivants qui les constituent et de leur activité. Ainsi la biodiversité assure de nombreuses fonctions biologiques (on parle de services écologiques), et toutes les espèces, en tant que constituantes des écosystèmes, contribuent aux services que toutes en retirent.


Applications : dans la vie de tous les jours

Plus de 95% des espèces d’un habitat naturel (aquatique ou terrestre) sont fortement liées les unes aux autres, via les réseaux trophiques. Cette proximité des espèces signifie que la disparition d’une espèce peut avoir d’importants impacts sur les autres espèces et donc sur le fonctionnement même de l’écosystème. Par exemple, les grands prédateurs (loup, rapaces, thon...), au sommet de ces réseaux trophiques, ont un effet de maintien de la biodiversité. S'ils disparaissent (surchasse, surpêche…), les espèces dont ils se nourrissaient et qu’ils régulaient vont pulluler. Par compétition, elles éliminent alors d’autres espèces avoisinantes, ce qui entraîne une cascade de conséquences.


À l’inverse, ces interactions montrent également que si nous voulons protéger une espèce dans un milieu donné, il est indispensable de prendre en considération toutes celles qui font partie de son réseau trophique, donc ses proies (et ce qui les nourrit) et ses prédateurs, sans lesquels l’espèce peut vite devenir envahissante. Ce fut par exemple le cas du lapin en Australie. En 1859, Thomas Austin importe de Grande-Bretagne 12 couples de lapins. 50 ans plus tard, l’île en compte 600 millions qui ont colonisé 60% du territoire ! Cette espèce est devenue envahissante, car il n'y avait pas sur l’île de prédateurs suffisamment puissants pour réguler la population de lapins. Leur prolifération a contribué largement à la désertification de l’île (ils ont dévoré la végétation) et se trouve à l’origine de graves crises agricoles et écologiques.

Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

Découvrir les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie.

Pistes pour animer l'expérience

Animer l'expérience sous forme de jeu de rôle. Pour cela, distribuer une photo d'espèce à chaque participant (« Espèces 1 – jeu collectif » (annexe 2) du kit de base) et ajuster les vignettes au nombre de participant·e·s :

◦  si < 14 participant·e·s : retirer des vignettes (ex. un des deux micro-organismes, l’arbrisseau...) et ajuster l'histoire en retirant les espèces retirées ;

◦  si > 14 participant·e·s, possibilité de doubler les vignettes de votre choix. Placer alors celles et ceux ayant la même vignette à côté dans le jeu.


Histoire : Grâce aux micro-organismes qui dégradent les végétaux et les animaux morts et les transforment en matière organique et minérale, les ronces, l’herbe, l’arbrisseau et les arbres de la forêt peuvent puiser dans le sol les éléments minéraux nécessaires à leur croissance. Les chenilles mangent les feuilles des ronces. Il existe un animal qui se régale des chenilles, mais aussi des baies des ronces... C’est le mulot, lui-même mangé par le renard, le rapace et le serpent. Quel est l’animal qui se nourrit des jeunes pousses de l’arbrisseau ? Le chevreuil qui retourne vite dans la forêt qui lui sert d’abri. Un animal à bec crochu se pose à la cime des arbres de la forêt. C’est le rapace qui va se régaler d’un serpent qui rampait dans une prairie d’herbes sauvages. Cette prairie est l’un des habitats préférés du lapin qui creuse des galeries souterraines pour se protéger des prédateurs comme le renard qui aime aussi vivre dans la forêt. Il y croise parfois le loup qui peut le manger. Ce dernier se régale aussi du chevreuil... Et parfois, en temps de disette, du lapin et du mulot ! Mais ce loup, très vieux, vient à mourir… Il est alors dégradé par les micro-organismes.


Reconstituer des chaînes alimentaires simples : Reconstituer les 5 chaînes alimentaires sous forme de jeu collectif, en demandant aux participant·e·s appelé·e·s de se placer aligné·e·s, à la bonne place : le prédateur (celle ou celui qui mange) doit poser sa main sur l’épaule de sa proie


Reconstituer des chaînes alimentaires simples :

  • Former ensuite un cercle avec les participant·e·s ; celles et ceux ayant des vignettes similaires seront placés côte à côte, et tiendront la ficelle ensemble.
  • Lire à haute voix l'histoire 1 (annexe 2 kit de base) pour reconstituer un réseau trophique. (Possibilité de proposer l’histoire sous forme de devinettes).
  • Relier deux à deux les espèces (participant·e·s) par des bouts de ficelle, à chaque fois qu’elles sont citées dans l’histoire (ex. Grâce aux micro-organismes (...), les ronces, l'herbe de la prairie, peuvent puiser dans le sol les éléments minéraux (...) : relier bactéries/ronces ; bactéries/herbe, champignons/ronces ; champignons/herbes…).
  • Couper le bout de ficelle à la fin de chaque phrase, et recommencer avec un nouveau bout de ficelle.

À la fin de l’histoire, à quoi ressemble le réseau constitué par la ficelle au centre du cercle ?


Autres interactions :

  • Lire une à une les questions de l'histoire 2 (annexe 2 kit de base ou voir étape 5). Possibilité d’aider en présentant les vignettes « Espèces 2 – jeu collectif » (annexe 2) du kit de base.
  • Une fois la réponse trouvée, accrocher visiblement la vignette « Espèce 2 » (ex. puce) sur le T-shirt de l’« Espèce 1 » avec laquelle elle interagit (ex. loup ; renard) (à l’aide de pâte à fixer, ruban adhésif…).

Perturbation du réseau :

Un exploitant forestier vient abattre les arbres de la forêt. La personne représentant la forêt s'assoit, et tire sur les ficelles qu'elle a en main. Les participant·e·s lié·e·s, qui ressentent la secousse (ex. loup, renard, chevreuil et rapace) s’assoient à leur tour, tirent sur leurs ficelles, et ainsi de suite. Que remarque-t-on concernant les espèces 1 et les espèces 2 associées ?


Sources et ressources

Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 2 - Activité 3 (Concurrents ou associés : un monde d’interactions). 2011

Livret « Biodiversité, comprendre pour mieux agir » APD/CNRS. 2010

Parcours « Kit de base Biodiversité » des Petits Débrouillards

Modulothèque (Bio)diversité mon amour. Les Petits Débrouillards Nouvelle Aquitaine Nord. 2010.

Jacques Weber, Robert Barbault. « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie ». Aux éditions Seuil. 2010

Dernière modification 24/02/2021 par user:PierreSersiron.

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