Différences entre les pages « S'initier aux sciences participatives sur le littoral » et « S'initier aux sciences participatives en ville »

 
 
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|Main_Picture=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Kreisker2011-2012-SortieStationBio-8.jpg
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|Description=Une activité pour découvrir et s'entraîner aux sciences participatives, en s'inspirant du programme Biolit (Planète Mer), consacré aux algues et gastéropodes du littoral.
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|Description=Une activité pour découvrir et s'entraîner aux sciences participatives, basée sur le programme "Sauvages de ma rue" (Tela Botanica / MNHN), consacré aux plantes qui se développent en milieu urbain.
 
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|Tags=Biodiversité, environnement, sciences participatives, littoral
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|Tags=Biodiversité, Botanique, Sciences participatives
 
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{{Introduction
 
{{Introduction
|Introduction=Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche adaptée à un environnement littoral propose une initiation aux sciences participatives inspirée du programme « Biolit », de l'association Planète Mer, et constitue un très bon entraînement avant de participer à un projet de sciences participatives. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas  utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.
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|Introduction=Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche propose une initiation aux sciences participatives adaptée du programme «Sauvages de ma rue», consacré aux plantes sauvages poussant dans les villes, porté par l’association Tela Botanica et par le Muséum National d’Histoire Naturelle. Cette activité, proposée en version simplifiée, constitue un bon entraînement avant de participer à ce projet, ou à tout autre projet de sciences participatives. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas  utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.
 
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{{Materials
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{{Tuto Step
 
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|Step_Title=Réunir le matériel
 
|Step_Title=Réunir le matériel
|Step_Content=*Une grève avec des rochers et des algues découverts à marée basse
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*de la ficelle (environ 1,5m)
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*un mètre
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*Une rue
*des ciseaux
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*La fiche de terrain du programme « Sauvages de ma rue », à télécharger [[S initier aux sciences participatives en ville SDMR-fiche terrain-2019.pdf|ici]]
*une fiche d’observation du programme Biolit, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/4/4d/S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Fiche_d_observation_BioLit-_Algues_Brunes_Bigorneaux.pdf ici]
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*Les fiches d’aide à l’identification de plantes créées par l’association Jardin de Flore et le Jardin de la source, à télécharger ici : [[S initier aux sciences participatives en ville FicheMemo-ObsPlantes-JdF-Jd|fiche mémo]] avec les points clé et le vocabulaire, [[S initier aux sciences participatives en ville FicheObservationPlantes-JdF-|fiche d’observation]] des feuilles et des fleurs.
*une clé de détermination d’animaux du littoral simplifiée créée par la Station Biologique de Roscoff, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/2/2d/S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Cle_determination_mer-StationBiologiqueRoscoff-red.pdf ici]
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*des feuilles de papier
*des feuilles de papier
 
 
*des crayons
 
*des crayons
*Option : un appareil photo
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*Option : un appareil photo
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*Option : un guide d’identification de la flore (livre ou application internet)
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*Option : le livret "[[S initier aux sciences participatives en ville SDMR-vne livretsauvages.|Sauvages de ma rue]]", et le dossier « [[S initier aux sciences participatives en ville dossier-reconnaitre-les-plantes-JdF|Reconnaître les plantes]] »
 
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}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Préparer le matériel
 
|Step_Title=Préparer le matériel
|Step_Content=*Imprimer la fiche d'observation Biolit, et si possible la plastifier
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|Step_Content=*Imprimer la fiche de terrain du programme « Sauvages de ma rue »
*Imprimer la clé de détermination simplifiée de la Station Biologique de Roscoff, et si possible la plastifier
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*Imprimer les fiches d’aide à l’identification des plantes du Jardin de Flore et du Jardin de la source  : fiche mémo (à plastifier si possible), fiche d’observation des feuilles et fiche d’observation des fleurs
*Dérouler environ 35 cm de ficelle et faire un nœud, de façon à laisser dépasser 33cm de ficelle avant le nœud (ajuster cette mesure avant de serrer le noeud)
+
*Pour bien préparer ses observations et ses relevés de terrain, il est conseillé de consulter le livret « Sauvages de ma rue », qui permet de s’initier à l’utilisation d’une clé de détermination. Ce livret est conçu pour être utilisé avec le guide de détermination « Sauvages de ma rue et le dossier « Reconnaître les plantes » créé par  le Jardin de Flore et le Jardin de la source avant de se rendre sur le terrain.
*Dérouler encore environ 33 cm de ficelle et faire un nouveau nœud de façon à obtenir environ 33 cm de ficelle entre les deux premiers nœuds, répéter cette opération encore une fois
 
*Mesurer 33 cm après le 3<sup>e</sup> nœud, faire une trace au crayon et couper la ficelle à cet endroit. Cette ficelle servira de quadrat, l’outil qui montre les limites de la zone d’observation.
 
 
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Réaliser l'étude de terrain
 
|Step_Title=Réaliser l'étude de terrain
|Step_Content=*Répartir les participants en groupes de 2 ou 3
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|Step_Content=* Répartir les participants en groupes de 2 ou 3, distribuer une fiche de terrain « Sauvages de ma rue », une fiche mémo pour aider à l’observation des plantes et 5 ou 6 fiches d’aide à l’observation des plantes par groupe
*Se rendre sur l’estran à marée basse (prendre les précautions indispensables : consulter la météo et les horaires de marée, prévenir son entourage de l’heure de sortie, de l’heure de retour et du lieu de la sortie, cesser les observations et quitter la zone avant l’heure de mi-marée).
+
* Choisir une rue, noter son nom sur les fiches, puis attribuer chaque portion de rue à un groupe qui sera chargé d’y réaliser les observations.
*Poster chaque petit groupe dans une zone rocheuse où l’on observe des algues brunes
+
* Pour chaque groupe, inscrire sur la fiche de terrain et sur les fiches d’observation le nom des participants, le nom de la rue et de la ville, et les limites de la portion de rue étudiée, par exemple avec les numéros des maisons ou à l’aide de repères précis (panneaux, etc...)
*Pour chaque groupe, tourner le dos aux rochers et lancer la ficelle derrière soi au hasard
+
* Chaque groupe doit ensuite examiner dans sa portion de rue les différentes espèces de plantes observées. Pour chaque plante, remplir la fiche de terrain en commençant par inscrire un numéro par plante, puis cocher le type d’emplacement où elle pousse (mur, fissure dans le bitume, etc). Puis reporter le numéro de la plante sur la fiche d’observation des feuilles et des fleurs et cocher les cases qui correspondent à la forme et à la couleur de la feuille, à la disposition des fleurs etc. Idéalement, terminer l’observation en prenant une photo de la plante (penser à poser à côté un papier avec son numéro), ou en faire un dessin ou un schéma simple.  
*Aller à l’endroit où la ficelle est tombée puis, sans la changer de place, disposer la ficelle en carré fermé. Le carré obtenu, appelé « quadrat », délimite la zone d’observation . Si la ficelle est tombée dans une flaque, la relancer sur des rochers.
+
* Si l’on est équipé d’un smartphone avec accès à internet, on peut également essayer d’identifier les plantes observées grâce à l’application « Sauvages de ma rue-Mobile », ou utiliser eFlore, la flore électronique du réseau Tela Botanica. Il existe aussi de nombreuses applications d’identification de plantes à partir des photos prises avec son smartphone. Inscrire alors, sur la fiche de terrain, à côté du numéro, le nom de l’espèce que l’on pense avoir identifiée pour chaque plante.
*Compter le nombre d’espèce différentes d’algues présentes dans le quadrat, c’est à dire à l’intérieur des limites dessinées par la ficelle, en ne tenant compte que des algues accrochées au rochers, et pas des algues échouées. Il n’est pas nécessaire de compter toutes les algues mais seulement le nombre d’espèces, c’est à dire le nombre d’algues qui paraissent différentes par leur forme, leur taille ou leur couleur.
+
* Si l’on n’a pas accès à internet, les informations collectées grâce aux fiches d’observation et aux dessins permettront, si on le souhaite, d’entrer plus tard ses observations sur internet pour participer au programme « Sauvages de ma rue ». Mais cette étape n’est pas obligatoire : l’activité peut s’arrêter à la collecte des informations, car elle permet dans un premier temps de se former et de s’entraîner à l’observation et au recueil de données botaniques. Après cette séance de préparation, il sera plus facile de participer à un projet de sciences participatives comme « Sauvages de ma rue » en suivant le protocole jusqu’à l’enregistrement des données en ligne.
*A l’aide des fiches d’identification d’algues brunes du programme Biolit, identifier les algues brunes présentes dans le quadrat
 
*Compter le nombre de groupe ou d’espèces différentes d’animaux présents dans le quadrat, si l’on sait les reconnaître (exemple : moules, crevettes.... Pour les animaux qu’on ne connaît pas, s’aider de la clé de détermination simplifiée pour déterminer à quel groupe taxonomique ils appartiennent en ajoutant quelques mots de description (par exemple « 1 espèce d’ascidie solitaire rouge sombre, 1 espèce de bivalve blanc, 2 espèces de gastéropodes, une à coquille noire, une à coquille jaune ».).
 
*Reproduire les mêmes observations à différents niveaux de l’estran, où les peuplements d’algues sont différents.
 
 
 
 
 
Comment utiliser une clé de détermination ? La première ligne de la clé propose deux choix possibles, à faire selon l'apparence de l'animal observé. Se rendre au numéro indiqué face au choix retenu pour affiner l'identification. Chaque numéro propose un nouveau choix à faire en fonction de caractères visibles sur l'animal (par exemple la présence d'une coquille, puis la forme de la coquille). Des dessins aident l'observateur à faire ses choix. On abouti au grand groupe auquel l'animal appartient, inscrit en gras, par exemple les annelides ou les mollusques bivalves.
 
 
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{{Notes
 
{{Notes
|Observations=En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :
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|Observations=En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :  
  
- Combien d’espèces différentes d’algues ont été observées dans chaque quadrat ? Quelles algues brunes sont présentes ?
 
  
- Combien d’espèces différentes d’animaux ont été observées dans chaque quadrat ?
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- Combien d’espèces différentes de plantes ont été observées dans chaque portion de rue ? Quelles plantes ou quels types de plantes sont présents ?  
  
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différents quadrats ?
 
|Avertissement=Planifier la sortie sur le littoral seulement si la météo et les conditions de marée sont favorables. Privilégier un grève rocheuse, car les algues et les bigorneaux seront peu abondants voire absents dans un milieu trop sableux ou vaseux.
 
  
Il est conseillé de réaliser les observation avec un coefficient de marée supérieur ou égal à 70, et de quitter la zone avant l'horaire de mi-marée, à partir duquel la mer commence à remonter.
+
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différentes portions de rue étudiées ?
|Explanations=Les observations mettent en évidence les zones de l’estran qui abritent la plus grande diversité d’espèces d’algues et d’animaux. Ces zones peuvent être plus riches en habitats variés (rochers, flaques, crevasses, algues…), et s’avérer plus vulnérables aux perturbations, telles que la pêche à pied, les pollutions ou le piétinement.
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|Avertissement=Il est conseillé d'éviter de réaliser ces observations au moment où les services techniques d'une commune effectuent des campagnes de désherbage par différentes techniques (chimiques, thermique, arrachage), ce qui peut éliminer la quasi-totalité des plantes d'une rue.
|Deepen=Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes.
 
  
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Cette activité peut être mise en place toute l'année mais le printemps est particulièrement favorable car certaines espèces en fleurs seront plus faciles à décrire, voire à identifier.
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|Explanations=Les observations mettent en évidence les zones urbaines qui abritent la plus grande diversité de plantes, et quels micro-habitats sont plus favorables au développement de certaines espèces (fissures, murs, chemins, pelouses...).
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|Deepen=Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes. Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des végétaux dans une même rue et sur un même trottoir, c'est à dire le nombre d'espèce différentes qui s'y développent, ce qui constitue une étude très utile pour les scientifiques.
  
Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des organismes marins sur une zone neuf fois plus petite qu’un mètre carré. Cela signifie qu’en multipliant le nombre d’espèces différentes compté dans le quadrat par neuf, on obtient la diversité spécifique par mètre carré sur ce secteur. En réalisant ce comptage à plusieurs reprises sur différentes zones de l’estran, on peut estimer la diversité spécifique moyenne du site, un chiffre très utile pour les scientifiques.
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Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes nombreuses et différentes.
  
  
Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes et des animaux nombreux et différents.  
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Le milieu urbain offre souvent moins d'habitats propices au développement des plantes sauvages, elles y sont cependant présentes dans des fissures, des allées, des bordures de pelouses, au pied des arbres... Même si elle reste souvent discrète, cette flore urbaine joue un rôle important : elle contribue à rafraîchir la température, à attirer des insectes pollinisateurs, à filtrer l'eau et à en éliminer des polluants, et parfois embellissent le cadre de vie des habitants.
  
En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on peut mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le
 
  
réchauffement climatique, une pollution ou encore une pêche excessive.
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En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on met en place un suivi, qui peut aider à mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le
|Applications=Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
 
  
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réchauffement climatique, le piétinement, ou l'utilisation de désherbants chimiques qui polluent durablement le sol.
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|Applications=Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
  
 
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
 
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
  
  
Grâce à ces études, les scientifiques ont pu déterminer par exemple que la pêche à pied avait entraîné une forte diminution des populations de bigorneaux sur les côtes bretonnes. Certaines espèces d’algues brunes sont également de moins en moins présentes sur nos littoraux, comme les laminaires, dont plusieurs espèces sont probablement perturbées par les effets du réchauffement climatique.
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Un programme comme "Sauvages de ma rue" apporte beaucoup aux personnes qui étudient les espèces végétales, il permet de :
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* Collecter des données et sensibiliser le public pour une meilleure connaissance des espèces et de leurs habitats, et pour favoriser leur préservation
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* Collecter des données dans le cadre d’une recherche scientifique s’appuyant sur un protocole scientifique établi
  
  
Cette activité est inspirée du programme de sciences participatives Biolit, développé par l’association Planète Mer. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives.
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Grâce à ces études, les scientifiques peuvent par exemple comparer les observations réalisées sur les plantes sauvages poussant sur les trottoirs par rapport aux observations collectées sur les mêmes espèces en milieu naturel, mesurer les effets de l'activité humaine sur la flore, estimer les changements liés au réchauffement climatique sur les végétaux au fil des années...
|Related=*[[S'initier aux sciences participatives à la campagne]]
 
*<nowiki>https://www.wikidebrouillard.org/wiki/Biodiversit%C3%A9_-_Diversit%C3%A9_des_esp%C3%A8ces_et_des_milieux</nowiki>
 
  
*<nowiki>https://www.wikidebrouillard.org/wiki/Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit%C3%A9</nowiki>
 
|Objectives=* découvrir les sciences participatives
 
* s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
 
* répartir les tâches dans une équipe
 
* découvrir des espèces communes d’algues et d’animaux de l’estran
 
* s’initier à l’identification d’espèces à l’aide de fiches d’identification et d’une clé de détermination simplifiée
 
|Animation=Il est intéressant de proposer cette expérience dans le cadre d’une animation sur le thème de la biodiversité ou du littoral. On pourra compléter cette activité par des expériences et jeux sur le thèmes des pollutions marines. Par exemple il est possible d’organiser une récolte et un tri des déchets sur une plage et d’analyser le type de déchets récoltés selon leur durée de dégradation et leur toxicité pour les organismes. Les thèmes des microplastiques, [[Continent plastique]] ou de l’ [[Acidification des océans]] peuvent aussi être explorés avec des expériences ludiques.
 
  
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Cette activité adaptée du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Museum National d'Histoire Naturelle. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives en suivant son protocole original.
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|Related=*[[S'initier aux sciences participatives à la campagne|S'initier aux sciences participatives à la campagne]]
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*[[S'initier aux sciences participatives à la campagne|S'initier aux sciences participatives sur le littoral]]
  
Cette activité a été adaptée du programme Biolit, elle est particulièrement utile pour s’exercer avant de participer à un véritable programme de sciences participatives, sans avoir besoin de matériel numérique, coûteux ou complexe.
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*[[Un coup de pouce pour la biodiversité]]
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|Objectives=* découvrir les sciences participatives
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* s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
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* répartir les tâches dans une équipe
 +
* découvrir des espèces de plantes sauvages communes en ville
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* découvrir les points clés de l’identification d’une plante et quelques mots de vocabulaire botanique
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* s’initier à l’identification d’espèces de plantes à l’aide de fiches d’observation simplifiées, de clés d’identification simplifiées ou d’un guide d’identification
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|Notes=Consulter le site du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Muséum National d’Histoire Naturelle : http://www.vigienature.fr/fr/flore/sauvages-de-ma-rue
  
Après s’être initiés aux techniques de sciences participatives, il est intéressant de proposer au groupe de participer à Biolit en suivant le protocole exact du programme, dont il existe une version spécialement conçue pour le jeune public et les scolaires : Biolit Junior. Pour cela il suffira d’équiper les participants d’appareils photos pour photographier les bigorneaux et les algues, et d’organiser après les observations de terrain un temps de travail sur ordinateur, pour que les équipes se connectent au site Biolit et saisissent leurs données.
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Découvrir les outils d’observation des plantes et de nombreuses informations utiles sur le site Le Jardin de la Source : [http://www.jardindelasource.net/ http://www.jardindelasource.net]
|Notes=Consulter le site du programme de sciences participatives Biolit, développé par l’association Planète Mer : https://www.biolit.fr/
 
 
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{{Tuto Status
 
{{Tuto Status
|Complete=Published
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|Complete=Draft
 
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Version du 2 novembre 2020 à 15:42

Auteur avatarMaud Milliet | Dernière modification 10/02/2021 par PierreSersiron

S initier aux sciences participatives en ville crack-on-asphalt-PublicDomain-recadred.jpg
Une activité pour découvrir et s'entraîner aux sciences participatives, basée sur le programme "Sauvages de ma rue" (Tela Botanica / MNHN), consacré aux plantes qui se développent en milieu urbain.
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche propose une initiation aux sciences participatives adaptée du programme «Sauvages de ma rue», consacré aux plantes sauvages poussant dans les villes, porté par l’association Tela Botanica et par le Muséum National d’Histoire Naturelle. Cette activité, proposée en version simplifiée, constitue un bon entraînement avant de participer à ce projet, ou à tout autre projet de sciences participatives. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.

Étape 1 - Réunir le matériel


  • Une rue
  • La fiche de terrain du programme « Sauvages de ma rue », à télécharger ici
  • Les fiches d’aide à l’identification de plantes créées par l’association Jardin de Flore et le Jardin de la source, à télécharger ici : fiche mémo avec les points clé et le vocabulaire, fiche d’observation des feuilles et des fleurs.
  • des feuilles de papier
  • des crayons
  • Option : un appareil photo
  • Option : un guide d’identification de la flore (livre ou application internet)
  • Option : le livret "Sauvages de ma rue", et le dossier « Reconnaître les plantes »

Étape 2 - Préparer le matériel

  • Imprimer la fiche de terrain du programme « Sauvages de ma rue »
  • Imprimer les fiches d’aide à l’identification des plantes du Jardin de Flore et du Jardin de la source  : fiche mémo (à plastifier si possible), fiche d’observation des feuilles et fiche d’observation des fleurs
  • Pour bien préparer ses observations et ses relevés de terrain, il est conseillé de consulter le livret « Sauvages de ma rue », qui permet de s’initier à l’utilisation d’une clé de détermination. Ce livret est conçu pour être utilisé avec le guide de détermination « Sauvages de ma rue et le dossier « Reconnaître les plantes » créé par le Jardin de Flore et le Jardin de la source avant de se rendre sur le terrain.

Étape 3 - Réaliser l'étude de terrain

  • Répartir les participants en groupes de 2 ou 3, distribuer une fiche de terrain « Sauvages de ma rue », une fiche mémo pour aider à l’observation des plantes et 5 ou 6 fiches d’aide à l’observation des plantes par groupe
  • Choisir une rue, noter son nom sur les fiches, puis attribuer chaque portion de rue à un groupe qui sera chargé d’y réaliser les observations.
  • Pour chaque groupe, inscrire sur la fiche de terrain et sur les fiches d’observation le nom des participants, le nom de la rue et de la ville, et les limites de la portion de rue étudiée, par exemple avec les numéros des maisons ou à l’aide de repères précis (panneaux, etc...)
  • Chaque groupe doit ensuite examiner dans sa portion de rue les différentes espèces de plantes observées. Pour chaque plante, remplir la fiche de terrain en commençant par inscrire un numéro par plante, puis cocher le type d’emplacement où elle pousse (mur, fissure dans le bitume, etc). Puis reporter le numéro de la plante sur la fiche d’observation des feuilles et des fleurs et cocher les cases qui correspondent à la forme et à la couleur de la feuille, à la disposition des fleurs etc. Idéalement, terminer l’observation en prenant une photo de la plante (penser à poser à côté un papier avec son numéro), ou en faire un dessin ou un schéma simple.
  • Si l’on est équipé d’un smartphone avec accès à internet, on peut également essayer d’identifier les plantes observées grâce à l’application « Sauvages de ma rue-Mobile », ou utiliser eFlore, la flore électronique du réseau Tela Botanica. Il existe aussi de nombreuses applications d’identification de plantes à partir des photos prises avec son smartphone. Inscrire alors, sur la fiche de terrain, à côté du numéro, le nom de l’espèce que l’on pense avoir identifiée pour chaque plante.
  • Si l’on n’a pas accès à internet, les informations collectées grâce aux fiches d’observation et aux dessins permettront, si on le souhaite, d’entrer plus tard ses observations sur internet pour participer au programme « Sauvages de ma rue ». Mais cette étape n’est pas obligatoire : l’activité peut s’arrêter à la collecte des informations, car elle permet dans un premier temps de se former et de s’entraîner à l’observation et au recueil de données botaniques. Après cette séance de préparation, il sera plus facile de participer à un projet de sciences participatives comme « Sauvages de ma rue » en suivant le protocole jusqu’à l’enregistrement des données en ligne.

Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :


- Combien d’espèces différentes de plantes ont été observées dans chaque portion de rue ? Quelles plantes ou quels types de plantes sont présents ?


- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différentes portions de rue étudiées ?

Mise en garde : qu'est-ce qui pourrait faire rater l'expérience ?

Il est conseillé d'éviter de réaliser ces observations au moment où les services techniques d'une commune effectuent des campagnes de désherbage par différentes techniques (chimiques, thermique, arrachage), ce qui peut éliminer la quasi-totalité des plantes d'une rue.

Cette activité peut être mise en place toute l'année mais le printemps est particulièrement favorable car certaines espèces en fleurs seront plus faciles à décrire, voire à identifier.

Explications

Les observations mettent en évidence les zones urbaines qui abritent la plus grande diversité de plantes, et quels micro-habitats sont plus favorables au développement de certaines espèces (fissures, murs, chemins, pelouses...).

Plus d'explications

Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes. Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des végétaux dans une même rue et sur un même trottoir, c'est à dire le nombre d'espèce différentes qui s'y développent, ce qui constitue une étude très utile pour les scientifiques.

Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes nombreuses et différentes.


Le milieu urbain offre souvent moins d'habitats propices au développement des plantes sauvages, elles y sont cependant présentes dans des fissures, des allées, des bordures de pelouses, au pied des arbres... Même si elle reste souvent discrète, cette flore urbaine joue un rôle important : elle contribue à rafraîchir la température, à attirer des insectes pollinisateurs, à filtrer l'eau et à en éliminer des polluants, et parfois embellissent le cadre de vie des habitants.


En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on met en place un suivi, qui peut aider à mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le

réchauffement climatique, le piétinement, ou l'utilisation de désherbants chimiques qui polluent durablement le sol.

Applications : dans la vie de tous les jours

Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !

Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.


Un programme comme "Sauvages de ma rue" apporte beaucoup aux personnes qui étudient les espèces végétales, il permet de :

  • Collecter des données et sensibiliser le public pour une meilleure connaissance des espèces et de leurs habitats, et pour favoriser leur préservation
  • Collecter des données dans le cadre d’une recherche scientifique s’appuyant sur un protocole scientifique établi


Grâce à ces études, les scientifiques peuvent par exemple comparer les observations réalisées sur les plantes sauvages poussant sur les trottoirs par rapport aux observations collectées sur les mêmes espèces en milieu naturel, mesurer les effets de l'activité humaine sur la flore, estimer les changements liés au réchauffement climatique sur les végétaux au fil des années...


Cette activité adaptée du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Museum National d'Histoire Naturelle. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives en suivant son protocole original.

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Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

  • découvrir les sciences participatives
  • s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
  • répartir les tâches dans une équipe
  • découvrir des espèces de plantes sauvages communes en ville
  • découvrir les points clés de l’identification d’une plante et quelques mots de vocabulaire botanique
  • s’initier à l’identification d’espèces de plantes à l’aide de fiches d’observation simplifiées, de clés d’identification simplifiées ou d’un guide d’identification


Sources et ressources

Consulter le site du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Muséum National d’Histoire Naturelle : http://www.vigienature.fr/fr/flore/sauvages-de-ma-rue

Découvrir les outils d’observation des plantes et de nombreuses informations utiles sur le site Le Jardin de la Source : http://www.jardindelasource.net

Dernière modification 10/02/2021 par user:PierreSersiron.

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