Différences entre les pages « S'initier aux sciences participatives en ville » et « S'initier aux sciences participatives à la campagne »

 
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
{{Tuto Details
 
{{Tuto Details
|Main_Picture=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_crack-on-asphalt-PublicDomain-recadred.jpg
+
|Main_Picture=S_initier_aux_sciences_participatives___la_campagne_pollinating-bee-1494518889O0p-DomainePublic.jpg
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=Une activité pour découvrir et s'entraîner aux sciences participatives, basée sur le programme "Sauvages de ma rue" (Tela Botanica / MNHN), consacré aux plantes qui se développent en milieu urbain.
+
|Description=Une activité pour découvrir et s'entraîner aux sciences participatives, en s'inspirant du programme Spipoll (MNHN), consacré aux insectes pollinisateurs.
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Difficulty=Technical
 
|Difficulty=Technical
|Duration=1
+
|Duration=30
|Duration-type=hour(s)
+
|Duration-type=minute(s)
|Tags=Biodiversité, Botanique, Sciences participatives
+
|Tags=biodiversité, sciences participatives, pollinisateurs, Environnement
 
}}
 
}}
 
{{Introduction
 
{{Introduction
|Introduction=Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche propose une initiation aux sciences participatives adaptée du programme «Sauvages de ma rue», consacré aux plantes sauvages poussant dans les villes, porté par l’association Tela Botanica et par le Muséum National d’Histoire Naturelle. Cette activité, proposée en version simplifiée, constitue un bon entraînement avant de participer à ce projet, ou à tout autre projet de sciences participatives. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas  utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.
+
|Introduction=Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche adaptée à un environnement à la campagne propose une initiation aux sciences participatives inspirée du programme « Spipoll », du Museum National d’Histoire Naturelle, qui étudie les pollinisateurs. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas  utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.
 
}}
 
}}
 
{{Materials
 
{{Materials
 +
|ItemList={{ItemList
 +
|Item=Crayon
 +
}}{{ItemList
 +
|Item=Papier
 +
}}{{ItemList
 +
|Item=Montre
 +
}}
 
|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
 
|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_SDMR-fiche_terrain-2019.pdf
+
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives___la_campagne_Feuille_de_comptage_especes.pdf
 
}}{{Tuto Attachments
 
}}{{Tuto Attachments
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_FicheMemo-ObsPlantes-JdF-JdS.pdf
+
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives___la_campagne_Les_hymenopeteres.png
 
}}{{Tuto Attachments
 
}}{{Tuto Attachments
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_FicheObservationPlantes-JdF-JdS.pdf
+
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives___la_campagne_Papillons_-NOE_fiche_identification.pdf
 
}}{{Tuto Attachments
 
}}{{Tuto Attachments
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_SDMR-vne_livretsauvages.pdf
+
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives___la_campagne_Papillons-NOE_fichecomplem-identification.pdf
 
}}{{Tuto Attachments
 
}}{{Tuto Attachments
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_dossier-reconnaitre-les-plantes-JdF-JdS.pdf
+
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives___la_campagne_Spipoll_ecran_identification_insectes.pdf
 
}}
 
}}
|ExternalAttachmentsLinks={{ExternalAttachmentsLinks}}
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Réunir le matériel
 
|Step_Title=Réunir le matériel
 +
|Step_Content=*un paysage de campagne sauvage ou un parc avec une végétation abondante
 +
*une feuille de comptage de pollinisateurs, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7e/S_initier_aux_sciences_participatives_la_campagne_Feuille_de_comptage_especes.pdf ici] et à imprimer
 +
*les fiches d’identification des grands groupes de pollinisateurs définis par Spipoll, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/4/47/S_initier_aux_sciences_participatives_la_campagne_Spipoll_ecran_identification_insectes.pdf ici] et à imprimer
 +
*des fiches d'identification complémentaires pour certains groupes à télécharger ici  pour les [https://www.wikidebrouillard.org/images/0/04/S_initier_aux_sciences_participatives_la_campagne_Les_hymenopeteres.png hyménoptères], les [https://www.wikidebrouillard.org/images/d/d7/S_initier_aux_sciences_participatives_la_campagne_Papillons_-NOE_fiche_identification.pdf papillons communs] et [https://www.wikidebrouillard.org/images/3/3a/S_initier_aux_sciences_participatives_la_campagne_Papillons-NOE_fichecomplem-identification.pdf papillons moins communs] , et à imprimer
 +
*des feuilles de papier
 +
*des crayons
 +
*une montre ou un chronomètre
 +
*option : un appareil photo
 +
}}
 +
{{Tuto Step
 +
|Step_Title=Réaliser les observations de terrain
 
|Step_Content=<br />
 
|Step_Content=<br />
  
*Une rue
+
*Répartir les participants en groupes de 2 ou 3
*La fiche de terrain du programme « Sauvages de ma rue », à télécharger [[:Fichier:S initier aux sciences participatives en ville SDMR-fiche terrain-2019.pdf|ici]]
+
*Distribuer à chaque groupe une feuille de comptage, du papier, des crayons, et un exemplaire de chaque fiche d'identification
*Les fiches d’aide à l’identification de plantes créées par l’association Jardin de Flore et le Jardin de la source, à télécharger ici : [[S initier aux sciences participatives en ville FicheMemo-ObsPlantes-JdF-Jd|fiche mémo]] avec les points clé et le vocabulaire, [[S initier aux sciences participatives en ville FicheObservationPlantes-JdF-|fiche d’observation]] des feuilles et des fleurs.
+
*Observer le paysage pendant quelques minutes et repérer des zones qui attirent les insectes pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons…)
*des feuilles de papier
+
*Poster chaque petit groupe devant un carré imaginaire de 1 mètre sur 1 mètre dans ces zones fréquentées par les pollinisateurs.
*des crayons
+
*Pour chaque groupe, observer le carré choisi pendant 10 minutes
*Option : un appareil photo
+
*Dessiner ou photographier l’ensemble du carré et les principales plantes que l’on y trouve et sur lesquelles se posent les pollinisateurs (il est conseillé de confier la mission de « dessinateur » à une seule personne du groupe, les autres seront « observateurs »),
*Option : un guide d’identification de la flore (livre ou application internet)
+
*A l’aide des fiches d’identification, identifier chaque pollinisateur présent dans le carré ou arrivant dans le carré d’observation : quand cela est possible, identifier l’espèce (par exemple : « abeille domestique », « papillon vulcain »), sinon, essayer d’identifier le grand groupe auquel appartient le pollinisateur (exemple : « bourdon », ou « syrphe »), ou noter son allure générale selon les catégories du programme Spipoll (« Allure de papillon », « Allure de coléoptère »...), et inscrire le numéro de la photo ressemblant le plus à l’animal observé.
*Option : le livret "[[S initier aux sciences participatives en ville SDMR-vne livretsauvages.|Sauvages de ma rue]]", et le dossier « [[S initier aux sciences participatives en ville dossier-reconnaitre-les-plantes-JdF|Reconnaître les plantes]] »
+
*A chaque pollinisateur observé, compléter la fiche de comptage : inscrire dans une ligne le groupe ou l’espèce de pollinisateur observé (par exemple « Allure de mouche », « abeille domestique » ou « papillon blanc ») puis tracer un bâton dans la même ligne. A chaque pollinisateur de même allure observé, rajouter un bâton dans la même ligne. A chaque pollinisateur différent observé, commencer une nouvelle ligne en inscrivant le groupe ou l’espèce identifiée puis tracer au fur et à mesure de l’observation les bâtons correspondant aux nombre d’animaux identiques observés.
|Step_Picture_00=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_SDMR-fiche_terrain-2019.pdf
+
*Si l’on utilise un appareil photo, essayer de photographier chaque espèce différente observée, sans oublier de noter sur sa feuille le numéro de chaque photo en face des lignes de comptage des animaux. Sans appareil photo, il est utile de dessiner les pollinisateurs observés, ou d’inscrire des informations importantes permettant de les identifier : quatre ailes, jaune à rayures noires, tête rouge, environ 3 centimètres de long… etc...
|Step_Picture_01=S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_FicheMemo-ObsPlantes-JdF-JdS.pdf
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Préparer le matériel
+
|Step_Title=Recueillir et comparer les observations
|Step_Content=*Imprimer la fiche de terrain du programme « Sauvages de ma rue »
+
|Step_Content=Chaque équipe
*Imprimer les fiches d’aide à l’identification des plantes du Jardin de Flore et du Jardin de la source  : fiche mémo (à plastifier si possible), fiche d’observation des feuilles et fiche d’observation des fleurs
+
 
*Pour bien préparer ses observations et ses relevés de terrain, il est conseillé de consulter le livret « Sauvages de ma rue », qui permet de s’initier à l’utilisation d’une clé de détermination. Ce livret est conçu pour être utilisé avec le guide de détermination « Sauvages de ma rue et le dossier « Reconnaître les plantes » créé par  le Jardin de Flore et le Jardin de la source avant de se rendre sur le terrain.
+
* présente le nombre et la nature des espèces (ou groupes) de pollinisateurs observés
}}
+
* indique le nombre d'individus de chaque espèce (ou groupes) comptés
{{Tuto Step
+
* expose les dessins des plantes et animaux ou les photos réalisés pendant la durée d'observation
|Step_Title=Réaliser l'étude de terrain
 
|Step_Content=* Répartir les participants en groupes de 2 ou 3, distribuer une fiche de terrain « Sauvages de ma rue », une fiche mémo pour aider à l’observation des plantes et 5 ou 6 fiches d’aide à l’observation des plantes par groupe
 
* Choisir une rue, noter son nom sur les fiches, puis attribuer chaque portion de rue à un groupe qui sera chargé d’y réaliser les observations.
 
* Pour chaque groupe, inscrire sur la fiche de terrain et sur les fiches d’observation le nom des participants, le nom de la rue et de la ville, et les limites de la portion de rue étudiée, par exemple avec les numéros des maisons ou à l’aide de repères précis (panneaux, etc...)
 
* Chaque groupe doit ensuite examiner dans sa portion de rue les différentes espèces de plantes observées. Pour chaque plante, remplir la fiche de terrain en commençant par inscrire un numéro par plante, puis cocher le type d’emplacement où elle pousse (mur, fissure dans le bitume, etc). Puis reporter le numéro de la plante sur la fiche d’observation des feuilles et des fleurs et cocher les cases qui correspondent à la forme et à la couleur de la feuille, à la disposition des fleurs etc. Idéalement, terminer l’observation en prenant une photo de la plante (penser à poser à côté un papier avec son numéro), ou en faire un dessin ou un schéma simple.
 
* Si l’on est équipé d’un smartphone avec accès à internet, on peut également essayer d’identifier les plantes observées grâce à l’application « Sauvages de ma rue-Mobile », ou utiliser eFlore, la flore électronique du réseau Tela Botanica. Il existe aussi de nombreuses applications d’identification de plantes à partir des photos prises avec son smartphone. Inscrire alors, sur la fiche de terrain, à côté du numéro, le nom de l’espèce que l’on pense avoir identifiée pour chaque plante.
 
* Si l’on n’a pas accès à internet, les informations collectées grâce aux fiches d’observation et aux dessins permettront, si on le souhaite, d’entrer plus tard ses observations sur internet pour participer au programme « Sauvages de ma rue ». Mais cette étape n’est pas obligatoire : l’activité peut s’arrêter à la collecte des informations, car elle permet dans un premier temps de se former et de s’entraîner à l’observation et au recueil de données botaniques. Après cette séance de préparation, il sera plus facile de participer à un projet de sciences participatives comme « Sauvages de ma rue » en suivant le protocole jusqu’à l’enregistrement des données en ligne.
 
 
}}
 
}}
 
{{Notes
 
{{Notes
|Observations=En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :  
+
|Observations=En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe et comparer les observations :
  
 +
- Combien de groupes ou d’espèces différentes de pollinisateurs ont été observés ?
  
- Combien d’espèces différentes de plantes ont été observées dans chaque portion de rue ? Quelles plantes ou quels types de plantes sont présents ?  
+
- Combien d’individus au total sont venus dans chaque zone d’observation pendant les 10 minutes ?
  
 +
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différentes zones d’observation (quelles plantes présentes, une zone attire-t-elle plus de pollinisateurs que les autres, les espèces observées sont-elles les mêmes etc) ?
 +
|Avertissement=Il est difficile d'observer des pollinisateurs en hiver, ou lorsque le temps est pluvieux ou qu'il y a beaucoup de vent. Privilégier le printemps ou l'été et une météo clémente pour réaliser cette activité.
 +
|Explanations=Les observations mettent en évidence les zones et les plantes qui attirent de nombreux pollinisateurs, les groupes ou espèces de pollinisateurs qui viennent le plus souvent se nourrir dans la zone étudiée, et lesquels sont les plus nombreux.
 +
|Deepen=Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes.
  
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différentes portions de rue étudiées ?
+
Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des pollinisateurs sur une petite zone, c’est à dire le nombre d’espèces de pollinisateurs différentes que l’on peut trouver en moyenne par mètre carré sur ce secteur. Lorsque la diversité spécifique est élevée, cela signifie que les plantes présentes dans ce carré fournissent suffisamment de nourriture pour accueillir des pollinisateurs nombreux et différents. Le comptage du nombre d’animaux de chaque espèce observée s’appelle l’abondance. On peut parfois observer un faible nombre d’espèces mais de nombreux individus d’une même espèce dans un secteur d’étude. Cela peut s’expliquer par exemple par la présence d’une plante qui attire surtout une espèce en particulier. La destruction de cette plante, sa protection ou sa multiplication, seront alors susceptibles alors d’avoir des conséquences très importantes sur les populations de cette espèce dans ce secteur.
|Avertissement=Il est conseillé d'éviter de réaliser ces observations au moment où les services techniques d'une commune effectuent des campagnes de désherbage par différentes techniques (chimiques, thermique, arrachage), ce qui peut éliminer la quasi-totalité des plantes d'une rue.
 
  
Cette activité peut être mise en place toute l'année mais le printemps est particulièrement favorable car certaines espèces en fleurs seront plus faciles à décrire, voire à identifier.
 
|Explanations=Les observations mettent en évidence les zones urbaines qui abritent la plus grande diversité de plantes, et quels micro-habitats sont plus favorables au développement de certaines espèces (fissures, murs, chemins, pelouses...).
 
|Deepen=Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes. Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des végétaux dans une même rue et sur un même trottoir, c'est à dire le nombre d'espèce différentes qui s'y développent, ce qui constitue une étude très utile pour les scientifiques.
 
 
Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes nombreuses et différentes.
 
 
 
Le milieu urbain offre souvent moins d'habitats propices au développement des plantes sauvages, elles y sont cependant présentes dans des fissures, des allées, des bordures de pelouses, au pied des arbres... Même si elle reste souvent discrète, cette flore urbaine joue un rôle important : elle contribue à rafraîchir la température, à attirer des insectes pollinisateurs, à filtrer l'eau et à en éliminer des polluants, et parfois embellissent le cadre de vie des habitants.
 
  
 +
N.B : Si des photos de pollinisateurs ont été prises, essayer d'identifier les espèces observées grâce aux fiches d'identification ou sur internet sur le site [[www.spipoll.org]]
 +
|Applications=Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
  
En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on met en place un suivi, qui peut aider à mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le
 
 
réchauffement climatique, le piétinement, ou l'utilisation de désherbants chimiques qui polluent durablement le sol.
 
|Applications=Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
 
  
 
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
 
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
  
  
Un programme comme "Sauvages de ma rue" apporte beaucoup aux personnes qui étudient les espèces végétales, il permet de :
+
Les informations collectées grâce à ces programmes aident à comprendre comment les animaux ou les plantes vivent, si certaines espèces ont tendance à devenir moins abondantes (exemple des abeilles et autres pollinisateurs en déclin), et de comprendre pourquoi (pollution, réchauffement, activités humaines qui perturbent parfois les espèces), ou si au contraire la biodiversité revient dans un endroit qui a été aménagé pour la faire revenir.
  
* Collecter des données et sensibiliser le public pour une meilleure connaissance des espèces et de leurs habitats, et pour favoriser leur préservation
 
* Collecter des données dans le cadre d’une recherche scientifique s’appuyant sur un protocole scientifique établi
 
  
 +
Cette activité est inspirée du programme de sciences participatives Spipoll, développé par le Museum National d’Histoire Naturelle. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives.
 +
|Related=*[[S'initier aux sciences participatives sur le littoral]]
 +
*[[Fleurs et insectes pollinisateurs]]
 +
*[[Un coup de pouce pour la biodiversité]]
 +
*[[Biodiversité - Diversité des espèces et des milieux|Diversité des espèces et des milieux]]
 +
*[[Biodiversité - Diversité des individus|Diversité des individus]]<br />
 +
|Objectives=* découvrir les sciences participatives
 +
* s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
 +
* répartir les tâches dans une équipe
 +
* découvrir les pollinisateurs
 +
* s’initier à l’identification d’espèces à l’aide de fiches d’identification
 +
|Animation=Il est intéressant de proposer cette expérience dans le cadre d’une animation sur le thème de la biodiversité. Des expériences, des observations et des jeux sur la pollinisation pourront permettre d’approfondir l’exploration et de mieux comprendre le rôle des pollinisateurs dans les écosystèmes.On pourra aussi se pencher sur les différentes menaces qui pèsent sur les pollinisateurs en France : réchauffement climatique, espèces introduites (telles que le frelon asiatique), pollution, en particulier par les pesticides, et les conséquences de la raréfaction des pollinisateurs sur l’agriculture ou la diversité des espèces.
  
Grâce à ces études, les scientifiques peuvent par exemple comparer les observations réalisées sur les plantes sauvages poussant sur les trottoirs par rapport aux observations collectées sur les mêmes espèces en milieu naturel, mesurer les effets de l'activité humaine sur la flore, estimer les changements liés au réchauffement climatique sur les végétaux au fil des années...
+
Cette activité a été adaptée du programme Spipoll, elle est particulièrement utile pour s’exercer avant de participer à un véritable programme de sciences participatives. Cette activité ne nécessite pas de matériel numérique ou complexe, et peut être réalisée dans un espace vert en ville ou à la campagne.
  
  
Cette activité adaptée du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Museum National d'Histoire Naturelle. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives en suivant son protocole original.
+
Après s’être initiés aux techniques de sciences participatives, il est intéressant de proposer au groupe de participer à Spipoll en suivant le protocole exact du programme, dont il existe une version spécialement conçue pour le jeune public et les scolaires. Pour cela il suffira d’équiper les participants d’appareils photos pour photographier les pollinisateurs sur une plante étudiée, et d’organiser après les observations de terrain un temps de travail sur ordinateur, pour que les équipes se connectent au site Spipoll et identifient les insectes photographiés sur le formulaire en ligne puis saisissent leurs données de comptage par espèce.
|Related=*[[S'initier aux sciences participatives à la campagne|S'initier aux sciences participatives à la campagne]]
+
|Notes=Consulter le site du programme de sciences participatives Spipoll, développé par le Museum National d’Histoire Naturelle : https://www.spipoll.org/
*[[S'initier aux sciences participatives à la campagne|S'initier aux sciences participatives sur le littoral]]
 
 
 
*[[Un coup de pouce pour la biodiversité]]
 
|Objectives=* découvrir les sciences participatives
 
* s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
 
* répartir les tâches dans une équipe
 
* découvrir des espèces de plantes sauvages communes en ville
 
* découvrir les points clés de l’identification d’une plante et quelques mots de vocabulaire botanique
 
* s’initier à l’identification d’espèces de plantes à l’aide de fiches d’observation simplifiées, de clés d’identification simplifiées ou d’un guide d’identification
 
|Notes=Consulter le site du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Muséum National d’Histoire Naturelle : http://www.vigienature.fr/fr/flore/sauvages-de-ma-rue
 
 
 
Découvrir les outils d’observation des plantes et de nombreuses informations utiles sur le site Le Jardin de la Source : [http://www.jardindelasource.net/ http://www.jardindelasource.net]
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Status
 
{{Tuto Status
|Complete=Draft
+
|Complete=Published
 
}}
 
}}

Version du 3 novembre 2020 à 12:46

Auteur avatarMaud Milliet | Dernière modification 9/02/2021 par Maud M.

S initier aux sciences participatives la campagne pollinating-bee-1494518889O0p-DomainePublic.jpg

Introduction

Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche adaptée à un environnement à la campagne propose une initiation aux sciences participatives inspirée du programme « Spipoll », du Museum National d’Histoire Naturelle, qui étudie les pollinisateurs. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.
  • Fichiers

Étape 1 - Réunir le matériel

  • un paysage de campagne sauvage ou un parc avec une végétation abondante
  • une feuille de comptage de pollinisateurs, à télécharger ici et à imprimer
  • les fiches d’identification des grands groupes de pollinisateurs définis par Spipoll, à télécharger ici et à imprimer
  • des fiches d'identification complémentaires pour certains groupes à télécharger ici pour les hyménoptères, les papillons communs et papillons moins communs , et à imprimer
  • des feuilles de papier
  • des crayons
  • une montre ou un chronomètre
  • option : un appareil photo

Étape 2 - Réaliser les observations de terrain


  • Répartir les participants en groupes de 2 ou 3
  • Distribuer à chaque groupe une feuille de comptage, du papier, des crayons, et un exemplaire de chaque fiche d'identification
  • Observer le paysage pendant quelques minutes et repérer des zones qui attirent les insectes pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons…)
  • Poster chaque petit groupe devant un carré imaginaire de 1 mètre sur 1 mètre dans ces zones fréquentées par les pollinisateurs.
  • Pour chaque groupe, observer le carré choisi pendant 10 minutes
  • Dessiner ou photographier l’ensemble du carré et les principales plantes que l’on y trouve et sur lesquelles se posent les pollinisateurs (il est conseillé de confier la mission de « dessinateur » à une seule personne du groupe, les autres seront « observateurs »),
  • A l’aide des fiches d’identification, identifier chaque pollinisateur présent dans le carré ou arrivant dans le carré d’observation : quand cela est possible, identifier l’espèce (par exemple : « abeille domestique », « papillon vulcain »), sinon, essayer d’identifier le grand groupe auquel appartient le pollinisateur (exemple : « bourdon », ou « syrphe »), ou noter son allure générale selon les catégories du programme Spipoll (« Allure de papillon », « Allure de coléoptère »...), et inscrire le numéro de la photo ressemblant le plus à l’animal observé.
  • A chaque pollinisateur observé, compléter la fiche de comptage : inscrire dans une ligne le groupe ou l’espèce de pollinisateur observé (par exemple « Allure de mouche », « abeille domestique » ou « papillon blanc ») puis tracer un bâton dans la même ligne. A chaque pollinisateur de même allure observé, rajouter un bâton dans la même ligne. A chaque pollinisateur différent observé, commencer une nouvelle ligne en inscrivant le groupe ou l’espèce identifiée puis tracer au fur et à mesure de l’observation les bâtons correspondant aux nombre d’animaux identiques observés.
  • Si l’on utilise un appareil photo, essayer de photographier chaque espèce différente observée, sans oublier de noter sur sa feuille le numéro de chaque photo en face des lignes de comptage des animaux. Sans appareil photo, il est utile de dessiner les pollinisateurs observés, ou d’inscrire des informations importantes permettant de les identifier : quatre ailes, jaune à rayures noires, tête rouge, environ 3 centimètres de long… etc...

Étape 3 - Recueillir et comparer les observations

Chaque équipe

  • présente le nombre et la nature des espèces (ou groupes) de pollinisateurs observés
  • indique le nombre d'individus de chaque espèce (ou groupes) comptés
  • expose les dessins des plantes et animaux ou les photos réalisés pendant la durée d'observation

Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe et comparer les observations :

- Combien de groupes ou d’espèces différentes de pollinisateurs ont été observés ?

- Combien d’individus au total sont venus dans chaque zone d’observation pendant les 10 minutes ?

- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différentes zones d’observation (quelles plantes présentes, une zone attire-t-elle plus de pollinisateurs que les autres, les espèces observées sont-elles les mêmes etc) ?

Mise en garde : qu'est-ce qui pourrait faire rater l'expérience ?

Il est difficile d'observer des pollinisateurs en hiver, ou lorsque le temps est pluvieux ou qu'il y a beaucoup de vent. Privilégier le printemps ou l'été et une météo clémente pour réaliser cette activité.

Explications

Les observations mettent en évidence les zones et les plantes qui attirent de nombreux pollinisateurs, les groupes ou espèces de pollinisateurs qui viennent le plus souvent se nourrir dans la zone étudiée, et lesquels sont les plus nombreux.

Plus d'explications

Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes.

Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des pollinisateurs sur une petite zone, c’est à dire le nombre d’espèces de pollinisateurs différentes que l’on peut trouver en moyenne par mètre carré sur ce secteur. Lorsque la diversité spécifique est élevée, cela signifie que les plantes présentes dans ce carré fournissent suffisamment de nourriture pour accueillir des pollinisateurs nombreux et différents. Le comptage du nombre d’animaux de chaque espèce observée s’appelle l’abondance. On peut parfois observer un faible nombre d’espèces mais de nombreux individus d’une même espèce dans un secteur d’étude. Cela peut s’expliquer par exemple par la présence d’une plante qui attire surtout une espèce en particulier. La destruction de cette plante, sa protection ou sa multiplication, seront alors susceptibles alors d’avoir des conséquences très importantes sur les populations de cette espèce dans ce secteur.


N.B : Si des photos de pollinisateurs ont été prises, essayer d'identifier les espèces observées grâce aux fiches d'identification ou sur internet sur le site www.spipoll.org

Applications : dans la vie de tous les jours

Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !


Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.


Les informations collectées grâce à ces programmes aident à comprendre comment les animaux ou les plantes vivent, si certaines espèces ont tendance à devenir moins abondantes (exemple des abeilles et autres pollinisateurs en déclin), et de comprendre pourquoi (pollution, réchauffement, activités humaines qui perturbent parfois les espèces), ou si au contraire la biodiversité revient dans un endroit qui a été aménagé pour la faire revenir.


Cette activité est inspirée du programme de sciences participatives Spipoll, développé par le Museum National d’Histoire Naturelle. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives.

Vous aimerez aussi

Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

  • découvrir les sciences participatives
  • s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
  • répartir les tâches dans une équipe
  • découvrir les pollinisateurs
  • s’initier à l’identification d’espèces à l’aide de fiches d’identification

Pistes pour animer l'expérience

Il est intéressant de proposer cette expérience dans le cadre d’une animation sur le thème de la biodiversité. Des expériences, des observations et des jeux sur la pollinisation pourront permettre d’approfondir l’exploration et de mieux comprendre le rôle des pollinisateurs dans les écosystèmes.On pourra aussi se pencher sur les différentes menaces qui pèsent sur les pollinisateurs en France : réchauffement climatique, espèces introduites (telles que le frelon asiatique), pollution, en particulier par les pesticides, et les conséquences de la raréfaction des pollinisateurs sur l’agriculture ou la diversité des espèces.

Cette activité a été adaptée du programme Spipoll, elle est particulièrement utile pour s’exercer avant de participer à un véritable programme de sciences participatives. Cette activité ne nécessite pas de matériel numérique ou complexe, et peut être réalisée dans un espace vert en ville ou à la campagne.


Après s’être initiés aux techniques de sciences participatives, il est intéressant de proposer au groupe de participer à Spipoll en suivant le protocole exact du programme, dont il existe une version spécialement conçue pour le jeune public et les scolaires. Pour cela il suffira d’équiper les participants d’appareils photos pour photographier les pollinisateurs sur une plante étudiée, et d’organiser après les observations de terrain un temps de travail sur ordinateur, pour que les équipes se connectent au site Spipoll et identifient les insectes photographiés sur le formulaire en ligne puis saisissent leurs données de comptage par espèce.

Sources et ressources

Consulter le site du programme de sciences participatives Spipoll, développé par le Museum National d’Histoire Naturelle  : https://www.spipoll.org/

Dernière modification 9/02/2021 par user:Maud M..

Commentaires

Published