Différences entre les pages « S'initier aux sciences participatives sur le littoral » et « Un coup de pouce pour la biodiversité »

 
 
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{{Tuto Details
 
{{Tuto Details
|Main_Picture=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Kreisker2011-2012-SortieStationBio-8.jpg
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|Main_Picture=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit__Ex_jeu_Coup_de_pouce_Biodiv-red.png
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=Une activité pour découvrir et s'entraîner aux sciences participatives, en s'inspirant du programme Biolit (Planète Mer), consacré aux algues et gastéropodes du littoral.
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|Description=Comment favoriser le retour et la protection de la faune et de la flore sauvages avec des astuces simples ?
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Difficulty=Technical
 
|Difficulty=Technical
|Duration=1
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|Duration=45
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+
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|Tags=Biodiversité, environnement, sciences participatives, littoral
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|Tags=Biodiversité, Nature, Environnement
}}
 
{{Introduction
 
|Introduction=Peut-on aider les scientifiques à étudier la biodiversité, sans forcément être un.e spécialiste ? Oui ! Grâce aux sciences participatives ! Cette fiche adaptée à un environnement littoral propose une initiation aux sciences participatives inspirée du programme « Biolit », de l'association Planète Mer, et constitue un très bon entraînement avant de participer à un projet de sciences participatives. Elle offre une alternative aux groupes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas  utiliser internet pour identifier les espèces en ligne durant ou après leur sortie de terrain.
 
 
}}
 
}}
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{{Introduction}}
 
{{Materials
 
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|Item=Mètre
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|Item=Ciseaux
 
|Item=Ciseaux
 
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|Item=Ficelle
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|Item=Crayon
 
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|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
 
|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Cle_determination_mer-StationBiologiqueRoscoff-red.pdf
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|Attachment=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit__VignettesA4-A_imprimer-plastifier.pdf
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|Attachment=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Fiche_d_observation_BioLit-_Algues_Brunes_Bigorneaux.pdf
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Réunir le matériel
 
|Step_Title=Réunir le matériel
|Step_Content=*Une grève avec des rochers et des algues découverts à marée basse
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|Step_Content=*1 carte en couleur au format A3 par groupe de 3 participants, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/8/84/Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Carte-A_imprimer_A3creditsIRSTEA.pdf ici], à imprimer, découper et si possible plastifier
*de la ficelle (environ 1,5m)
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*un mètre
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*1 lot de vignettes  par groupe (10 rondes et 25 petites carrées), à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/0/0d/Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_VignettesA4-A_imprimer-plastifier.pdf ici], à imprimer, découper et si possible plastifier
*des ciseaux
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*une fiche d’observation du programme Biolit, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/4/4d/S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Fiche_d_observation_BioLit-_Algues_Brunes_Bigorneaux.pdf ici]
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*de la patafix
*une clé de détermination d’animaux du littoral simplifiée créée par la Station Biologique de Roscoff, à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/2/2d/S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Cle_determination_mer-StationBiologiqueRoscoff-red.pdf ici]
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*des feuilles de papier
+
*1 paire de ciseaux
*des crayons
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*des feuilles de papier
*Option : un appareil photo
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*des crayons
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*pour aider les animateurs : 1 tableau d'exemple de placement des vignettes sur la carte (à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/6/62/Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Tableau_placement_vignettes.pdf ici]) et une planche présentant les vignettes légendées (à télécharger [https://www.wikidebrouillard.org/images/e/e7/Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_L_gendes_des_vignettes_pour_animateurs.pdf ici])
  
Il est fortement conseillé aussi de porter des bottes pour se déplacer sur l'estran !
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*option : une plastifieuse, des pochettes de plastification A4 et ou une pochette de plastification ou une pochette transparente A3
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|Step_Picture_00=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Carte-A_imprimer_A3.pdf
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|Step_Picture_01=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_VignettesA4-A_imprimer-plastifier.pdf
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|Step_Picture_02=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_L_gendes_des_vignettes_pour_animateurs.pdf
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|Step_Picture_03=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Tableau_placement_vignettes.pdf
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|Step_Picture_04=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Vignettes_principales-red.jpg
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|Step_Picture_05=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Carte-A_imprimer_A3creditsIRSTEA-red.jpg
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Préparer le matériel
 
|Step_Title=Préparer le matériel
|Step_Content=*Imprimer la fiche d'observation Biolit, et si possible la plastifier
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|Step_Content=*pour chaque groupe de 3 participants, télécharger et imprimer la carte en couleur au format A3 et si possible la plastifier
*Imprimer la clé de détermination simplifiée de la Station Biologique de Roscoff, et si possible la plastifier
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*Dérouler environ 35 cm de ficelle et faire un nœud, de façon à laisser dépasser 33cm de ficelle avant le nœud (ajuster cette mesure avant de serrer le noeud)
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*télécharger les vignettes, les imprimer (format A4), les découper et si possible les plastifier. Conseil : inscrire au dos de chaque vignette ce qu'elle désigne, par exemple "Pelouse tondue", "Pont pour gibier".
*Dérouler encore environ 33 cm de ficelle et faire un nouveau nœud de façon à obtenir environ 33 cm de ficelle entre les deux premiers nœuds, répéter cette opération encore une fois
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*télécharger les documents d'aide aux animateur : vignettes légendées et tableau d'exemple de placement des vignettes
*Mesurer 33 cm après le 3<sup>e</sup> nœud, faire une trace au crayon et couper la ficelle à cet endroit. Cette ficelle servira de quadrat, l’outil qui montre les limites de la zone d’observation.
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{{Tuto Step
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|Step_Title=Jouer !
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|Step_Content=*répartir les participants en petits groupes de 3 et distribuer à chaque groupe une carte et un lot de vignettes.
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*présenter l'objectif du jeu : sur un territoire fictif, présentant des habitats variés, trouver des mesures ou des équipements qui pourraient donner un "coup de pouce à la biodiversité", c'est à dire permettre à certaines espèces vivantes de revenir occuper ces habitats, ou aider maintenir et à protéger la biodiversité déjà installée.
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'''Déroulement du jeu :'''
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*examiner collectivement la carte
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*inviter les participants à identifier et nommer les différents habitats visibles : '''jardins/parcs publics, zones humides, forêts, champs cultivés, jardins partagés et privés, littoral, centre ville.'''
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*réfléchir à quelques exemples d'espèces vivantes communes ou sensibles que l'on peut trouver dans ces habitats
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*répartir les différents habitats entre les groupes de façon équitable.
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*chaque groupe place les vignettes "habitat" (rondes) à explorer sur la carte à l'aide de la patafix .
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*Se concerter et imaginer une liste d'astuces ou d'équipements qui pourraient favoriser le retour ou la protection d'espèces vivantes dans l'habitat concerné. Quand ces mesures sont représentées par des vignettes, les ajouter à côté de l'habitat concerné. Sinon, faire la liste des mesures et équipements complémentaires sur papier, ou créer de nouvelles vignettes carrées complémentaires à coller sur la carte.
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'''Conseils ''' : 
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Ne pas chercher à compléter tous les habitats et placer toutes les mesures, mais plutôt chercher à bien discuter et faire comprendre les enjeux et possibilités selon le territoire. On peut aussi étudier un habitat qui n'a pas de vignette , ou encore faire le même jeu à partir d'une photo aérienne ou d'une carte dessinée de son propre lieu de vie (commune, canton, pays...) !
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Selon l'âge et les connaissances des participants, les vignettes peuvent être présentées et distribuées dès le début ou après un premier temps de réflexion... Un bon compromis est de commencer par laisser environ 10  minutes aux participants pour réfléchir, dessiner et/ou inscrire leurs propositions puis de leur distribuer un lot complet de vignettes "mesures" (petites vignettes carrées), qu'ils pourront placer sur la carte. De cette façon les participants pourront laisser libre court à leur réflexion sans être influencés par les vignettes mais pourront ensuite les intégrer à leurs idées, découvrir des mesures ou des équipements qu'ils ne connaissaient pas forcément, et discuter pour comprendre en quoi elles consistent et si elles peuvent être mises en place dans leurs habitats.
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De nombreuses mesures peuvent être discutées et n'ont pas toutes de vignettes illustrative, ne pas se focaliser sur les vignettes, elles servent de point de départ pour lancer les échanges ou rendre plus concrète tes les mesures citées. S'appuyer sur ce que les participants connaissent...
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Pour aider les participants, on peut aussi citer des problématiques précises pour lesquelles il faut trouver des solutions :
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Exemples de problématiques (parmi d'autres !) :
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'''- jardins :''' les hérissons ont besoin d’un abri pour hiberner en hiver, on veut éviter l’appauvrissement en biodiversité et l’usage excessif de phytosanitaires polluants et toxiques
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- '''zones humides :''' les crapauds ont besoin de passer d’une zone humide à une autre pendant la période de reproduction, ici la route sépare les  zones humides (marais, roselières...)
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'''- forêts :''' les chevreuils ont besoin de circuler d’un bois à l’autre sans créer d’accidents de la route (en utilisant les chemins de terre)
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'''- champs cultivés :''' on souhaite favoriser une biodiversité riche et variée,  et donc éviter l’appauvrissement en biodiversité tout en permettant à l’agriculture de satisfaire les besoins des populations
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'''- jardins partagés et privés :''' l'objectif est de favoriser le retour et le maintien des espèces locales de plantes et animaux, et de diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires
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'''- littoral :''' on souhaite favoriser une biodiversité riche et variée, et éviter l’appauvrissement de la biodiversité pouvant être provoqué par les activités humaines (agriculture, pêche, tourisme, activités nautiques...)
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|Step_Picture_00=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_StandBiodivAPDGO-4.jpg
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Réaliser l'étude de terrain
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|Step_Title=Recueil des propositions et discussion
|Step_Content=*Répartir les participants en groupes de 2 ou 3
+
|Step_Content=<u>Recueillir les idées des participants :</u> connaissent-ils des mesures ou des dispositifs qui peuvent aider la biodiversité sur les problématiques que nous avons identifiées, de manière générale ou dans les différents habitats présentés ?
*Se rendre sur l’estran à marée basse (prendre les précautions indispensables : consulter la météo et les horaires de marée, prévenir son entourage de l’heure de sortie, de l’heure de retour et du lieu de la sortie, cesser les observations et quitter la zone avant l’heure de mi-marée).
+
 
*Poster chaque petit groupe dans une zone rocheuse où l’on observe des algues brunes
+
Connaissent-ils les mesures présentées sur les vignettes ? A quels habitats peuvent-elles s'appliquer ? Connaissent-ils des communes ou lieux ces mesures sont appliquées ? Avec quels résultats ?
*Pour chaque groupe, tourner le dos aux rochers et lancer la ficelle derrière soi au hasard
 
*Aller à l’endroit où la ficelle est tombée puis, sans la changer de place, disposer la ficelle en carré fermé. Le carré obtenu, appelé « quadrat », délimite la zone d’observation . Si la ficelle est tombée dans une flaque profonde, la relancer sur des rochers ou du sable.
 
*Compter le nombre d’espèces différentes d’algues présentes dans le quadrat, c’est à dire à l’intérieur des limites dessinées par la ficelle, en ne tenant compte que des algues accrochées au rochers, et pas des algues échouées. Il n’est pas nécessaire de compter toutes les algues mais seulement le nombre d’espèces, c’est à dire le nombre d’algues qui paraissent différentes par leur forme, leur taille ou leur couleur.
 
*A l’aide des fiches d’identification d’algues brunes du programme Biolit, identifier les algues brunes présentes dans le quadrat et en faire la liste sur une feuille.
 
*Compter le nombre de groupes ou d’espèces différentes d’animaux présents dans le quadrat. En faire la liste sur une feuille si l’on sait les reconnaître (exemple : moules, crevettes...). Pour les animaux qu’on ne connaît pas, s’aider de la clé de détermination simplifiée pour déterminer à quel groupe taxonomique ils appartiennent en ajoutant quelques mots de description (par exemple « 1 espèce d’ascidie solitaire rouge sombre, 1 espèce de bivalve blanc, 2 espèces de gastéropodes, une à coquille noire, une à coquille jaune ».).
 
*Reproduire les mêmes observations à différents niveaux de l’estran, les peuplements d’algues sont différents.
 
  
  
Comment utiliser une clé de détermination ? La première ligne de la clé propose deux choix possibles, à faire selon l'apparence de l'animal observé. Se rendre au numéro indiqué face au choix retenu pour affiner l'identification. Chaque numéro propose un nouveau choix à faire en fonction de caractères visibles sur l'animal (par exemple la présence d'une coquille, puis la forme de la coquille). Des dessins aident l'observateur à faire ses choix. On abouti au grand groupe auquel l'animal appartient, inscrit en gras, par exemple les annelides ou les mollusques bivalves.
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Discuter des autres mesures envisageables, à l'échelle collective et individuelle, des coûts, etc...
|Step_Picture_00=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_SortieEstran-13red.JPG
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|Step_Picture_00=Un_coup_de_pouce_pour_la_biodiversit_Ex_vignettes_Coup_de_pouce_Biodiv-red.jpg
|Step_Picture_01=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_SortieEstran-5red.JPG
 
|Step_Picture_02=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_SortieEstran-4red.JPG
 
|Step_Picture_03=S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_SortieEstran-8red.JPG
 
 
}}
 
}}
 
{{Notes
 
{{Notes
|Observations=En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :
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|Observations=Pour chaque type d'habitat, naturel ou urbain, il existe un panel de mesures envisageables pour favoriser le retour et la protection de la biodiversité. Leur mise en place n'a pas forcément le même coût financier et humain ou la même efficacité, elle peut faire l'objet d'un débat entre élus et citoyens pour les mesures collectives, mais certaines mesures peuvent aussi être mises en place très simplement par chaque citoyen qui le souhaite.
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|Avertissement=Les enfants n'ont pas toujours une vision claire et réaliste des mesures de protection ou de reconquête des espèces vivantes. Il est important que les animateurs s'appuient sur le dialogue, sur des cas concrets que les enfants connaissent, donnent des exemples, et puissent utiliser les vignettes pour rendre les échanges plus constructifs.
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|Explanations=Le tableau de synthèse propose des exemples de placement des vignettes "mesures" sur les différents habitats. Il s'agit d'une possibilité, elle est loin d'être la seule combinaison possible. Plusieurs mesures sont possibles pour différents types d'habitats, et toutes les mesures applicables ne sont pas forcément présentées sous forme de vignettes. Ne pas hésiter à ajouter des propositions en créant des vignettes supplémentaires sur papier, ce qui enrichira les discussions et valorisera les réflexions des groupes !
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|Deepen=<u>'''Quelques exemples de dispositifs et mesures'''</u>
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'''*Champs/ zones agricoles''' :
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- replanter/entretenir des haies, créer talus et fossés,
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- favoriser les petites parcelles agricoles
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- utiliser le couvert végétal en dehors des périodes de culture pour ne pas laisser des terres à nu (plantes qui limitent le ruissellement et pompes les nitrates : moutarde, phacélie...)
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'''*Rivières et zones humides'''
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- restaurer/recréer/protéger des zones humides,
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- laisser les berges et fonds de rivière dans leur état naturel (ex : maintenir les zones de graviers pour la ponte des truites et autres espèces, les zones ombragées, favoriser la diversité des profondeurs, courants, la présence de méandres...)
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- installer un crapauduc # sous la route pour permettre aux crapauds de migrer d’une zone humide à l’autre
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<nowiki>*</nowiki> '''Bois et chemins de campagne'''
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- maintenir/ ne pas bétonner ou remplacer par des routes les chemins de terre qui circulent entre les champs et les bois, (couplage possible avec dessous)
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- interdire la circulation de voitures et motos sur ces voies (qui servent aussi aux tracteurs) (vignette panneaux interdiction circulation)
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- installer des grillages le long des routes traversant les bois pour éviter les traversées des animaux sauvages et les accidents, les orienter jusqu’aux ponts, tunnels et passerelles adaptés
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<nowiki>*</nowiki> '''Jardins partagés et jardins privés (dont potagers)''' :
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- laisser un tas de végétaux /de bois avec ouvertures pour hérissons et autres petits mammifères,
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- limiter le nombre de tontes de pelouses,
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- laisser des zones en friche (jamais tondues pour favoriser l'installation des plantes et attirer les pollinisateurs),
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- ne pas tailler les haies et buissons entre mars et août (période de nidification des oiseaux),
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- installer des hôtels à insectes, mangeoires et nichoirs (pour oiseaux et petits animaux), montrer des exemples de dispositifs « faits maison » avec du matériel récupéré,
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- installer/entretenir une petite mare
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- planter des espèces locales de fleurs riches en nectar/pollen pour attirer les pollinisateurs (citer des exemples ! Romarin, lavande, ciboulette...)
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 +
- potager : planter variétés locales et espèces sauvages auxiliaires (limitent l’usage de phytosanitaires, repoussent les parasites ou attirent des insectes qui les éliminent)
  
- Combien d’espèces différentes d’algues ont été observées dans chaque quadrat ? Quelles algues brunes sont présentes ?
+
- utiliser la lutte biologique (ex : larves coccinelles qui mangent pucerons)
  
- Combien d’espèces différentes d’animaux ont été observées dans chaque quadrat ?
+
- utiliser du couvert végétal (paillage)
  
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différents quadrats ?
+
- utiliser des engrais et traitements naturels (compost, purin d’ortie…) plutôt que des produits phytosanitaires
|Avertissement=Planifier la sortie sur le littoral seulement si la météo et les conditions de marée sont favorables. Privilégier un grève rocheuse, car les algues et les bigorneaux seront peu abondants voire absents dans un milieu trop sableux ou vaseux.
 
  
Il est conseillé de réaliser les observation avec un coefficient de marée supérieur ou égal à 70, et de quitter la zone avant l'horaire de mi-marée, à partir duquel la mer commence à remonter.
+
- sensibiliser le public à l’observation des espèces, animer des projets de sciences participatives, des ateliers de jardinage sans phytosanitaires, de fabrication de mangeoires** et nichoirs avec du matériel de récupération...  
|Explanations=Les observations mettent en évidence les zones de l’estran qui abritent la plus grande diversité d’espèces d’algues et d’animaux. Ces zones peuvent être plus riches en habitats variés (rochers, flaques, crevasses, algues…), et s’avérer plus vulnérables aux perturbations, telles que la pêche à pied, les pollutions ou le piétinement.
 
|Deepen=Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes.
 
  
  
Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des organismes marins sur une zone neuf fois plus petite qu’un mètre carré. Cela signifie qu’en multipliant le nombre d’espèces différentes compté dans le quadrat par neuf, on obtient la diversité spécifique par mètre carré sur ce secteur. En réalisant ce comptage à plusieurs reprises sur différentes zones de l’estran, on peut estimer la diversité spécifique moyenne du site, un chiffre très utile pour les scientifiques.
+
''**N.B : les ornithologues, scientifiques ou amateurs passionnés, sont actuellement très partagés au sujet des périodes auxquelles les mangeoires à oiseaux peuvent être utiles aux espèces. Une partie de la communauté ornithologique pense qu'il faut fournir de la nourriture aux oiseaux seulement en période hivernale, lorsque les sources de nourriture se raréfient, et qu'étendre le nourrissage au delà de cette période risque de perturber l'instinct des oiseaux, leur capacité à trouver de la nourriture ou leurs migrations. L'autre parrie de la communauté pense au contraire que fournir toute l'année de la nourriture aux oiseaux dans des mangeoires contribue à limiter les effets de la disparition rapide des sources de nourriture et d'abris pour les oiseaux, et à maintenir une plus grande diversité d'espèces dans les zones où elles sont les plus vulnérables (dans certains pays, le nourrissage est recommandé toute l'année). En France, à ce jour, cette question fait encore  débat parmi les spécialistes et les passionnés, et il n'est pas possible d'affirmer avec certitude s'il vaut mieux garnir les mangeoires uniquement en hiver ou toute l'année.''
  
  
Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes et des animaux nombreux et différents.
+
'''* Centre-ville :'''
  
En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on peut mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le
+
- favoriser les murets de pierre et les espèces de rocaille, pavés végétalisés, ne plus désherber ou utiliser des techniques sans produits polluants (désherbage thermique)
  
réchauffement climatique, une pollution ou encore une pêche excessive.
 
|Applications=Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
 
  
 +
'''* Littoral :'''
  
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
+
- ne pas ramasser la laisse de mer sur l’estran
  
 +
- sensibiliser le public aux bonnes pratiques de pêche à pied (tailles minimales de capture, retournement des blocs, outils de pêche non destructeurs…)
  
Grâce à ces études, les scientifiques ont pu déterminer par exemple que la pêche à pied avait entraîné une forte diminution des populations de bigorneaux sur les côtes bretonnes. Certaines espèces d’algues brunes sont également de moins en moins présentes sur nos littoraux, comme les laminaires, dont plusieurs espèces sont probablement perturbées par les effets du réchauffement climatique.
+
- dunes : créer des sentiers protégés et installer des ganivelles ou des cordons pour éviter le piétinement.
 +
|Applications=De plus en plus de communes, d'intercommunalités et de collectifs citoyens se mobilisent pour favoriser la protection de la biodiversité dans notre environnement au quotidien. Certaines mesures sont très peu coûteuses, d'autres permettent de faire des économies tout en donnant un "coup de pouce à la biodiversité (ne plus tondre les pelouses aussi souvent, composter les déchets organiques des cantines au lieu de les jeter à la poubelle, ne plus ramasser la laisse de mer sur les plages). Chacun peut agir à son échelle, et souvent avec des moyens très raisonnables : même sur un petit balcon, il est possible d'attirer des pollinisateurs en plantant des herbes aromatiques, de permettre à des oiseaux de se nourrir ou de nicher en fabriquant de petits dispositifs avec du matériel de récupération...
  
 +
L'éducation, la sensibilisation des publics sont aussi des moteurs très efficaces pour inciter un plus grand nombre de citoyens et de pouvoirs publics à agir en faveur de la biodiversité.
 +
|Objectives=- comprendre la notion d'habitat, d'espèces associées à des écosystèmes
  
Cette activité est inspirée du programme de sciences participatives Biolit, développé par l’association Planète Mer. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives.
+
- apprendre à décrypter un territoire et à identifier des habitats sur une carte
|Related=*[[S'initier aux sciences participatives à la campagne]]
 
*[[Biodiversité - Diversité des espèces et des milieux]]
 
  
*[[Un coup de pouce pour la biodiversité]]
+
- discuter et débattre des problématiques de coexistence entre activités humaines et biodiversité et des solutions concrètes
|Objectives=* découvrir les sciences participatives
 
* s’exercer à respecter un protocole de sciences participatives
 
* répartir les tâches dans une équipe
 
* découvrir des espèces communes d’algues et d’animaux de l’estran
 
* s’initier à l’identification d’espèces à l’aide de fiches d’identification et d’une clé de détermination simplifiée
 
|Animation=Il est intéressant de proposer cette expérience dans le cadre d’une animation sur le thème de la biodiversité ou du littoral. On pourra compléter cette activité par des expériences et jeux sur le thèmes des pollutions marines. Par exemple il est possible d’organiser une récolte et un tri des déchets sur une plage et d’analyser le type de déchets récoltés selon leur durée de dégradation et leur toxicité pour les organismes. Les thèmes des microplastiques, [[Continent plastique]] ou de l’ [[Acidification des océans]] peuvent aussi être explorés avec des expériences ludiques.
 
  
 +
- découvrir des dispositifs et mesures simples et accessibles pour favoriser le retour et la protection de la biodiversité dans tous types d'environnements (ruraux, urbains, littoraux...)
 +
|Animation=Ce jeu peut être animé dans un thème plus global consacré à la biodiversité ou à la gestion des espaces. Il est intéressant de le compléter avec des activités manuelles et pratiques comme la fabrication de nichoirs, de mangeoires ou d'hôtels à insectes, une sortie dans un espace vert avec collecte d'insectes et initiation à l'identification des espèces. Les animateurs peuvent aussi proposer à la suite du jeu une balade exploratoire dans la commune, avec une cartographie et un diagnostic des principaux habitats, et inviter les participants à identifier et lister des mesures et dispositifs qui pourraient attirer un plus grand nombre d'espèces vivantes sur ces sites, mais aussi protéger et maintenir la biodiversité déjà installée.
 +
|Notes=Le fond de carte utilisé est issu du jeu "Feu vert pour la trame verte et bleue" développé par IRSTEA-Montpellier, et a été modifié.
  
Cette activité a été adaptée du programme Biolit, elle est particulièrement utile pour s’exercer avant de participer à un véritable programme de sciences participatives, sans avoir besoin de matériel numérique, coûteux ou complexe.
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Retrouvez le jeu originel sur :
  
Après s’être initiés aux techniques de sciences participatives, il est intéressant de proposer au groupe de participer à Biolit en suivant le protocole exact du programme, dont il existe une version spécialement conçue pour le jeune public et les scolaires : Biolit Junior. Pour cela il suffira d’équiper les participants d’appareils photos pour photographier les bigorneaux et les algues, et d’organiser après les observations de terrain un temps de travail sur ordinateur, pour que les équipes se connectent au site Biolit et saisissent leurs données.
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https://www.arraa.org/news/feu-vert-pour-la-trame-verte-et-bleue-un-jeu-sur-la-tvb
|Notes=Consulter le site du programme de sciences participatives Biolit, développé par l’association Planète Mer : https://www.biolit.fr/
 
 
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Version actuelle datée du 17 novembre 2021 à 16:08

Auteur avatarMaud Milliet | Dernière modification 17/11/2021 par Maud M.

Un coup de pouce pour la biodiversit Ex jeu Coup de pouce Biodiv-red.png

  • Fichiers

Étape 1 - Réunir le matériel

  • 1 carte en couleur au format A3 par groupe de 3 participants, à télécharger ici, à imprimer, découper et si possible plastifier
  • 1 lot de vignettes par groupe (10 rondes et 25 petites carrées), à télécharger ici, à imprimer, découper et si possible plastifier
  • de la patafix
  • 1 paire de ciseaux
  • des feuilles de papier
  • des crayons
  • pour aider les animateurs : 1 tableau d'exemple de placement des vignettes sur la carte (à télécharger ici) et une planche présentant les vignettes légendées (à télécharger ici)
  • option : une plastifieuse, des pochettes de plastification A4 et ou une pochette de plastification ou une pochette transparente A3

Étape 2 - Préparer le matériel

  • pour chaque groupe de 3 participants, télécharger et imprimer la carte en couleur au format A3 et si possible la plastifier
  • télécharger les vignettes, les imprimer (format A4), les découper et si possible les plastifier. Conseil : inscrire au dos de chaque vignette ce qu'elle désigne, par exemple "Pelouse tondue", "Pont pour gibier".
  • télécharger les documents d'aide aux animateur : vignettes légendées et tableau d'exemple de placement des vignettes

Étape 3 - Jouer !

  • répartir les participants en petits groupes de 3 et distribuer à chaque groupe une carte et un lot de vignettes.
  • présenter l'objectif du jeu : sur un territoire fictif, présentant des habitats variés, trouver des mesures ou des équipements qui pourraient donner un "coup de pouce à la biodiversité", c'est à dire permettre à certaines espèces vivantes de revenir occuper ces habitats, ou aider maintenir et à protéger la biodiversité déjà installée.


Déroulement du jeu :

  • examiner collectivement la carte
  • inviter les participants à identifier et nommer les différents habitats visibles : jardins/parcs publics, zones humides, forêts, champs cultivés, jardins partagés et privés, littoral, centre ville.
  • réfléchir à quelques exemples d'espèces vivantes communes ou sensibles que l'on peut trouver dans ces habitats
  • répartir les différents habitats entre les groupes de façon équitable.
  • chaque groupe place les vignettes "habitat" (rondes) à explorer sur la carte à l'aide de la patafix .
  • Se concerter et imaginer une liste d'astuces ou d'équipements qui pourraient favoriser le retour ou la protection d'espèces vivantes dans l'habitat concerné. Quand ces mesures sont représentées par des vignettes, les ajouter à côté de l'habitat concerné. Sinon, faire la liste des mesures et équipements complémentaires sur papier, ou créer de nouvelles vignettes carrées complémentaires à coller sur la carte.


Conseils  :

Ne pas chercher à compléter tous les habitats et placer toutes les mesures, mais plutôt chercher à bien discuter et faire comprendre les enjeux et possibilités selon le territoire. On peut aussi étudier un habitat qui n'a pas de vignette , ou encore faire le même jeu à partir d'une photo aérienne ou d'une carte dessinée de son propre lieu de vie (commune, canton, pays...) !

Selon l'âge et les connaissances des participants, les vignettes peuvent être présentées et distribuées dès le début ou après un premier temps de réflexion... Un bon compromis est de commencer par laisser environ 10 minutes aux participants pour réfléchir, dessiner et/ou inscrire leurs propositions puis de leur distribuer un lot complet de vignettes "mesures" (petites vignettes carrées), qu'ils pourront placer sur la carte. De cette façon les participants pourront laisser libre court à leur réflexion sans être influencés par les vignettes mais pourront ensuite les intégrer à leurs idées, découvrir des mesures ou des équipements qu'ils ne connaissaient pas forcément, et discuter pour comprendre en quoi elles consistent et si elles peuvent être mises en place dans leurs habitats.

De nombreuses mesures peuvent être discutées et n'ont pas toutes de vignettes illustrative, ne pas se focaliser sur les vignettes, elles servent de point de départ pour lancer les échanges ou rendre plus concrète tes les mesures citées. S'appuyer sur ce que les participants connaissent...


Pour aider les participants, on peut aussi citer des problématiques précises pour lesquelles il faut trouver des solutions :

Exemples de problématiques (parmi d'autres !) :

- jardins : les hérissons ont besoin d’un abri pour hiberner en hiver, on veut éviter l’appauvrissement en biodiversité et l’usage excessif de phytosanitaires polluants et toxiques

- zones humides : les crapauds ont besoin de passer d’une zone humide à une autre pendant la période de reproduction, ici la route sépare les  zones humides (marais, roselières...)

- forêts : les chevreuils ont besoin de circuler d’un bois à l’autre sans créer d’accidents de la route (en utilisant les chemins de terre)

- champs cultivés : on souhaite favoriser une biodiversité riche et variée,  et donc éviter l’appauvrissement en biodiversité tout en permettant à l’agriculture de satisfaire les besoins des populations

- jardins partagés et privés : l'objectif est de favoriser le retour et le maintien des espèces locales de plantes et animaux, et de diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires

- littoral : on souhaite favoriser une biodiversité riche et variée, et éviter l’appauvrissement de la biodiversité pouvant être provoqué par les activités humaines (agriculture, pêche, tourisme, activités nautiques...)




Étape 4 - Recueil des propositions et discussion

Recueillir les idées des participants : connaissent-ils des mesures ou des dispositifs qui peuvent aider la biodiversité sur les problématiques que nous avons identifiées, de manière générale ou dans les différents habitats présentés ?

Connaissent-ils les mesures présentées sur les vignettes ? A quels habitats peuvent-elles s'appliquer ? Connaissent-ils des communes ou lieux où ces mesures sont appliquées ? Avec quels résultats ?


Discuter des autres mesures envisageables, à l'échelle collective et individuelle, des coûts, etc...




Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

Pour chaque type d'habitat, naturel ou urbain, il existe un panel de mesures envisageables pour favoriser le retour et la protection de la biodiversité. Leur mise en place n'a pas forcément le même coût financier et humain ou la même efficacité, elle peut faire l'objet d'un débat entre élus et citoyens pour les mesures collectives, mais certaines mesures peuvent aussi être mises en place très simplement par chaque citoyen qui le souhaite.

Mise en garde : qu'est-ce qui pourrait faire rater l'expérience ?

Les enfants n'ont pas toujours une vision claire et réaliste des mesures de protection ou de reconquête des espèces vivantes. Il est important que les animateurs s'appuient sur le dialogue, sur des cas concrets que les enfants connaissent, donnent des exemples, et puissent utiliser les vignettes pour rendre les échanges plus constructifs.

Explications

Le tableau de synthèse propose des exemples de placement des vignettes "mesures" sur les différents habitats. Il s'agit d'une possibilité, elle est loin d'être la seule combinaison possible. Plusieurs mesures sont possibles pour différents types d'habitats, et toutes les mesures applicables ne sont pas forcément présentées sous forme de vignettes. Ne pas hésiter à ajouter des propositions en créant des vignettes supplémentaires sur papier, ce qui enrichira les discussions et valorisera les réflexions des groupes !

Plus d'explications

Quelques exemples de dispositifs et mesures

*Champs/ zones agricoles :

- replanter/entretenir des haies, créer talus et fossés,

- favoriser les petites parcelles agricoles

- utiliser le couvert végétal en dehors des périodes de culture pour ne pas laisser des terres à nu (plantes qui limitent le ruissellement et pompes les nitrates : moutarde, phacélie...)


*Rivières et zones humides

- restaurer/recréer/protéger des zones humides,

- laisser les berges et fonds de rivière dans leur état naturel (ex : maintenir les zones de graviers pour la ponte des truites et autres espèces, les zones ombragées, favoriser la diversité des profondeurs, courants, la présence de méandres...)

- installer un crapauduc # sous la route pour permettre aux crapauds de migrer d’une zone humide à l’autre


* Bois et chemins de campagne

- maintenir/ ne pas bétonner ou remplacer par des routes les chemins de terre qui circulent entre les champs et les bois, (couplage possible avec dessous)

- interdire la circulation de voitures et motos sur ces voies (qui servent aussi aux tracteurs) (vignette panneaux interdiction circulation)

- installer des grillages le long des routes traversant les bois pour éviter les traversées des animaux sauvages et les accidents, les orienter jusqu’aux ponts, tunnels et passerelles adaptés


* Jardins partagés et jardins privés (dont potagers) :

- laisser un tas de végétaux /de bois avec ouvertures pour hérissons et autres petits mammifères,

- limiter le nombre de tontes de pelouses,

- laisser des zones en friche (jamais tondues pour favoriser l'installation des plantes et attirer les pollinisateurs),

- ne pas tailler les haies et buissons entre mars et août (période de nidification des oiseaux),

- installer des hôtels à insectes, mangeoires et nichoirs (pour oiseaux et petits animaux), montrer des exemples de dispositifs « faits maison » avec du matériel récupéré,

- installer/entretenir une petite mare

- planter des espèces locales de fleurs riches en nectar/pollen pour attirer les pollinisateurs (citer des exemples ! Romarin, lavande, ciboulette...)

- potager : planter variétés locales et espèces sauvages auxiliaires (limitent l’usage de phytosanitaires, repoussent les parasites ou attirent des insectes qui les éliminent)

- utiliser la lutte biologique (ex : larves coccinelles qui mangent pucerons)

- utiliser du couvert végétal (paillage)

- utiliser des engrais et traitements naturels (compost, purin d’ortie…) plutôt que des produits phytosanitaires

- sensibiliser le public à l’observation des espèces, animer des projets de sciences participatives, des ateliers de jardinage sans phytosanitaires, de fabrication de mangeoires** et nichoirs avec du matériel de récupération...


**N.B : les ornithologues, scientifiques ou amateurs passionnés, sont actuellement très partagés au sujet des périodes auxquelles les mangeoires à oiseaux peuvent être utiles aux espèces. Une partie de la communauté ornithologique pense qu'il faut fournir de la nourriture aux oiseaux seulement en période hivernale, lorsque les sources de nourriture se raréfient, et qu'étendre le nourrissage au delà de cette période risque de perturber l'instinct des oiseaux, leur capacité à trouver de la nourriture ou leurs migrations. L'autre parrie de la communauté pense au contraire que fournir toute l'année de la nourriture aux oiseaux dans des mangeoires contribue à limiter les effets de la disparition rapide des sources de nourriture et d'abris pour les oiseaux, et à maintenir une plus grande diversité d'espèces dans les zones où elles sont les plus vulnérables (dans certains pays, le nourrissage est recommandé toute l'année). En France, à ce jour, cette question fait encore débat parmi les spécialistes et les passionnés, et il n'est pas possible d'affirmer avec certitude s'il vaut mieux garnir les mangeoires uniquement en hiver ou toute l'année.


* Centre-ville :

- favoriser les murets de pierre et les espèces de rocaille, pavés végétalisés, ne plus désherber ou utiliser des techniques sans produits polluants (désherbage thermique)


* Littoral :

- ne pas ramasser la laisse de mer sur l’estran

- sensibiliser le public aux bonnes pratiques de pêche à pied (tailles minimales de capture, retournement des blocs, outils de pêche non destructeurs…)

- dunes : créer des sentiers protégés et installer des ganivelles ou des cordons pour éviter le piétinement.

Applications : dans la vie de tous les jours

De plus en plus de communes, d'intercommunalités et de collectifs citoyens se mobilisent pour favoriser la protection de la biodiversité dans notre environnement au quotidien. Certaines mesures sont très peu coûteuses, d'autres permettent de faire des économies tout en donnant un "coup de pouce à la biodiversité (ne plus tondre les pelouses aussi souvent, composter les déchets organiques des cantines au lieu de les jeter à la poubelle, ne plus ramasser la laisse de mer sur les plages). Chacun peut agir à son échelle, et souvent avec des moyens très raisonnables : même sur un petit balcon, il est possible d'attirer des pollinisateurs en plantant des herbes aromatiques, de permettre à des oiseaux de se nourrir ou de nicher en fabriquant de petits dispositifs avec du matériel de récupération...

L'éducation, la sensibilisation des publics sont aussi des moteurs très efficaces pour inciter un plus grand nombre de citoyens et de pouvoirs publics à agir en faveur de la biodiversité.

Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

- comprendre la notion d'habitat, d'espèces associées à des écosystèmes

- apprendre à décrypter un territoire et à identifier des habitats sur une carte

- discuter et débattre des problématiques de coexistence entre activités humaines et biodiversité et des solutions concrètes

- découvrir des dispositifs et mesures simples et accessibles pour favoriser le retour et la protection de la biodiversité dans tous types d'environnements (ruraux, urbains, littoraux...)

Pistes pour animer l'expérience

Ce jeu peut être animé dans un thème plus global consacré à la biodiversité ou à la gestion des espaces. Il est intéressant de le compléter avec des activités manuelles et pratiques comme la fabrication de nichoirs, de mangeoires ou d'hôtels à insectes, une sortie dans un espace vert avec collecte d'insectes et initiation à l'identification des espèces. Les animateurs peuvent aussi proposer à la suite du jeu une balade exploratoire dans la commune, avec une cartographie et un diagnostic des principaux habitats, et inviter les participants à identifier et lister des mesures et dispositifs qui pourraient attirer un plus grand nombre d'espèces vivantes sur ces sites, mais aussi protéger et maintenir la biodiversité déjà installée.

Sources et ressources

Le fond de carte utilisé est issu du jeu "Feu vert pour la trame verte et bleue" développé par IRSTEA-Montpellier, et a été modifié.

Retrouvez le jeu originel sur :

https://www.arraa.org/news/feu-vert-pour-la-trame-verte-et-bleue-un-jeu-sur-la-tvb

Dernière modification 17/11/2021 par user:Maud M..

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