Différences entre les pages « Filtration de l'eau » et « Les plantes au secours des berges »

 
 
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{{Tuto Details
 
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|Main_Picture=Filtration_de_l_eau_Sans_titre.png
 
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=Cette expérience permet d'observer simplement le principe de filtration de l'eau par différents matériaux et de faire le lien avec la filtration naturelle de l'eau par le sols et les zones humides.
+
|Description=Comment les plantes qui poussent au bord des cours d'eau protègent-elles les berges contre l’érosion ?
|Disciplines scientifiques=Earth Sciences
+
|Disciplines scientifiques=Earth Sciences, Life Sciences
 
|Difficulty=Easy
 
|Difficulty=Easy
|Duration=20
+
|Duration=35
 
|Duration-type=minute(s)
 
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|Tags=Eau, Pollution, Sols, Filtration
+
|Tags=Eau, bassin versant, Plantes, Végétaux, Biodiversité, érosion, rivières
 
}}
 
}}
 
{{Introduction
 
{{Introduction
|Introduction=L'eau qui coule sur la terre, dans les rivières, sur les parkings ou dans les champs ne donne pas envie de la boire. Elle est souvent pleine de terre, d'huile de voiture ou de produits chimiques agricoles.
+
|Introduction=Pour vivre et grandir, les plantes tirent l’essentiel de leurs besoins des sols dans lesquelles elles poussent. Mais les sols ont également besoin des plantes qui contribuent à leur fertilité par les apports de matières organiques (feuilles mortes, fleurs... qui se décomposent) et les protègent contre l’érosion.  
  
  
Pourtant l'eau que l'on récupère dans les nappes phréatiques (dans le sol) est souvent propre. Nous allons voir pourquoi cette eau est propre et comment cela fonctionne.
+
Comment les plantes protègent-elles le sol de l’érosion ?
  
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C'est ce que nous allons découvrir en réalisant cette expérience !
  
Cette fiche expérience s’intègre dans le Parcours 1 : Fonctionnement d'un bassin versant. Elle est réalisée dans le cadre d'un partenariat avec l'agence de l'eau Loire - Bretagne. La fiche mise en page est disponible en version PDF et téléchargeable [https://www.wikidebrouillard.org/images/e/ef/Filtration_de_l_eau_13_Fiche-filtration-sol-complete-2.pdf ici].
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Cette fiche expérience s’intègre dans le Parcours 3 : Solutions et techniques d'étude. Elle est réalisée dans le cadre d'un partenariat avec l'agence de l'eau Loire - Bretagne.
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La fiche mise en page est disponible en version PDF et téléchargeable [https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7f/Les_plantes_au_secours_des_berges_08_Fiche-plantes-secours-berges-acompleter.pdf ici].
 
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}}
 
{{Materials
 
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|Item=Bouteille plastique
+
|Item=Barquette
 
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|Item=Saladier
+
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|Item=Cuillère à soupe
+
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 +
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|Item=Ciseaux
 
|Item=Ciseaux
 
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+
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+
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|Item=Gravier
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|Item=Colorant
 
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|Item=Charbon actif
 
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|Item=Vinaigre blanc
 
 
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|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
 
|Tuto_Attachments={{Tuto Attachments
|Attachment=Filtration_de_l_eau_Fiche-filtration-sol.pdf
+
|Attachment=Les_plantes_au_secours_des_berges_Fiche-plantation-secours-berges.pdf
 
}}
 
}}
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Réunir le matériel
+
|Step_Title=Préparer l'expérience
|Step_Content=*3 bouteilles en plastique transparent et au bouchon peu épais, comme des bouteilles d'eau ;
+
|Step_Content=Rassembler le matériel :
  
*Un grand bocal ou autre récipient ;
+
*3 barquettes de 25 à 30 cm de longueur ;
*Une grande cuillère ;
+
*De la terre un peu tassée (pas de terreau), ou de la farine, ou du sable ;
 +
*Une dizaine de petites branches ;
 +
*Une bassine ;
 +
*De l'eau ;
 +
*Ue bouteille en plastique de 50 cl
 +
*Une règle ;
 
*Une paire de ciseaux ;
 
*Une paire de ciseaux ;
*Une vis ou une vrille ;
+
*Un compas, une vrille ou une vis.
*De l'eau ;
+
 
*Du gravier ;
+
Une fois le matériel réuni, on peut commencer l’expérience.     
*Du sable fin ;
+
 
*De la terre ;
+
Tout d’abord, découper un rebord par barquette afin que l’eau puisse s’écouler, puis remplir les 3 récipients de terre (de manière identique : tamiser la terre si besoin).
*Des brindilles ou de l'herbe ;
+
 
*De tous petits cailloux ou des perles ;
+
Ensuite, humidifier légèrement la terre avant de la tasser.
*Du colorant ou de l'encre ;
 
*Optionnel : du charbon actif ;
 
*Optionnel : un liquide odorant (fleur d'oranger par exemple) ou du vinaigre.
 
|Step_Picture_00=Filtration_de_l_eau_Materiel_expe_filtration-red2.jpg
 
}}
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Préparer le matériel
 
|Step_Content=Préparer une eau « sale » dans le grand bocal en y ajoutant de l'eau, de la terre (environ une cuillère à soupe par litre d'eau), des brindilles ou  de l'herbe, de petits gravillons et/ou des perles.  
 
  
 +
Couper les petites branches de façon à avoir 30 morceaux à peu près droits de 5 cm de longueur. Pour augmenter l’ancrage des branches, on peut entailler une extrémité.
  
Ajouter quelques gouttes de colorant ou d'encre et quelques gouttes d'un produit odorant comme la fleur d'oranger. Mélanger.
 
  
 +
Dans un 1er récipient, enfoncer en tournant 5 morceaux de bois (extrémité entaillée côté terre).
  
Couper en deux les bouteilles, conserver les deux parties. Percer ensuite les bouchons de ces trois demi-bouteilles avec plusieurs grands trous à l'aide de la vis, on obtient des entonnoirs.
 
  
 +
Dans un 2e récipient, planter 25 morceaux de bois (côté entaillé dans la terre, les enfoncer en tournant comme précédemment).                       
  
Poser chaque entonnoir, bouchon vers le bas, sur l'autre moitié restante de chaque bouteille (celle avec le culot). Puis :
+
Laisser le 3e récipient juste avec de la terre.              
  
*Remplir à moitié  le premier entonnoir de gravier ;
+
Enfin, fabriquer un petit arrosoir. Pour cela, prendre la bouteille en plastique de 50 cl et percer le bouchon d’une vingtaine de trous à l’aide de la pointe d’un compas.<br />
*Remplir à moitié le deuxième entonnoir de sable fin ;
 
*Remplir à moitié le troisième entonnoir de charbon actif.
 
|Step_Picture_00=Filtration_de_l_eau_Eau_sale-red.jpg
 
|Step_Picture_01=Filtration_de_l_eau_Percement_bouchons-red.jpg
 
|Step_Picture_02=Filtration_de_l_eau_3_filtres-red.jpg
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Lancer l'expérience
+
|Step_Title=Réaliser la manipulation
|Step_Content=Verser la même quantité d'eau « sale » dans les trois entonnoirs et observer.
+
|Step_Content=Incliner légèrement les trois barquettes au-dessus d’une bassine. Les arroser (à l’identique) avec la bouteille en plastique percée : pour cela, faire couler l’eau doucement pendant 40 secondes sur toute la surface.  
  
  
Après avoir attendu que l'eau s'écoule, comparer le résultat pour chaque entonnoir, en regardant l'eau obtenue à la lumière, et en sentant le contenu du fond de bouteille. Vider le fond de bouteille situé sous l'entonnoir de charbon actif s'il est très rempli.
+
Que remarque-t-on ?
  
  
Prendre l'entonnoir contenant le sable pour le fixer au dessus de l'entonnoir de charbon actif, puis fixer l'entonnoir contenant le gravier par dessus les deux premiers.
+
La terre reste-t-elle à sa place  ? Y a-t-il autant de terre qui reste dans les trois barquettes  ? Dans quelle barquette les modifications observées sont-elles les plus rapides ?
 
 
 
 
Verser de l'eau « sale » dans l'entonnoir d'en haut et observer
 
|Step_Picture_00=Filtration_de_l_eau_Filtration_en_cours-red.jpg
 
|Step_Picture_01=Filtration_de_l_eau_Resultats_filtration-red.jpg
 
|Step_Picture_02=Filtration_de_l_eau_Filtres_superposes-red.jpg
 
|Step_Picture_03=Filtration_de_l_eau_Resultat_filtres_superposes-red.jpg
 
 
}}
 
}}
 
{{Notes
 
{{Notes
|Observations=- Les débris les plus grossiers comme les brindilles et les plus gros cailloux sont bloqués par le filtre à gravier, le filtre à sable et le charbon actif ;
+
|Observations=La barquette qui ne contenait pas de morceaux de bois a perdu plus de terre que celles qui en contenaient plus enracinées dans la terre.
  
- Le filtre à gravier laisse par contre passer la terre, le colorant et les odeurs ;
 
  
- Le filtre à sable piège aussi en grande partie la terre, on voit que l'eau qui en sort est plus limpide ;
+
La barquette qui contenait 5  morceaux a perdu plus de terre que celle qui en contenait 25.
 +
|Explanations=Le temps au bout duquel la terre est emportée par l’eau et le volume de terre qui est emporté varient d’une barquette à l’autre.
  
- Quant au charbon actif, il ne piège pas la terre mais élimine une partie du colorant et des odeurs, même si c'est un peu plus difficile à distinguer ;
 
  
- Lorsque l'on superpose les filtres, les graviers en haut, puis le sable, puis le charbon actif, on élimine mieux les différents types de « polluants ».
+
En effet, moins il y a de morceaux de bois, moins la terre est retenue. Et inversement, plus il y a de morceaux de bois, plus la terre est maintenue en place.  
  
  
''N.B : vérifier que certains éléments ne se retrouvent pas bloqués au niveau des bouchons percés. Dans ce cas il faut considérer qu'ils n'ont pas été arrêtés par le matériau filtrant testé, mais simplement que les trous pratiqués dans le bouchons auraient dû être un peu plus gros (sans pour autant laisser passer les matériaux qui constituent le filtre !).''
+
Dans cette expérience, les morceaux de bois participent à la réduction de l’érosion de la terre en diminuant le débit (la vitesse) de l’eau mais aussi grâce aux racines qui retiennent la terre et l’aident à résister à la force de l’eau.
|Avertissement=Le charbon actif contient souvent une fine poussière de charbon, qui peut assombrir l'eau filtrée et rendre plus difficile d'observer le résultat lors d'une première utilisation. On peut rincer le charbon actif à l'eau claire pour éliminer l'essentiel de cette poussière avant de réaliser l'expérience.
 
  
Ne pas mettre trop de « polluants » dans l'eau de départ, il faut pouvoir observer la différence de son degré de transparence entre les filtres. De même, si l'on met trop de colorant ou de produit odorant, on risque de saturer le mélange et de dépasser la capacité de nos « filtres » artisanaux.
+
Voilà comment des plantes peuvent protéger le sol qui abrite et nourrit leurs racines.
|Explanations=Les graviers offrent un obstacle limité au passage de l'eau car il reste de grands espaces entre eux, où l'eau et une grande partie de ses éléments polluants peuvent passer. Ils retiennent donc les plus gros débris. Le sable, constitué de grains très fins, offre des espaces libres beaucoup plus petits pour le passage de l'eau, les débris les plus petits seront donc bloqués par la couche de sable. L'efficacité du charbon actif ne tient pas dans la taille des espaces entre ses grains mais dans sa capacité à piéger certaines substances chimiques, comme les polluants organiques qui dégradent la couleur et l'odeur de l'eau.
+
|Deepen=La berge a un rôle de zone tampon entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, elle subit de forts dégâts. Par exemple, les épisodes de crues entraînent une érosion de la berge si elle n’est pas protégée par des végétaux. Le bon fonctionnement de la berge nécessite un équilibre entre les flux solides (végétaux) et les flux liquides (eau). Les végétaux ont la capacité de réduire le débit de l’eau et d’absorber l’eau qui pénètre alors dans le sol.
 +
 
 +
Pour limiter l’érosion des berges par l’eau, il est parfois nécessaire de re-planter des arbustes tout le long des cours d’eau, c’est le phénomène de revégétalisation. Certains de ces travaux sont ciblés dans le cadre des SAGES, comme on peut voir sur les photos ci-dessous, prises au cours d’un chantier par le Syndicat Mixte du Bassin du Lay, en Vendée. La première image montre les berges à nu ainsi que l’érosion formée avec le temps. La deuxième montre les travaux en cours, de nombreux arbustes ont été plantés sur les berges pour arriver à la troisième photo. {{#annotatedImageLight:Fichier:Les plantes au secours des berges Berges-SyndicatMixteBassinDuLay.jpg|0=443px|hash=|jsondata=|mediaClass=Image|type=frameless|align=center|src=https://www.wikidebrouillard.org/images/a/a5/Les_plantes_au_secours_des_berges_Berges-SyndicatMixteBassinDuLay.jpg|href=./Fichier:Les plantes au secours des berges Berges-SyndicatMixteBassinDuLay.jpg|resource=./Fichier:Les plantes au secours des berges Berges-SyndicatMixteBassinDuLay.jpg|caption=Berges-ParSyndicatMixteBassinDuLay|size=443px}}
  
<br />
 
|Deepen=En plaçant les filtres les uns à la suite des autres, on fait passer l'eau dans des espaces de plus en plus fins pour effectuer une filtration mécanique et se débarrasser des débris des plus gros aux plus petits. Ce mécanisme de filtration mécanique peut être complété par une filtration chimique, basée sur le principe de l'adsorption : il s'agit de  la fixation de certains éléments chimiques à un matériau solide. Ici cette étape de filtration chimique est réalisée avec du charbon actif, qui capture certains polluants organiques : l'odeur du vinaigre et le colorant sont en partie fixés par la couche de charbon actif.
 
  
Ajouter un matériau adsorbant permet d'améliorer la filtration  car on pourra éliminer plus d'éléments polluants qu'avec la seule filtration mécanique. Plus la couche filtrante est épaisse et plus l'eau mettra du temps à la traverser, donc plus le charbon actif pourra piéger de polluants, et donc mieux l'eau sera nettoyée.
+
Avec les arbustes, l’érosion sera présente mais de façon beaucoup moins prononcée, et la berge sera préservée.
 +
|Applications=Les végétaux, par leur diversité (taille, forme, systèmes racinaires...), jouent un rôle de fixateur du sol et des berges, grâce à plusieurs mécanismes :
  
 
<br />
 
<br />
|Applications=On utilise la filtration notamment dans les usines de production d'eau potable. Le passage de l'eau à travers des grilles puis à travers des filtres à sable aux grains de diamètre de plus en plus petit est une des étapes utilisées pour purifier l'eau et la rendre potable. Mais avant, on utilise des produits appelés coagulants et floculants pour agglomérer les particules contenues dans l'eau en « flocons » et les retenir plus facilement. La filtration n'élimine pas tous les polluants et les bactéries. On effectue donc ensuite une filtration sur membrane aux pores extrêmement petits (nanofiltration) pour éliminer les polluants organiques, par exemple ceux issus des engrais animaux. On procède aussi à une désinfection de l'eau par injection d'ozone ou passage sous des rayons UV, et en utilisant du chlore, pour éliminer les bactéries, qui passent à travers les filtres car elles sont microscopiques.
 
 
Ce traitement coûte cher, mais il permet d'avoir de l'eau potable directement au robinet chez nous, ce qui n'est pas le cas dans tous les pays. C'est pour cela, et aussi parce que nous la salissons et qu'il faudra la nettoyer après nos utilisations à la maison, que nous payons l'eau du robinet en fonction de la quantité que nous utilisons. La filtration constitue aussi une large part du traitement des eaux usées, dans les stations d'épuration.
 
 
  
Les filtres à sable sont également très utilisés dans les piscines, les fermes aquacoles à terre ou l'industrie des boissons, où l'on trouve également des filtres contenant des granulés de terre de diatomée calcinée, matière aux pores très petits, qui constitue donc un excellent matériau de filtration mécanique.
+
*Réduction du débit (vitesse) de l’eau et donc de la force d’entraînement du sol par ruissellement ;
  
La filtration au charbon actif est très fréquente dans les fontaines à eau ou les carafes filtrantes, elle permet d'éliminer en grande partie les odeurs ou les goûts désagréables causés par certaines molécules parfois présentes dans l'eau (chlore, chloramines, ammoniac...), mais aussi certains composés chimiques toxiques, comme des métaux lourds, des pesticides ou des phénols. On utilise aussi le charbon actif pour filtrer l'air, comme dans les hottes installées dans les cuisines ou les litières pour chats.
+
*Augmentation de l’infiltration de l’eau dans le sol grâce aux racines et donc diminution du ruissellement ;
  
 +
*Interception des gouttes de pluie et donc réduction de l’impact de celles-ci sur le sol ;
  
Dans la nature, les sols et les zones humides agissent comme des filtres naturels sur les eaux de ruissellement, à la fois par filtration mécanique, chimique et biologique :
+
*Restitution dans l’atmosphère d’une partie de l’eau contenue dans le sol par évapotranspiration.
  
- Ils retiennent les débris à travers les grains qui les constituent (filtration mécanique) ;
 
  
- Ils capturent un grand nombre de polluants dissous dans l'eau comme des pesticides, des engrais (nitrates, phosphates...), que certains types de sols tels que l'argile fixent très bien (adsorption : filtration chimique) ;
+
Lorsque nous coupons les arbres sur une pente en montagne, ou que nous retirons les arbustes aux abords des cours d’eau, l’eau s’infiltre dans le sol, ruisselle en surface, creuse des ravines et entraîne la terre le long des pentes… Sans plantes pour le retenir, le sol se laisse entraîner par l’eau, provoquant parfois des torrents de boue. Le sol disparaît, ne recouvrant plus les roches sur lesquelles il s’était formé. Les plantes ne peuvent plus pousser.  
  
- Les plantes et les bactéries qui se développent sur et dans les sols absorbent et transforment une partie de la matière organique et des polluants transportés par l'eau, comme les nitrates, les phosphates, les métaux lourds (filtration biologique).
 
  
 +
Voilà comment une région peut devenir désertique à cause des coupes et des arrachages intempestifs.
 +
|Objectives=- Comprendre le rôle essentiel de la végétation contre l'érosion des berges dues aux courants ;
  
La capacité des sols à filtrer et stocker l'eau est très différente selon la composition des sols, c'est à dire les proportions des différents matériaux qui les composent (argile, calcaire, sables...), leur granulométrie (taille des grains) et leur épaisseur.
+
- Faire le lien avec l'impact de l'artificialisation des cours d'eau, et l'importance de préserver ou restaurer la végétation des berges.
|Objectives=- Comprendre le principe de la filtration mécanique ;
+
|Notes=Mallette « Biodiversité » APD/MNHN -Parcours 3 - Activité 6 (Les plantes au secours du sol et des dunes). 
  
- Observer que l'infiltration de l'eau dans le sol est différente selon la nature du sol, son épaisseur et sa granulométrie (taille des grains ou éléments qui composent le sol) ;
+
2011 : [https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/06/06.pdf <nowiki>https://www.lespetitsdebrouillards.org/</nowiki>Data/Quoi/06/06.pdf]
 
 
- Faire le lien entre la filtration de l'eau et sa dépollution, et aborder le rôle des plantes et des bactéries dans ce processus ;
 
 
 
- Comprendre l'importance des sols, de la biodiversité et des zones humides dans le cycle naturel de l'eau et dans la qualité de l'eau.
 
|Animation=Cette expérience peut être par exemple proposée dans une séance consacrée au thème de l'eau, que ce soit pour mieux comprendre le cycle naturel ou le cycle domestique de l'eau (pour les étapes de filtration). Elle peut également s'inscrire dans une animation consacrée aux sols, et/ou aux zones humides.
 
 
 
 
 
L'expérience peut également être animée en format "défi" : on peut proposer aux participants de tester et trouver la technique de filtration la plus efficace avec le matériel mis à disposition. On peut  par exemple décomposer le défi en demandant aux dans un premier temps de trouver quel(s) matériau(x) de filtration permettent d'éliminer spécifiquement chacun des éléments présents dans l'eau : brindilles, terre, colorant, odeur... puis inviter les participants à composer leur "filtre idéal" en leur indiquant qu'ils peuvent superposer des matériaux à l'aide de plusieurs entonnoirs.
 
|Notes=- Les fonctions du sol : le sol filtre notre eau potable - Objectif-sol.ch : https://bodenreise.ch/fr/bodenfunktionen-boden-filtert-unser-trinkwasser/
 
 
 
- L'eau dans les sols - GIS SOL : https://www.gissol.fr/thematiques/leau-dans-les-sols-319
 
 
 
- Comment l'eau de pluie devient-elle de l'eau souterraine propre ? - SIimplyScience : https://www.simplyscience.ch/fr/enfants/decouvre/comment-l-eau-de-pluie-devient-elle-de-l-eau-souterraine-propre
 
 
 
- Quand les sols filtrent les eaux usées : UCL Louvain : https://uclouvain.be/fr/sciencetoday/actualites/quand-les-sols-filtrent-les-eaux-usees.html
 
 
 
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|Complete=Published
 
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Version du 31 janvier 2023 à 17:18

Auteur avatarMaud Milliet | Dernière modification 28/04/2023 par Quentin G.

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Comment les plantes qui poussent au bord des cours d'eau protègent-elles les berges contre l’érosion ?
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

Pour vivre et grandir, les plantes tirent l’essentiel de leurs besoins des sols dans lesquelles elles poussent. Mais les sols ont également besoin des plantes qui contribuent à leur fertilité par les apports de matières organiques (feuilles mortes, fleurs... qui se décomposent) et les protègent contre l’érosion.


Comment les plantes protègent-elles le sol de l’érosion ?

C'est ce que nous allons découvrir en réalisant cette expérience !


Cette fiche expérience s’intègre dans le Parcours 3 : Solutions et techniques d'étude. Elle est réalisée dans le cadre d'un partenariat avec l'agence de l'eau Loire - Bretagne.

La fiche mise en page est disponible en version PDF et téléchargeable ici.
  • Fichiers

Étape 1 - Préparer l'expérience

Rassembler le matériel :

  • 3 barquettes de 25 à 30 cm de longueur ;
  • De la terre un peu tassée (pas de terreau), ou de la farine, ou du sable ;
  • Une dizaine de petites branches ;
  • Une bassine ;
  • De l'eau ;
  • Ue bouteille en plastique de 50 cl
  • Une règle ;
  • Une paire de ciseaux ;
  • Un compas, une vrille ou une vis.

Une fois le matériel réuni, on peut commencer l’expérience.

Tout d’abord, découper un rebord par barquette afin que l’eau puisse s’écouler, puis remplir les 3 récipients de terre (de manière identique : tamiser la terre si besoin).

Ensuite, humidifier légèrement la terre avant de la tasser.

Couper les petites branches de façon à avoir 30 morceaux à peu près droits de 5 cm de longueur. Pour augmenter l’ancrage des branches, on peut entailler une extrémité.


Dans un 1er récipient, enfoncer en tournant 5 morceaux de bois (extrémité entaillée côté terre).


Dans un 2e récipient, planter 25 morceaux de bois (côté entaillé dans la terre, les enfoncer en tournant comme précédemment).

Laisser le 3e récipient juste avec de la terre.

Enfin, fabriquer un petit arrosoir. Pour cela, prendre la bouteille en plastique de 50 cl et percer le bouchon d’une vingtaine de trous à l’aide de la pointe d’un compas.

Étape 2 - Réaliser la manipulation

Incliner légèrement les trois barquettes au-dessus d’une bassine. Les arroser (à l’identique) avec la bouteille en plastique percée : pour cela, faire couler l’eau doucement pendant 40 secondes sur toute la surface.


Que remarque-t-on ?


La terre reste-t-elle à sa place  ? Y a-t-il autant de terre qui reste dans les trois barquettes  ? Dans quelle barquette les modifications observées sont-elles les plus rapides ?

Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

La barquette qui ne contenait pas de morceaux de bois a perdu plus de terre que celles qui en contenaient plus enracinées dans la terre.


La barquette qui contenait 5 morceaux a perdu plus de terre que celle qui en contenait 25.

Explications

Le temps au bout duquel la terre est emportée par l’eau et le volume de terre qui est emporté varient d’une barquette à l’autre.


En effet, moins il y a de morceaux de bois, moins la terre est retenue. Et inversement, plus il y a de morceaux de bois, plus la terre est maintenue en place.


Dans cette expérience, les morceaux de bois participent à la réduction de l’érosion de la terre en diminuant le débit (la vitesse) de l’eau mais aussi grâce aux racines qui retiennent la terre et l’aident à résister à la force de l’eau.

Voilà comment des plantes peuvent protéger le sol qui abrite et nourrit leurs racines.

Plus d'explications

La berge a un rôle de zone tampon entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, elle subit de forts dégâts. Par exemple, les épisodes de crues entraînent une érosion de la berge si elle n’est pas protégée par des végétaux. Le bon fonctionnement de la berge nécessite un équilibre entre les flux solides (végétaux) et les flux liquides (eau). Les végétaux ont la capacité de réduire le débit de l’eau et d’absorber l’eau qui pénètre alors dans le sol.

Pour limiter l’érosion des berges par l’eau, il est parfois nécessaire de re-planter des arbustes tout le long des cours d’eau, c’est le phénomène de revégétalisation. Certains de ces travaux sont ciblés dans le cadre des SAGES, comme on peut voir sur les photos ci-dessous, prises au cours d’un chantier par le Syndicat Mixte du Bassin du Lay, en Vendée. La première image montre les berges à nu ainsi que l’érosion formée avec le temps. La deuxième montre les travaux en cours, de nombreux arbustes ont été plantés sur les berges pour arriver à la troisième photo.

Berges-ParSyndicatMixteBassinDuLay


Avec les arbustes, l’érosion sera présente mais de façon beaucoup moins prononcée, et la berge sera préservée.

Applications : dans la vie de tous les jours

Les végétaux, par leur diversité (taille, forme, systèmes racinaires...), jouent un rôle de fixateur du sol et des berges, grâce à plusieurs mécanismes :


  • Réduction du débit (vitesse) de l’eau et donc de la force d’entraînement du sol par ruissellement ;
  • Augmentation de l’infiltration de l’eau dans le sol grâce aux racines et donc diminution du ruissellement ;
  • Interception des gouttes de pluie et donc réduction de l’impact de celles-ci sur le sol ;
  • Restitution dans l’atmosphère d’une partie de l’eau contenue dans le sol par évapotranspiration.


Lorsque nous coupons les arbres sur une pente en montagne, ou que nous retirons les arbustes aux abords des cours d’eau, l’eau s’infiltre dans le sol, ruisselle en surface, creuse des ravines et entraîne la terre le long des pentes… Sans plantes pour le retenir, le sol se laisse entraîner par l’eau, provoquant parfois des torrents de boue. Le sol disparaît, ne recouvrant plus les roches sur lesquelles il s’était formé. Les plantes ne peuvent plus pousser.


Voilà comment une région peut devenir désertique à cause des coupes et des arrachages intempestifs.

Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

- Comprendre le rôle essentiel de la végétation contre l'érosion des berges dues aux courants ;

- Faire le lien avec l'impact de l'artificialisation des cours d'eau, et l'importance de préserver ou restaurer la végétation des berges.

Sources et ressources

Mallette « Biodiversité » APD/MNHN -Parcours 3 - Activité 6 (Les plantes au secours du sol et des dunes).

2011 : https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/06/06.pdf

Dernière modification 28/04/2023 par user:Quentin G..

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