Différences entre les pages « Eponge contre inondation » et « Capillarité dans le céleri »

 
 
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{{Tuto Details
 
{{Tuto Details
|Main_Picture=Eponge_contre_inondation_g_n_rale.jpg
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|Main_Picture=Capillarit__dans_le_celeri_3.jpg
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=Les zones humides (marais, tourbières, étangs...) ont souvent mauvaise réputation. Longtemps considérées comme insalubres, elles ont souvent été asséchées et converties en terres agricoles ou détruites pour laisser place à des projets d’aménagement (zones d’habitation, autoroutes, voies ferrées…). Pourtant, les zones humides accueillent une forte biodiversité et sont bien utiles pour lutter contre les inondations !
+
|Description=Grâce à leurs racines, les végétaux puisent dans le sol l'eau et les minéraux nécessaires à leur croissance. De la même façon, ils filtrent différents polluants présents dans le sol et les eaux usées (pesticides, surplus de nitrate, de phosphate...). Certaines plantes sont également capables d'extraire et d'accumuler des métaux lourds (cuivre, mercure, zinc, fer, plomb…) !
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
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|Disciplines scientifiques=Life Sciences, Physics
 
|Difficulty=Easy
 
|Difficulty=Easy
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|Duration-type=minute(s)
+
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|Tags=Inondations, biodiversité, éponge, eau de ruissellement, sol, zones humides
+
|Tags=végétaux, pollution, racines, filtrer, polluants, transpiration des plantes, plantes, capillarité, osmose
 
}}
 
}}
 
{{Introduction
 
{{Introduction
|Introduction=Comment les zones humides agissent-elles sur les inondations ?
+
|Introduction='''Comment l'eau, les minéraux, les polluants circulent-ils dans les végétaux ? Et qu’est-ce que cela permet-il ?''' C’est ce que tu vas découvrir à travers cette expérience !
 
}}
 
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{{Materials
 
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|Item=Bassine
+
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|Item=Verre
 
|Item=Verre
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|Item=Eau
 
|Item=Eau
 
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|Item=Pic à brochette
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|Item=Planche à découper
 
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+
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|Item=Papier
+
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 +
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 +
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Réunir le matériel
 
|Step_Title=Réunir le matériel
|Step_Content=Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :
+
|Step_Content='''<u>Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :</u>'''
  
- un  bac en plastique rectangulaire
+
- un verre
  
- une grosse éponge essorée, un peu plus petite que le bac
+
- une planche à découper
  
- une éponge très sèche
+
- un couteau
  
- un verre d’eau
+
- de l’eau
  
- 2 bâtons (stylo, crayon en bois, pics à brochette…)
+
- du colorant alimentaire de couleur vive (rouge, bleu ou vert) ou de l’encre rouge ou bleu foncé
  
- de l’eau
+
- une branche de céleri avec des feuilles
  
- du papier
+
- 2 sacs en plastique transparents
  
 +
- 2 élastiques
  
OU <u>si tu veux réaliser la variante, rassemble le matériel nécessaire à l’expérience :</u>
 
  
- une grande planche assez large, type planche à découper ou autre, en bois ou en plastique
+
'''<u>Si tu as, tu peux utiliser aussi :</u>'''
  
- de la pâte à modeler (environ 10 bâtonnets ou une quantité équivalente)
+
- 2 verres
  
- 2 éponges bien sèches
+
- de l’argile en poudre
  
- idéalement l'accès à un évier bien dégagé dans lequel l'expérience sera réalisée, sinon une grande bassine et plusieurs grandes bouteilles remplies d'eau du robinet feront l'affaire (dans ce cas il est préférable de faire l'expérience à l'extérieur afin d'éviter d'inonder la maison !).
+
- du sel
  
<br />
+
- du papier essuie-tout
|Step_Picture_00=Eponge_contre_inondation_mat_riel.jpg
+
|Step_Picture_00=Capillarit__dans_le_celeri_1.jpg
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|Step_Picture_01=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_1.jpg
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Réaliser la manipulation
+
|Step_Title=Préparer l'expérience
|Step_Content=- Place le bac en plastique rectangulaire dans un évier.
+
|Step_Content=- Ajoute du colorant alimentaire ou de l’encre dans un verre d’eau.
 +
 
 +
- Fais tremper la branche de céleri dans l’eau colorée.
 +
 
 +
- Avec un sac plastique, enferme hermétiquement une feuille attachée à la branche de céleri à l’aide d’un élastique.  
  
- Remplis ton verre d’eau et verse-le dans le bac en plastique. En comptant celui que tu viens de verser, combien faut-il de verres d’eau pour que le bac commence à déborder ? Note ta réponse sur une feuille.
+
- Enferme juste de l’air avec un autre sac et ferme-le hermétiquement, de la même façon.
  
- Vide ton bac dans l’évier.
+
- Observe régulièrement le céleri et les sacs plastiques.
  
 +
- Attends le lendemain pour réaliser la suite de l’expérience.
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|Step_Picture_00=Capillarit__dans_le_celeri_2.jpg
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|Step_Picture_01=Capillarit__dans_le_celeri_3.jpg
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|Step_Picture_02=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_2-1.jpg
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|Step_Picture_03=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_2-2.jpg
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|Step_Picture_04=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_2-3.jpg
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|Step_Picture_05=Capillarit__dans_le_c_leri_capillarit_dans_le_c_leri__tape_2_3.png
 +
}}
 +
{{Tuto Step
 +
|Step_Title=Réaliser la manipulation
 +
|Step_Content={{Warning|Demande à un adulte de t'aider}}- Sur la planche à découper, coupe une petite lamelle du bas du céleri à l'horizontale puis une autre lamelle à la verticale. '''Que remarques-tu ?'''
  
- Place, à l’aide des deux bâtons, ta grosse éponge essorée sur le bac. À nouveau, remplis ton verre d’eau '''et verse-le sur l’éponge.''' En comptant celui que tu viens de verser, combien faut-il de verres d’eau pour que le bac commence à déborder ? Note ta nouvelle réponse sur une feuille.
+
- Observe les feuilles du céleri : '''que vois-tu ?'''
  
- Compare les 2 chiffres. '''Lorsqu’il y a une éponge, as-tu besoin de plus ou de moins de verres d’eau pour faire déborder le bac ? À ton avis, à quoi peuvent correspondre le bac, le verre d’eau et l’éponge dans la nature ?'''
+
- Observe  également les deux sacs plastiques. '''Que se passe-t-il sur leurs parois ? Voit-on la même chose sur les parois des deux sacs ? Pourquoi ? À quoi sert le sac vide ?'''  
  
  
Tu peux ensuite essayer l’expérience avec une éponge très sèche. Que se passe-t-il lorsque tu verses l’eau dessus ?
+
Tu peux compléter cette expérience en la reproduisant avec des fleurs blanches. Après les avoir trempées quelques jours dans l’encre ou le colorant alimentaire, tu pourras voir les pétales se colorer !
|Step_Picture_00=Eponge_contre_inondation_placer_bac_dans_vier.jpg
+
|Step_Picture_00=Capillarit__dans_le_celeri_4.jpg
|Step_Picture_01=Eponge_contre_inondation_verser_verre_1.jpg
+
|Step_Picture_01=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_3-1.jpg
|Step_Picture_02=Eponge_contre_inondation_installation.jpg
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|Step_Picture_02=Capillarit__dans_le_celeri_5.jpg
|Step_Picture_03=Eponge_contre_inondation_verser_sur_ponge.jpg
+
|Step_Picture_03=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_3-3.jpg
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|Step_Picture_04=Capillarit__dans_le_c_leri_Capillarit_dans_le_c_leri__tape_3-4.jpg
 +
|Step_Picture_05=Capillarit_dans_le_celeri_margerite_ok.jpg
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Pour aller plus loin
 
|Step_Title=Pour aller plus loin
|Step_Content=<u>Tu peux réaliser une variante à cette expérience.</u>
+
|Step_Content=<u>Découvre le rôle des racines :</u>  
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 +
- Dépose de l’argile en poudre dans un verre et mélange-la avec du sel.
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- Verse de l’eau pour obtenir un mélange liquide (ce mélange représente la terre d’un sol).
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 +
- Tords une bande de papier essuie-tout et plonge-la dans ce mélange (cette bande de papier représente une racine d’une plante).
  
 +
- Fais pendre l’autre bout de la bande de papier essuie-tout au-dessus d’un verre vide (qui représente la plante).
  
<u>''Avant de débuter l'expérience :''</u>
+
- Au bout d’1 heure, trempe ton doigt dans l’eau qui s’est déversée dans ce verre. '''Quel goût a-t-elle ?'''
  
- Il est important que les éponges soient bien sèches. Si ce n'est pas le cas, place-les au soleil (ou sur un radiateur) et attends le temps nécessaire pour que toute l'eau se soit évaporée.
+
- Si tu ne veux pas goûter l’eau, tu peux la laisser s’évaporer, puis observe ce qu’il reste au fond du verre !
  
- Si la pâte à modeler que tu utilises n'est pas conditionnée sous forme de bâtonnets, commence par réaliser 10 cylindres de même taille.
+
<br />
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|Step_Picture_00=Capillarit__dans_le_c_leri_capillarit_dans_le_c_leri__tape_4_4.png
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|Step_Picture_01=Capillarit__dans_le_c_leri_capillarit_dans_le_c_leri__tape_4_1.jpg
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|Step_Picture_02=Capillarit__dans_le_c_leri_capillarit_dans_le_c_leri__tape_4_2.jpg
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|Step_Picture_03=Capillarit__dans_le_c_leri_capillarit_dans_le_c_leri__tape_4_3.jpg
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}}
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{{Notes
 +
|Observations=<u>On observe que </u>: 
  
 +
'''<u>Étape 3 :</u>'''
  
''<u>Commence par installer ton expérience :</u>''
+
*les nervures du céleri commencent à se colorer. Au fil du temps la coloration va s'étendre tout le long de la branche.
  
- Dispose les bâtonnets de pâte à modeler sur la planche en formant deux lignes de façon à délimiter un chemin traversant tout le côté le plus long de la planche. Fais attention à laisser des espaces entre chaque bâtonnet, ils ne doivent pas être collés !
+
*sur la lamelle coupée à l’horizontale, des petits ronds de couleur apparaissent et sur la lamelle coupée à la verticale, on observe des lignes de couleur.
  
- Place les deux éponges de chaque côté du chemin ainsi créé, à l'extérieur de celui-ci et à peu près au centre de la planche.
+
*sur la branche de céleri, les feuilles sont tachées de points de couleur. Suivant la condition dans laquelle le céleri se trouve, la coloration des feuilles peut prendre 1 à 2 jours.
  
- Mouille une des deux éponges de façon à ce qu'elle soit bien détrempée, puis essore-la soigneusement, avant de la remettre en place.
+
*des petites gouttes d'eau transparentes (non colorées) apparaissent à l'intérieur du sac qui entoure la feuille. Un peu de buée peut apparaître dans le second sac qui ne contient que de l'air.
  
- Place la planche dans l'évier ou ta bassine en l'inclinant de telle sorte que l'eau puisse couler aisément de haut en bas le long du chemin délimité par la pâte à modeler. Tu peux caler les deux éponges avec de la pâte à modeler pour éviter qu'elles ne glissent.
 
  
 +
'''<u>Étape 4 :</u>'''
  
<u>''Tu es maintenant prêt.e à débuter l'expérience proprement dite !''</u>
+
*L'eau que l’on goûte est salée !
  
- Ouvre doucement le robinet ou verse le contenu d'une bouteille de façon à ce qu'un filet d'eau s'écoule en continu le long du chemin.
+
*Ou on observe des traces de sel dans le verre, une fois l’eau évaporée !
 +
|Avertissement=* Il faut qu'il y ait une quantité assez importante de colorant ou d'encre pour que l'expérience fonctionne correctement.
  
- Observe à présent ce qu'il se passe lorsque l'eau déborde du chemin entre les bâtonnets de pâte à modeler.
+
<br />
|Step_Picture_00=Eponge_contre_inondation__ponge_contre_inondation_-_sch_ma.jpg
 
}}
 
{{Notes
 
|Observations=Pour faire déborder le bac avec éponge, il faut utiliser un plus grand nombre de verres d'eau (''le nombre varie selon la taille du bac et la taille de l'éponge'') car l’éponge s'engorge d’eau et ralentit le débordement du bac.
 
  
 +
* Pour que l'expérience se fasse plus rapidement, il est préférable d'assécher d'abord le céleri en le plaçant, par exemple, au soleil pendant 1 ou 2 heures. Le céleri sera alors déshydraté et l'observation sera plus rapide (environ 1h30).
 +
|Explanations='''<u>Étape 3</u>'''
  
Lorsque l’on verse l’eau sur l’éponge très sèche, l’eau ne s’infiltre pas immédiatement dans l’éponge, elle ruisselle le long de l’éponge et coule directement dans le bac ; alors que l'éponge humide s’imbibe d’eau dès le début de l’expérience. L’éponge sèche illustre les problèmes liés à la sécheresse du sol (ruissellement).
+
* La coupe horizontale montre des petits ronds colorés, la coupe verticale, des lignes colorées : '''l'eau colorée a été transportée par les petits tubes contenus dans la plante, appelés « vaisseaux capillaires ». Ce mode de transport d'un liquide''''' (montée naturelle d’un liquide dans des tous petits vaisseaux)'' '''est appelé <u>capillarité.</u>'''
  
 +
* La buée observée dans le second sac plastique est formée par l'air emprisonné. Ce sac sert de témoin à l'expérience. Les gouttes observées dans l'autre sac, plus nombreuses et plus grosses, proviennent un peu de la buée (comme dans le sac témoin), mais surtout de la feuille. '''L'eau s'évapore donc des feuilles dans l'air : c'est <u>la transpiration de la plante</u>'''. Ces gouttes d'eau sont transparentes : la plante a stocké les pigments colorés et a restitué une eau pure.
  
<u>Variante :</u> Le côté bordé par l'éponge sèche est inondé ! Par contre, de l'autre côté de la planche, l'eau a été absorbée par l'éponge humide et s'est nettement moins répandue.
 
|Avertissement=- Les éponges doivent être bien sèches avant la mise en place de l'expérience. Lorsque tu mouilles l'éponge il faut la laisser suffisamment longtemps sous le robinet (ou l'immerger dans un récipient d'eau) pour qu'elle absorbe un maximum d'eau. Ton éponge est gorgée d'eau lorsqu'elle ne parvient plus à en absorber ! Tu dois ensuite l'essorer suffisamment pour chasser un maximum d'eau, mais elle doit toujours rester humide avant de débuter l'expérience.
 
  
 +
'''<u>Étape 4</u>'''
  
<u>Pour la variante :</u>
+
* Le papier (représentant la racine) a absorbé l'eau contenue dans le sol (mélange d’argile et de sel), qui s'est déversée dans second verre (représentant la plante). Dans son trajet, l'eau a entraîné avec elle tout ce qui pouvait passer par les trous minuscules du papier. C'est pourquoi nous retrouvons le sel, dissout dans l’eau, mais pas l’argile. '''De la même manière, les racines servent aux plantes pour absorber l'eau et différents minéraux du sol.'''
  
- Le chemin en pâte à modeler ne doit pas être trop large et les espaces entre les bâtonnets doivent être suffisants pour que l'eau puisse déborder du chemin et s'écouler facilement sur les côtés.
 
  
- L' expérience demandant de verser ou laisser s'écouler une grande quantité d'eau, il faut donc prendre toutes les précautions pour éviter d'inonder la maison, en demandant éventuellement l'aide d'un adulte. Le mieux est encore de profiter d'une belle journée ensoleillée pour réaliser l'expérience en extérieur ! L'eau récupérée à la fin de l'expérience pourra ainsi être réutilisée pour arroser les plantes par exemple.
+
'''Les végétaux jouent un rôle important dans le cycle de l'eau. La transpiration couplée au phénomène de capillarité permet à l'eau de circuler à travers les plantes et d'être évaporée dans l'atmosphère. La plante peut ainsi se nourrir, mais aussi capter certains polluants et les stocker ou les dégrader.'''<span name="Allons_plus_loin_dans_l.27explication"></span>
|Explanations=Dans cette expérience, le bac peut représenter une rivière ou un terrain. L’eau du verre, la pluie, l’eau de ruissellement ou une inondation. L’éponge, située au dessus du bac pour l’expérience, joue le même rôle qu’une zone humide (tourbière, marais...).  
+
|Deepen=Cette expérience montre qu'une plante se nourrit grâce à des phénomènes couplés, dont '''la transpiration des plantes et''' '''l'effet de capillarité''''' (montée naturelle de certains liquides (dont l'eau) dans des canaux de très petit diamètre).''
  
 +
*La tige des fleurs et des plantes est constituée de plusieurs canaux minuscules (les vaisseaux capillaires). Chaque petit vaisseau est relié à une partie précise d'un pétale ou d’une feuille. Ainsi, les vaisseaux qui plongent dans l'eau colorée conduisent cette eau par capillarité à toutes les extrémités des plantes (feuilles, fleurs).'' (A noter que la capillarité est directement liée à un autre phénomène physique : la [[Trombone qui flotte|tension superficielle]]).''
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*De plus, l’eau est évacuée au niveau des feuilles sous forme de très fines gouttelettes (elle s'évapore) : cela assure la montée de l’eau au sein de la plante.  
  
Comme l’éponge, les zones humides peuvent accueillir et filtrer une grande quantité d’eau et ralentissent ainsi le débordement des rivières et l'inondation des sols. Elles atténuent donc les risques d’inondation des villes et villages situés en aval. Comme l’éponge, les zones humides conservent l’eau longtemps, ce qui permet d’avoir une flore et une faune spécifique aux milieux humides (sphaignes, droséras, linaigrettes, libellules, grenouilles, tritons...). Ces zones humides sont également des lieux de repos et de reproduction d’un grand nombre d’espèces de la rivière, et des lieux de refuge en cas de crues. Elles permettent aussi l’épuration des eaux.
 
|Deepen=<u>Explications de la variante :</u>
 
  
L'éponge humide a mieux absorbé l'eau que l'éponge sèche. C'est parce que, pour entrer dans l'éponge sèche, l'eau doit d'abord chasser tout l'air qui se trouve à l'intérieur. C'est pour cela que, lorsque tu as mouillé l'éponge avant l'expérience, il a fallu laisser un certain temps l'éponge sous l'eau courante avant qu'elle commence à devenir humide et à absorber efficacement l'eau. Une fois l'éponge humide, celle-ci absorbe beaucoup plus facilement l'eau et la retient au lieu de la laisser ruisseler sur les côtés.
+
À ces phénomènes peut s’ajouter, au niveau des racines des plantes, celui de l’osmose '': échange d’eau qui se met en place entre deux milieux séparés par une membrane, l’eau circulant du milieu contenant le moins de sel vers le milieu contenant le plus de sel''.  
  
 +
Il permet l'absorption de l’eau et des minéraux dissous du sol par les racines.  Découvre le phénomène d’osmose à travers cette [http://users.skynet.be/chr_loockx_sciences/exp_osmose_4.htm expérience].
 +
|Applications=Selon leur fonctionnement, les végétaux filtrent des polluants minéraux (nitrates...), organiques (pesticides...) et parfois des métaux lourds (cuivre, mercure, zinc, cadmium, fer, plomb...). Certaines plantes (tournesol, pissenlit, colza, orge, ortie, peuplier...), « hyper accumulatrices » d'un ou plusieurs métaux lourds, sont utilisées dans la décontamination de sols pollués. À maturité, elles sont récoltées, incinérées, et une partie des métaux peut être retraitée, puis réutilisée.
  
Dans cette expérience, les éponges fonctionnent de la même façon que le sol qui reçoit le ruissellement des pluies. Un sol humide boit mieux, absorbe mieux l'eau de ruissellement qu'un sol sec de même composition. Les zones humides, comme les marais, sont souvent des lieux où se rassemblent toutes les eaux de ruissellement venant de la pluie ou des cours d'eau avoisinants lorsqu'ils débordent, de la même façon que l'éponge humide absorbe l'eau qui déborde du chemin dans notre expérience. Lorsqu'on les assèche, par exemple quand on construit une route ou un parking, ou pour installer des parcelles de culture, ces mêmes zones ne peuvent plus retenir l'eau comme auparavant. Cette eau, si elle ne peut être absorbée par les sols, va aller s'écouler dans les territoires alentour, où se trouvent sans doute des habitations, voire des villages ou des villes. En asséchant les zones humides, on augmente donc le risque d'inondation dans les zones avoisinantes.
 
|Applications=La destruction des zones humides, drainées au profit des terres agricoles ou des zones habitables, entraîne une forte perte de biodiversité. Mais en plus de cela, ces transformations nous privent de l’épuration et des protections naturelles contre les inondations (filtration de l'eau, zone d’expansion des crues) que permettent ces écosystèmes. Nous sommes alors amenés à construire des ouvrages bien plus coûteux (barrages, réservoirs de rétention d’eau...) pour remplir le même rôle !
 
  
De plus, recouvrir de bitume les sols proches des cours d’eau les rend imperméables, accentuant le ruissellement de l’eau et la puissance des inondations.
+
Les nombreux micro-organismes (champignons et bactéries) qui se développent autour des racines des plantes sont d'un grand secours dans la dégradation des polluants de l'eau et du sol, dont les hydrocarbures. La qualité de l'eau et des sols est donc préservée grâce à la biodiversité (végétale et microscopique).
  
  
Les zones humides existent également sur les littoraux. Certaines d'entre elles, les mangroves, sont des groupements de végétaux (palétuviers) de régions tropicales situées dans la zone de balancements des marées et souvent à l’embouchure de fleuves. Elles protègent les zones côtières contre les tempêtes : elles servent de brise-vent et de zones tampons contre les inondations, protégeant ainsi les terres situées le long du littoral.
+
C'est pourquoi aménager un couvert forestier près des rivières et des sites de prélèvement pour l'eau potable est un excellent moyen d'en limiter la pollution. En plus de filtrer les polluants, la litière forestière limite la pollution de l'eau en bloquant les sédiments et réduisant l'érosion des sols.
  
  
Les mangroves abritent également une grande quantité d'espèces comestibles, pouvant jouer un rôle dans la lutte contre la famine ou la malnutrition. Elles sont aussi des zones de reproduction et de croissance pour les jeunes de nombreuses espèces vivant au large. Cependant, l'urbanisation de plus en plus forte du littoral met en péril ces écosystèmes pourtant indispensables pour protéger les littoraux et la biodiversité de ces zones et des zones adjacentes.
+
C'est par exemple le cas pour la ville de New York (USA) qui a revu sa gestion de traitement des eaux. Elle a restauré et protégé 5000 km² de vallées cultivées et de montagnes couvertes de forêts, pour garantir durablement la bonne qualité de l'eau qui alimente la ville. Et le tout pour un investissement de 1,5 milliard de dollars, alors que la construction d'une usine de traitement des eaux aurait coûté entre 6 et 8 milliards de dollars ! La nature fait parfois beaucoup économiser !
|Related=[[Capillarité dans le céleri]]
+
|Related=[[Eponge contre inondation]]
  
 
[[Plantes au secours du sol et des dunes]]
 
[[Plantes au secours du sol et des dunes]]
  
[https://www.wikidebrouillard.org/wiki/Group:Services_%C3%A9cologiques_:_zoom_sur_la_pollinisation Group:Services écologiques : zoom sur la pollinisation]
+
[[Group:Services écologiques : zoom sur la pollinisation]]
|Objectives=Découvrir comment les zones humides agissent sur les inondations
+
 
|Notes=Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 3 - Activité 5 (Des zones tampons contre les inondations). 2011.
+
[https://www.wikidebrouillard.org/wiki/Trombone_qui_flotte Le trombone qui flotte] (lien avec la tension superficielle)
 +
 
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[https://www.wikidebrouillard.org/wiki/Poivre_fuyard Le poivre fuyard] (lien avec la tension superficielle)
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|Objectives=Découvrir le phénomène capillarité.
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Découvrir comment l'eau circule dans les végétaux.
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Découvrir comment les végétaux sont impliqués dans la dépollution des sols et des eaux usées.
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|Notes=[https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/06/06.pdf Mallette « Biodiversité » APD/MNHN] - Parcours 3 - Activité 7 (Quand les végétaux se chargent de la pollution). 2011.
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Les échanges d'eau par la plante. <u>http://s1.e-monsite.com/2009/04/28/20088206absorption-de-l-eau-pdf.pdf</u>
 
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{{Tuto Status
 
{{Tuto Status
 
|Complete=Published
 
|Complete=Published
 
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Version actuelle datée du 2 juillet 2020 à 12:47

Auteur avatarGaëlle IDF | Dernière modification 2/07/2020 par Audrey LRSY

Capillarit dans le celeri 3.jpg
Grâce à leurs racines, les végétaux puisent dans le sol l'eau et les minéraux nécessaires à leur croissance. De la même façon, ils filtrent différents polluants présents dans le sol et les eaux usées (pesticides, surplus de nitrate, de phosphate...). Certaines plantes sont également capables d'extraire et d'accumuler des métaux lourds (cuivre, mercure, zinc, fer, plomb…) !
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

Comment l'eau, les minéraux, les polluants circulent-ils dans les végétaux ? Et qu’est-ce que cela permet-il ? C’est ce que tu vas découvrir à travers cette expérience !

Étape 1 - Réunir le matériel

Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :

- un verre

- une planche à découper

- un couteau

- de l’eau

- du colorant alimentaire de couleur vive (rouge, bleu ou vert) ou de l’encre rouge ou bleu foncé

- une branche de céleri avec des feuilles

- 2 sacs en plastique transparents

- 2 élastiques


Si tu as, tu peux utiliser aussi :

- 2 verres

- de l’argile en poudre

- du sel

- du papier essuie-tout



Étape 2 - Préparer l'expérience

- Ajoute du colorant alimentaire ou de l’encre dans un verre d’eau.

- Fais tremper la branche de céleri dans l’eau colorée.

- Avec un sac plastique, enferme hermétiquement une feuille attachée à la branche de céleri à l’aide d’un élastique.

- Enferme juste de l’air avec un autre sac et ferme-le hermétiquement, de la même façon.

- Observe régulièrement le céleri et les sacs plastiques.

- Attends le lendemain pour réaliser la suite de l’expérience.

Étape 3 - Réaliser la manipulation

Demande à un adulte de t'aider
- Sur la planche à découper, coupe une petite lamelle du bas du céleri à l'horizontale puis une autre lamelle à la verticale. Que remarques-tu ?

- Observe les feuilles du céleri : que vois-tu ?

- Observe  également les deux sacs plastiques. Que se passe-t-il sur leurs parois ? Voit-on la même chose sur les parois des deux sacs ? Pourquoi ? À quoi sert le sac vide ?


Tu peux compléter cette expérience en la reproduisant avec des fleurs blanches. Après les avoir trempées quelques jours dans l’encre ou le colorant alimentaire, tu pourras voir les pétales se colorer !

Étape 4 - Pour aller plus loin

Découvre le rôle des racines :

- Dépose de l’argile en poudre dans un verre et mélange-la avec du sel.

- Verse de l’eau pour obtenir un mélange liquide (ce mélange représente la terre d’un sol).

- Tords une bande de papier essuie-tout et plonge-la dans ce mélange (cette bande de papier représente une racine d’une plante).

- Fais pendre l’autre bout de la bande de papier essuie-tout au-dessus d’un verre vide (qui représente la plante).

- Au bout d’1 heure, trempe ton doigt dans l’eau qui s’est déversée dans ce verre. Quel goût a-t-elle ?

- Si tu ne veux pas goûter l’eau, tu peux la laisser s’évaporer, puis observe ce qu’il reste au fond du verre !



Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

On observe que :

Étape 3 :

  • les nervures du céleri commencent à se colorer. Au fil du temps la coloration va s'étendre tout le long de la branche.
  • sur la lamelle coupée à l’horizontale, des petits ronds de couleur apparaissent et sur la lamelle coupée à la verticale, on observe des lignes de couleur.
  • sur la branche de céleri, les feuilles sont tachées de points de couleur. Suivant la condition dans laquelle le céleri se trouve, la coloration des feuilles peut prendre 1 à 2 jours.
  • des petites gouttes d'eau transparentes (non colorées) apparaissent à l'intérieur du sac qui entoure la feuille. Un peu de buée peut apparaître dans le second sac qui ne contient que de l'air.


Étape 4 :

  • L'eau que l’on goûte est salée !
  • Ou on observe des traces de sel dans le verre, une fois l’eau évaporée !

Mise en garde : qu'est-ce qui pourrait faire rater l'expérience ?

  • Il faut qu'il y ait une quantité assez importante de colorant ou d'encre pour que l'expérience fonctionne correctement.


  • Pour que l'expérience se fasse plus rapidement, il est préférable d'assécher d'abord le céleri en le plaçant, par exemple, au soleil pendant 1 ou 2 heures. Le céleri sera alors déshydraté et l'observation sera plus rapide (environ 1h30).

Explications

Étape 3

  • La coupe horizontale montre des petits ronds colorés, la coupe verticale, des lignes colorées : l'eau colorée a été transportée par les petits tubes contenus dans la plante, appelés « vaisseaux capillaires ». Ce mode de transport d'un liquide (montée naturelle d’un liquide dans des tous petits vaisseaux) est appelé capillarité.
  • La buée observée dans le second sac plastique est formée par l'air emprisonné. Ce sac sert de témoin à l'expérience. Les gouttes observées dans l'autre sac, plus nombreuses et plus grosses, proviennent un peu de la buée (comme dans le sac témoin), mais surtout de la feuille. L'eau s'évapore donc des feuilles dans l'air : c'est la transpiration de la plante. Ces gouttes d'eau sont transparentes : la plante a stocké les pigments colorés et a restitué une eau pure.


Étape 4

  • Le papier (représentant la racine) a absorbé l'eau contenue dans le sol (mélange d’argile et de sel), qui s'est déversée dans second verre (représentant la plante). Dans son trajet, l'eau a entraîné avec elle tout ce qui pouvait passer par les trous minuscules du papier. C'est pourquoi nous retrouvons le sel, dissout dans l’eau, mais pas l’argile. De la même manière, les racines servent aux plantes pour absorber l'eau et différents minéraux du sol.


Les végétaux jouent un rôle important dans le cycle de l'eau. La transpiration couplée au phénomène de capillarité permet à l'eau de circuler à travers les plantes et d'être évaporée dans l'atmosphère. La plante peut ainsi se nourrir, mais aussi capter certains polluants et les stocker ou les dégrader.

Plus d'explications

Cette expérience montre qu'une plante se nourrit grâce à des phénomènes couplés, dont la transpiration des plantes et l'effet de capillarité (montée naturelle de certains liquides (dont l'eau) dans des canaux de très petit diamètre).

  • La tige des fleurs et des plantes est constituée de plusieurs canaux minuscules (les vaisseaux capillaires). Chaque petit vaisseau est relié à une partie précise d'un pétale ou d’une feuille. Ainsi, les vaisseaux qui plongent dans l'eau colorée conduisent cette eau par capillarité à toutes les extrémités des plantes (feuilles, fleurs). (A noter que la capillarité est directement liée à un autre phénomène physique : la tension superficielle).
  • De plus, l’eau est évacuée au niveau des feuilles sous forme de très fines gouttelettes (elle s'évapore) : cela assure la montée de l’eau au sein de la plante.  


À ces phénomènes peut s’ajouter, au niveau des racines des plantes, celui de l’osmose : échange d’eau qui se met en place entre deux milieux séparés par une membrane, l’eau circulant du milieu contenant le moins de sel vers le milieu contenant le plus de sel.

Il permet l'absorption de l’eau et des minéraux dissous du sol par les racines. Découvre le phénomène d’osmose à travers cette expérience.

Applications : dans la vie de tous les jours

Selon leur fonctionnement, les végétaux filtrent des polluants minéraux (nitrates...), organiques (pesticides...) et parfois des métaux lourds (cuivre, mercure, zinc, cadmium, fer, plomb...). Certaines plantes (tournesol, pissenlit, colza, orge, ortie, peuplier...), « hyper accumulatrices » d'un ou plusieurs métaux lourds, sont utilisées dans la décontamination de sols pollués. À maturité, elles sont récoltées, incinérées, et une partie des métaux peut être retraitée, puis réutilisée.


Les nombreux micro-organismes (champignons et bactéries) qui se développent autour des racines des plantes sont d'un grand secours dans la dégradation des polluants de l'eau et du sol, dont les hydrocarbures. La qualité de l'eau et des sols est donc préservée grâce à la biodiversité (végétale et microscopique).


C'est pourquoi aménager un couvert forestier près des rivières et des sites de prélèvement pour l'eau potable est un excellent moyen d'en limiter la pollution. En plus de filtrer les polluants, la litière forestière limite la pollution de l'eau en bloquant les sédiments et réduisant l'érosion des sols.


C'est par exemple le cas pour la ville de New York (USA) qui a revu sa gestion de traitement des eaux. Elle a restauré et protégé 5000 km² de vallées cultivées et de montagnes couvertes de forêts, pour garantir durablement la bonne qualité de l'eau qui alimente la ville. Et le tout pour un investissement de 1,5 milliard de dollars, alors que la construction d'une usine de traitement des eaux aurait coûté entre 6 et 8 milliards de dollars ! La nature fait parfois beaucoup économiser !

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Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

Découvrir le phénomène capillarité.

Découvrir comment l'eau circule dans les végétaux.

Découvrir comment les végétaux sont impliqués dans la dépollution des sols et des eaux usées.

Sources et ressources

Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 3 - Activité 7 (Quand les végétaux se chargent de la pollution). 2011.

Les échanges d'eau par la plante. http://s1.e-monsite.com/2009/04/28/20088206absorption-de-l-eau-pdf.pdf

Dernière modification 2/07/2020 par user:Audrey LRSY.

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