Différences entre les pages « Concurrents ou associés dans le milieu terrestre ? Les réseaux trophiques et réseaux alimentaires » et « Eponge contre inondation »

 
 
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{{Tuto Details
 
{{Tuto Details
|Main_Picture=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_photo_pr_sentation.jpg
 
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=La biodiversité, tissu vivant de la planète, est constituée de toutes les espèces et des différentes relations qui les unissent au sein des écosystèmes. Les espèces forment des communautés parfois simples, mais le plus souvent très riches et très complexes. Les espèces sont liées les unes aux autres, et avec leur milieu de vie, par des liens multiples et chacun joue un rôle dans ce système pour satisfaire ses besoins (se nourrir, grandir, se reproduire...). Quels types d’interactions les espèces développent-elles entre elles pour survivre  ?
+
|Description=Les zones humides (marais, tourbières, étangs...) ont souvent mauvaise réputation. Longtemps considérées comme insalubres, elles ont souvent été asséchées et converties en terres agricoles ou détruites pour laisser place à des projets d’aménagement (zones d’habitation, autoroutes, voies ferrées…). Pourtant, les zones humides accueillent une forte biodiversité et sont bien utiles pour lutter contre les inondations !
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Difficulty=Easy
 
|Difficulty=Easy
|Duration=30
+
|Duration=15
 
|Duration-type=minute(s)
 
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|Tags=espèces terrestres, interactions, réseau trophique, chaîne alimentaire, biodiversité
+
|Tags=Inondations, Zones humides, biodiversité, éponge
 
}}
 
}}
 
{{Introduction
 
{{Introduction
|Introduction=En milieu terrestre, qui mange qui ? Découvre les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie et ce qui se passe si certaines d’entre elles disparaissent.
+
|Introduction=Comment les zones humides agissent-elles sur les inondations ?
 
}}
 
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{{Materials
 
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|Item=Annexes
+
|Item=Bassine
 
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+
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 +
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 +
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 +
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|Item=Crayon
 
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|Item=Ciseaux
 
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|Step_Content=Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :
 
|Step_Content=Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :
  
- annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/d/d7/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_Esp_ces.pdf Vignettes espèces]”
+
- un  bac en plastique rectangulaire
 
 
- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]"
 
 
 
- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/3/3c/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_Solution.pdf Réseau trophique - solution]"
 
 
 
- du papier
 
 
 
- un crayon
 
 
 
- des ciseaux
 
 
 
 
 
Si tu as, tu peux utiliser aussi :
 
 
 
- une imprimante couleur
 
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Etape_1_bis.jpg
 
}}
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Préparer l'expérience
 
|Step_Content=- Si tu as une imprimante couleur, imprime les annexes “[https://www.wikidebrouillard.org/images/d/d7/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_Esp_ces.pdf Vignettes espèces]” et “[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]”.
 
 
 
  
- Si tu n’as pas d’imprimante couleur, découpe 16 rectangles de papier (tu peux plier une feuille en 4 pour avoir les 16 rectangles).
+
- une grosse éponge essorée, un peu plus petite que le bac
  
- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/d/d7/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignettes_Esp_ces.pdf Vignettes espèces]” et écris sur chaque rectangle le nom d’une espèce de l’annexe.
+
- une éponge très sèche
  
- Réunis des feuilles A4 et des crayons de couleurs et/ou des feutres.
+
- un verre d’eau
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_161215.jpg
 
|Step_Picture_01=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Etape_2.jpg
 
|Step_Picture_02=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Etape_2_ter.jpg
 
}}
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Reconstituer des chaînes alimentaires simples
 
|Step_Content='''Parmi les espèces suivantes, qui mange qui ?''' Reconstitue à l’aide des 10 vignettes ci-contre les 4 petites chaînes alimentaires :
 
  
 +
- 2 bâtons (stylo, crayon en bois, pic à brochette…)
  
1 - Exemple : loup, herbe, chevreuil. ''L'herbe est mangée par le chevreuil qui est lui-même mangé par le loup'' : herbe → chevreuil → loup (la flèche signifie “est mangé par”)
+
- de l’eau
  
2 - Vipère, mûre, hibou, mulot
 
  
3 - Chenille, hibou, mulot, feuille de ronce
+
OU si tu veux réaliser la variante, rassemble le matériel nécessaire à l’expérience :
  
4 - Renard, lapin, herbe, loup
+
- une grande planche assez large, type planche à découper ou autre, en bois, en plastique, etc.
  
5 - Mulot, chenille, loup, feuille de ronce, renard
+
- de la pâte à modeler (environ 10 bâtonnets ou une quantité équivalente)
  
 +
- 2 éponges bien sèches
  
Note tes réponses sur une feuille, elles te serviront à l'étape suivante.
+
- idéalement l'accès à un évier bien dégagé dans lequel l'expérience sera réalisée, sinon une grande bassine et plusieurs grandes bouteilles remplies d'eau du robinet feront l'affaire (dans ce cas il est préférable de faire l'expérience à l'extérieur afin d'éviter d'inonder la maison !).
  
 
+
<br />
Et les végétaux, comment se nourrissent-ils ? Quelle forme ont ces chaînes alimentaires ?
 
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_3.jpg
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Compléter un réseau trophique
+
|Step_Title=Réaliser l'expérience
|Step_Content=Un réseau trophique correspond à plusieurs chaînes alimentaires associées.
+
|Step_Content=- Place le bac en plastique rectangulaire dans un évier
  
 +
- Remplis ton verre d’eau et verse-le dans le bac en plastique. En comptant celui que tu viens de verser, combien faut-il de verres d’eau pour que le bac commence à déborder ? Note ta réponse sur une feuille.
  
- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]” et '''recopie''' le (ou imprime-le si tu as une imprimante).
+
- Vide ton bac dans l’évier.
  
 +
- Place, à l’aide des deux bâtons, ta grosse éponge essorée sur le bac. À nouveau, remplis ton verre d’eau et verse-le sur l’éponge. En comptant celui que tu viens de verser, combien faut-il de verres d’eau pour que le bac commence à déborder ? Notes ta nouvelle réponse sur une feuille.
  
- '''Complète ensuite ce réseau''' en utilisant les 10 vignettes à ta disposition  (tu n’as pas encore besoin des cartes “Puce” , “Bactéries de l’intestin” , “Abeille” et “Spores de champignons”). '''Aide-toi pour cela des petites chaînes alimentaires que tu as reconstituées à l'étape précédente.'''
+
- Compare les 2 chiffres. Lorsqu’il y a une éponge, as-tu besoin de plus ou de moins de verres d’eau pour faire déborder le bac ? À ton avis, à quoi peuvent correspondre le bac, le verre d’eau et l’éponge dans la nature ?
  
  
- Quand tu as terminé, '''vérifie ta réponse''' en cliquant sur l'annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/3/3c/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_Solution.pdf Réseau trophique - solution]".
+
Tu peux ensuite essayer l’expérience avec une éponge très sèche. Que se passe-t-il lorsque tu verses l’eau dessus ?
 
 
 
 
Quelle différence par rapport à l’étape précédente  ? Qui sont les producteurs  ? Les herbivores  ? Les carnivores  ? Les omnivores  ?
 
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_0001.jpg
 
 
}}
 
}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Découvrir d'autres types d’interactions
+
|Step_Title=Pour aller plus loin
|Step_Content=Tu viens de définir un premier type d'interactions entre les espèces : la relation proie-prédateur (qui mange qui), mais il en existe bien d'autres ! Tu vas en découvrir quelques-unes ci dessous.
+
|Step_Content=Tu peux réaliser une variante à cette expérience.
 
 
 
 
- Place sur ton réseau trophique '''les puces''' sur '''le loup''' et le '''renard roux''', '''l’abeille''' sous '''les ronces''', '''les bactéries de l’intestin''' sur '''le chevreuil''' et sous le '''lapin d’Amérique''' et '''les spores de champignons''' à côté '''du lapin d’Amérique'''.
 
  
  
- '''Identifie les autres types d'interactions (positives (+), négatives (-) ou neutres (0)) qui existent entre ces 9 espèces''', en t'aidant des définitions ci-dessous :
+
Avant de débuter l'expérience :  
  
*'''Le commensalisme''' (+/0) est une relation dans laquelle une espèce tire profit de l’association des deux espèces (concernant la nourriture, l’abri, le transport...), alors que l’autre n’y trouve ni avantage ni inconvénient.
+
- Il est important que les éponges soient bien sèches. Si ce n'est pas le cas, place-les au soleil et attends le temps nécessaire pour que toute l'eau se soit évaporée.
*'''Le parasitisme''' (+/-) est une relation dans laquelle un organisme (le parasite) tire profit de l'hôte, parfois entraînant sa mort.
 
*'''Le mutualisme''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces qui peuvent mener une vie indépendante.
 
*'''La symbiose''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces indissociables.
 
  
'''Maintenant, à toi de jouer ! Quels types d’interactions entre espèces sont décrites dans ces devinettes ? Sont-elles négatives ? Positives ? Neutres ?'''
+
- Si la pâte à modeler que tu utilises n'est pas conditionnée sous forme de bâtonnets, commence par réaliser 10 cylindres de taille équivalente, comme sur la photo.
  
  
1 - Pourquoi le loup et le renard se grattent-t-ils  ? Qu’est-ce qui vit dans leurs poils et sucent leur sang  ? Ils ont des puces ! '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
+
Commence par installer ton expérience :
  
 +
- Dispose les bâtonnets de pâte à modeler sur la planche en formant deux lignes de façon à délimiter un chemin traversant tout le côté le plus long de la planche, comme illustré sur la photo. Fais attention à laisser des espaces entre chaque bâtonnet, ils ne doivent pas être collés !
  
2 - Qui vient butiner les fleurs des ronces, des prairies, de la forêt et de l'arbrisseau, se régalant de nectar, et transportant ainsi le pollen de fleurs en fleurs... permettant leur reproduction  ? Les abeilles. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
+
- Place les deux éponges de chaque côté du chemin ainsi créé, à l'extérieur de celui-ci et à peu près au centre de la planche.
  
 +
- Mouille une des deux éponges de façon à ce qu'elle soit bien détrempée, puis essore-la soigneusement, avant de la remettre en place.
  
3 - Qui sont ces organismes microscopiques situés dans l'intestin des chevreuils et des lapins, parfois indissociables, qui se nourrissent des aliments ingérés et améliorent en échange la digestion de composés comme la cellulose des végétaux  ? Ce sont les bactéries de l'intestin. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
+
- Place la planche dans l'évier ou ta bassine en l'inclinant de telle sorte que l'eau puisse couler aisément de haut en bas le long du chemin délimité par la pâte à modeler. Tu peux caler les deux éponges avec de la pâte à modeler pour éviter qu'elles ne glissent.
  
  
4 - Quels sont ces éléments microscopiques qui se collent par exemple sur les poils du lapin, assurant ainsi leur transport, tout comme certains grains de pollen sont transportés par les insectes pollinisateurs. Les spores de champignons ! '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
+
Tu es maintenant prêt.e à débuter l'expérience proprement dite !
  
 +
- Ouvre doucement le robinet ou verse le contenu d'une bouteille de façon à ce qu'un filet d'eau s'écoule en continu le long du chemin.
  
Vérifie tes réponses à l'aide du schéma de l'étape 6.
+
- Observe à présent ce qu'il se passe lorsque l'eau déborde du chemin entre les bâtonnets de pâte à modeler.
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_5_bis.jpg
 
}}
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Perturber un réseau trophique
 
|Step_Content=Le schéma ci-contre présente différents types d'interactions dans un milieu terrestre : relations de prédation, mais aussi de parasitisme (''puce/loup, puce/renard'') et de coopération (commensalisme (''spores de champignons/lapin''), symbiose (''bactéries de l'intestin/chevreuil/lapin''), mutualisme (''fleurs de la prairie/abeilles'')).
 
 
 
 
 
'''Que se passe-t-il si l'on perturbe ce réseau trophique ?'''
 
 
 
 
 
- Une société veut construire une autoroute. La prairie et les ronces se trouvent à l’endroit prévu du chantier et devront donc être détruites. '''Si tu enlèves ces deux cartes de ton réseau trophique, que se passe-t-il pour les autres espèces en interactions ?''' Si tu veux, tu peux recommencer en retirant une ou deux autres espèces situées à différents endroits du réseau.
 
 
 
 
 
- '''Selon toi, quelles interactions l’humain peut-il avoir avec ces différentes espèces ?'''
 
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_6.jpg
 
 
}}
 
}}
 
{{Notes
 
{{Notes
|Observations=- Les organismes vivants se mangent les uns les autres. On remarque que les 5 chaînes alimentaires sont simples, linéaires. Ensemble, elles forment un réseau complexe dans lequel toutes les espèces sont en interactions les unes avec les autres, de façon directe ou indirecte.
+
|Observations=Pour faire déborder le bac avec éponge, il faut utiliser quasi le double de verres d'eau car l’éponge s'engorge d’eau et ralentit le débordement du bac.
 
 
 
 
- Les espèces forment un réseau, elles sont toutes liées entre elles, soit par des relations alimentaires (proie/prédateur) soit par d’autres types d’interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme). Si une espèce du réseau trophique est fragilisée, c’est le réseau entier qui peut être impacté. Suite à la destruction de la prairie et des ronces, les premiers maillons du réseau qui sont touchés vont modifier légèrement “la toile” . Puis au l du temps, de plus en plus d'espèces sont concernées, ce qui déstabilise le réseau trophique (on peut alors parler de « de tensions sur la biodiversité »).
 
 
 
 
 
- L' humain joue un rôle important, pouvant apparaître comme un prédateur (chasse, cueillette), comme un perturbateur (destruction de l’habitat, changement climatique…) mais aussi comme un protecteur du milieu (mise en place de réserves naturelles, protection des espèces…)
 
|Explanations='''Les végétaux sont toujours à la base des réseaux trophiques. Ce sont des producteurs'''. Grâce à l’énergie du soleil, ils utilisent le dioxyde de carbone (CO ) de l’air pour produire de la matière (dite organique). Ils se nourrissent des minéraux du sol, provenant de la dégradation de végétaux et d’animaux par les micro-organismes (bactéries et champignons qui sont des décomposeurs).
 
 
 
 
 
'''Les animaux sont des consommateurs''' : ils ne produisent pas seuls leur propre matière organique, ils ont besoin pour cela de consommer d’autres êtres vivants. '''Il en existe 3 types : les herbivores''' qui consomment les végétaux (lapin, chevreuil, chenille…), '''les carnivores''' qui se nourrissent d’animaux (rapace, loup, serpent…) et '''les omnivores''' qui se nourrissent d’animaux et de végétaux (mulot, renard...).
 
 
 
 
 
Le réseau trophique est surtout basé sur des relations alimentaires, mais il n’existe pas que des relations alimentaires. Certaines espèces servent d’habitats ou d'abris à d’autres (arbres de la forêt pour le chevreuil, le lapin, le renard…), et il existe des relations entre espèces, bénéfiques ou non, qui peuvent être parfois très spécifiques : mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme. À ces relations s'ajoute la compétition pour une même ressource (nourriture, habitat).
 
 
 
 
 
Les multiples relations qui existent entre les espèces peuvent être parfois bénéfiques pour certaines, au dépend d’autres '''(+/-) : compétition, prédation et parasitisme'''. Mais les relations de coopération, bénéfiques pour les individus '''(+/+ ou +/0)''', sont également très importantes dans un écosystème. Elles se présentent sous trois formes : '''commensalisme, mutualisme et symbiose.'''
 
 
 
 
 
Du fait de la disparition de certaines espèces (ex : mulot, renard...), d’autres vont voir leur population diminuer (car ils s’en nourrissaient) ou augmenter (car ils ne sont plus mangés), ce qui peut fortement déstabiliser le fonctionnement de l’ensemble de l’écosystème. Ainsi, en perturbant un écosystème (autoroutes, pesticides, coupe d’arbres, changement climatique...), non seulement nous altérons les réseaux trophiques des milieux concernés, mais nous modifions également les habitats et les relations de coopération et compétition qui existent entre les espèces, ainsi que les différentes fonctions de ces espèces dans leur milieu.
 
|Deepen=La biodiversité, dénie par sa diversité (des espèces, des écosystèmes et des individus) et ses interactions, '''constitue la toile de la vie dont nous faisons partie et dont nous dépendons'''. Elle résulte d'une évolution façonnée pendant des milliards d’années par des phénomènes naturels mais aussi, et de plus en plus, par l'intervention humaine. Les relations de coopération, de prédation, de compétition entre espèces ont joué et jouent un rôle central dans cette évolution.
 
 
 
 
 
Ces interactions sont également le moteur du fonctionnement des écosystèmes (milieux de vie) : ils produisent, font circuler, transforment, accumulent matière et énergie au travers des êtres vivants qui les constituent et de leur activité. '''Ainsi la biodiversité assure de nombreuses fonctions biologiques (on parle de services écologiques), et toutes les espèces, en tant que constituantes des écosystèmes, contribuent aux services que toutes en retirent.'''
 
|Applications=Plus de 95% des espèces d’un habitat naturel (aquatique ou terrestre) sont fortement liées les unes aux autres, via les réseaux trophiques. Cette proximité des espèces signifie que la disparition d’une espèce peut avoir d’importants impacts sur les autres espèces et donc sur le fonctionnement même de l’écosystème. Par exemple, les grands prédateurs (loup, rapaces, thon...), au sommet de ces réseaux trophiques, ont un effet de maintien de la biodiversité. S'ils disparaissent (surchasse, surpêche…), les espèces dont ils se nourrissaient et qu’ils régulaient vont pulluler. Par compétition, elles éliminent alors d’autres espèces avoisinantes, ce qui entraîne une cascade de conséquences.
 
  
  
À l’inverse, ces interactions montrent également que si nous voulons protéger une espèce dans un milieu donné, il est indispensable de prendre en considération toutes celles qui font partie de son réseau trophique, donc ses proies (et ce qui les nourrit) et ses prédateurs, sans lesquels l’espèce peut vite devenir envahissante. Ce fut par exemple le cas du lapin en Australie. En 1859, Thomas Austin importe de Grande-Bretagne 12 couples de lapins. 50 ans plus tard, l’île en compte 600 millions qui ont colonisé 60% du territoire ! Cette espèce est devenue envahissante, car il n'y avait pas sur l’île de prédateurs suffisamment puissants pour réguler la population de lapins.  Leur prolifération a contribué largement à la désertification de l’île (ils ont dévoré la végétation) et se trouve à l’origine de graves crises agricoles et écologiques.
+
Lorsque l’on verse l’eau sur l’éponge très sèche, l’eau ne s’infiltre pas immédiatement dans l’éponge, elle ruisselle le long de l’éponge et coule directement dans le bac ; alors que éponge humide s’imbibe d’eau dès le début de l’expérience. L’éponge sèche illustre les problèmes liés à la sécheresse du sol (ruissellement).
|Related=[[Biodiversité - Diversité des espèces et des milieux]]
 
  
[[Biodiversité - Diversité des individus]]
 
|Objectives=Découvrir les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie.
 
|Animation=Jeu de rôle : mettre en place un réseau trophique de milieu terrestre, puis identifier les autres types d'interactions qui existent entre espèces, en plus de celles de proie/prédateur.
 
  
Pour cela, distribuer une photo d'espèce à chaque participant.e.
+
<u>Variante :</u> Le côté bordé par l'éponge sèche est inondé ! Par contre, de l'autre côté de la planche, l'eau a été absorbée par l'éponge humide et s'est nettement moins répandue.
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|Avertissement=*Les éponges doivent être bien sèches avant la mise en place de l'expérience. Lorsque tu mouilles l'éponge il faut la laisser suffisamment longtemps sous le robinet (ou l'immerger dans un récipient d'eau) pour qu'elle absorbe un maximum d'eau. Tu peux vérifier facilement que ton éponge est bien détrempée lorsqu'elle ne parvient plus à absorber plus d'eau qu'elle n'en contient déjà : cela signifie qu'elle est gorgée d'eau ! Tu dois ensuite l'essorer suffisamment pour en chasser un maximum d'eau, mais elle doit toujours rester humide avant de débuter l'expérience.
 +
*Le chemin en pâte à modeler ne doit pas être trop large et les espaces entre les bâtonnets doivent être suffisants pour que l'eau puisse déborder du chemin et s'écouler facilement sur les côtés.
 +
*L' expérience demandant de verser ou laisser s'écouler une grande quantité d'eau, il faut prendre toutes les précautions pour éviter d'inonder la maison, en demandant éventuellement l'aide d'un adulte. Le mieux est encore de profiter d'une belle journée ensoleillée pour réaliser l'expérience en extérieur ! L'eau récupérée à la fin de l'expérience pourra ainsi être réutilisée pour arroser les plantes par exemple.
 +
|Explanations=Dans cette expérience, le bac peut représenter une rivière ou un terrain. L’eau du verre, la pluie, l’eau de ruissellement ou une inondation. L’éponge, située au dessus du bac pour l’expérience, joue le même rôle qu’une zone humide (tourbière, marais...).  
  
  
Chacun doit trouver sa place dans la chaîne alimentaire en se plaçant par rapport aux autres espèces :
+
Comme l’éponge, les zones humides peuvent accueillir et filtrer une grande quantité d’eau et ralentissent ainsi le débordement des rivières et l'inondation des sols. Elles atténuent donc les risques d’inondation des villes et villages situés en aval. Comme l’éponge, les zones humides conservent l’eau longtemps, ce qui permet d’avoir une flore et une faune spécifique aux milieux humides (sphaignes, droséras, linaigrettes, libellules, grenouilles, tritons...). Ces zones humides sont également des lieux de repos et de reproduction d’un grand nombre d’espèces de la rivière, et des lieux de refuge en cas de crues. Elles permettent aussi l’épuration des eaux.
 +
|Deepen=<u>Explication de la variante :</u>
  
- soit en lien avec son régime alimentaire (relation proie/prédateur) : mettre sa main sur l'épaule de l'espèce qui le mange ;
+
L'éponge humide a mieux absorbé l'eau que l'éponge sèche. C'est parce que, pour entrer dans l'éponge sèche, l'eau doit d'abord chasser tout l'air qui se trouve à l'intérieur. C'est pour cela que, lorsque tu as mouillé l'éponge avant l'expérience, il a fallu laisser un certain temps l'éponge sous l'eau courante avant qu'elle commence à vraiment devenir humide et à absorber efficacement l'eau. Une fois l'éponge humide, celle-ci absorbe beaucoup plus facilement l'eau et la retient au lieu de la laisser ruisseler sur les côtés.
  
- soit en lien avec d'autres types d'interactions (symbiose, mutualisme, parasitisme, commensalisme) : reconstituer les couples en s'enlaçant par le coude
 
  
- Option : rajouter l'humain dans le réseau. Où intervient-il et comment ?
+
Dans cette expérience, les éponges fonctionnent de la même façon que le sol qui reçoit le ruissellement des pluies. Un sol humide boit mieux, absorbe mieux l'eau de ruissellement qu'un sol sec de même composition. Les zones humides, comme les marais, sont souvent des lieux où se rassemblent toutes les eaux de ruissellement venant de la pluie ou des cours d'eau avoisinants lorsqu'ils débordent, de la même façon que l'éponge humide absorbe l'eau qui déborde du chemin dans notre expérience. Lorsqu'on les assèche, par exemple quand on construit une route ou un parking, ou pour installer des parcelles de culture, ces mêmes zones ne peuvent plus retenir l'eau comme auparavant. Cette eau, si elle ne peut être absorbée par les sols, va aller s'écouler dans les territoires alentour, où se trouvent sans doute des habitations, voire des villages ou des villes. En asséchant les zones humides, on augmente donc le risque d'inondation dans les zones avoisinantes.
 +
|Applications=La destruction des zones humides, drainées au profit des terres agricoles ou des zones habitables, entraîne une forte perte de biodiversité. Mais en plus de cela, ces transformations nous privent de l’épuration et des protections naturelles contre les inondations (filtration de l'eau, zone d’expansion des crues) que permettent ces écosystèmes*. Nous sommes alors amenés à construire des ouvrages bien plus coûteux (barrages, réservoirs de rétention d’eau...) pour remplir le même rôle !
  
 +
De plus, recouvrir de bitume les sols proches des cours d’eau les rend imperméables, accentuant le ruissellement de l’eau et la puissance des inondations.
  
Faire ensuite s'asseoir la prairie et les ronces pour simuler leur disparition du fait de la construction d'une autoroute, tout en maintenant les participant.e.s lié.e.s les un.e.s aux autres par les épaules et le coude. Observer alors ce qu'il se passe pour les autres espèces en interactions.
 
|Notes=Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 2 - Activité 3 (Concurrents ou associés : un monde d’interactions). 2011. <nowiki>https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/06/06.pdf</nowiki> Livret « Biodiversité, comprendre pour mieux agir » APD/CNRS. 2010. <nowiki>https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/04/07.pdf</nowiki>
 
  
Parcours « Kit de base Biodiversité » des Petits Débrouillards.
+
Les zones humides existent également sur les littoraux. Certaines d'entre elles, les mangroves*, sont des groupements de végétaux (palétuviers) de régions tropicales situées dans la zone de balancements des marées et souvent à l’embouchure de fleuves. Elles protègent les zones côtières contre les tempêtes : elles servent de brise-vent et de zones tampons contre les inondations, protégeant ainsi les terres situées le long du littoral.
  
Modulothèque (Bio)diversité mon amour. Les Petits Débrouillards Nouvelle Aquitaine Nord. 2010. <nowiki>https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/03/05.pdf</nowiki>
 
  
Jacques Weber, Robert Barbault. « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie ». Aux éditions Seuil. 2010
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Les mangroves abritent également une grande quantité d'espèces comestibles, pouvant jouer un rôle dans la lutte contre la famine ou la malnutrition. Elles sont aussi des zones de reproduction et de croissance pour les jeunes de nombreuses espèces vivant au large. Cependant, l'urbanisation de plus en plus forte du littoral met en péril ces écosystèmes pourtant indispensables pour protéger les littoraux et la biodiversité de ces zones et des zones adjacentes.
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Version du 18 mai 2020 à 16:30

Auteur avatarPierre Machut | Dernière modification 2/07/2020 par Audrey LRSY

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Les zones humides (marais, tourbières, étangs...) ont souvent mauvaise réputation. Longtemps considérées comme insalubres, elles ont souvent été asséchées et converties en terres agricoles ou détruites pour laisser place à des projets d’aménagement (zones d’habitation, autoroutes, voies ferrées…). Pourtant, les zones humides accueillent une forte biodiversité et sont bien utiles pour lutter contre les inondations !
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

Comment les zones humides agissent-elles sur les inondations ?

Étape 1 - Réunir le matériel

Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :

- un  bac en plastique rectangulaire

- une grosse éponge essorée, un peu plus petite que le bac

- une éponge très sèche

- un verre d’eau

- 2 bâtons (stylo, crayon en bois, pic à brochette…)

- de l’eau


OU si tu veux réaliser la variante, rassemble le matériel nécessaire à l’expérience :

- une grande planche assez large, type planche à découper ou autre, en bois, en plastique, etc.

- de la pâte à modeler (environ 10 bâtonnets ou une quantité équivalente)

- 2 éponges bien sèches

- idéalement l'accès à un évier bien dégagé dans lequel l'expérience sera réalisée, sinon une grande bassine et plusieurs grandes bouteilles remplies d'eau du robinet feront l'affaire (dans ce cas il est préférable de faire l'expérience à l'extérieur afin d'éviter d'inonder la maison !).


Étape 2 - Réaliser l'expérience

- Place le bac en plastique rectangulaire dans un évier

- Remplis ton verre d’eau et verse-le dans le bac en plastique. En comptant celui que tu viens de verser, combien faut-il de verres d’eau pour que le bac commence à déborder ? Note ta réponse sur une feuille.

- Vide ton bac dans l’évier.

- Place, à l’aide des deux bâtons, ta grosse éponge essorée sur le bac. À nouveau, remplis ton verre d’eau et verse-le sur l’éponge. En comptant celui que tu viens de verser, combien faut-il de verres d’eau pour que le bac commence à déborder ? Notes ta nouvelle réponse sur une feuille.

- Compare les 2 chiffres. Lorsqu’il y a une éponge, as-tu besoin de plus ou de moins de verres d’eau pour faire déborder le bac ? À ton avis, à quoi peuvent correspondre le bac, le verre d’eau et l’éponge dans la nature ?


Tu peux ensuite essayer l’expérience avec une éponge très sèche. Que se passe-t-il lorsque tu verses l’eau dessus ?

Étape 3 - Pour aller plus loin

Tu peux réaliser une variante à cette expérience.


Avant de débuter l'expérience :

- Il est important que les éponges soient bien sèches. Si ce n'est pas le cas, place-les au soleil et attends le temps nécessaire pour que toute l'eau se soit évaporée.

- Si la pâte à modeler que tu utilises n'est pas conditionnée sous forme de bâtonnets, commence par réaliser 10 cylindres de taille équivalente, comme sur la photo.


Commence par installer ton expérience :

- Dispose les bâtonnets de pâte à modeler sur la planche en formant deux lignes de façon à délimiter un chemin traversant tout le côté le plus long de la planche, comme illustré sur la photo. Fais attention à laisser des espaces entre chaque bâtonnet, ils ne doivent pas être collés !

- Place les deux éponges de chaque côté du chemin ainsi créé, à l'extérieur de celui-ci et à peu près au centre de la planche.

- Mouille une des deux éponges de façon à ce qu'elle soit bien détrempée, puis essore-la soigneusement, avant de la remettre en place.

- Place la planche dans l'évier ou ta bassine en l'inclinant de telle sorte que l'eau puisse couler aisément de haut en bas le long du chemin délimité par la pâte à modeler. Tu peux caler les deux éponges avec de la pâte à modeler pour éviter qu'elles ne glissent.


Tu es maintenant prêt.e à débuter l'expérience proprement dite !

- Ouvre doucement le robinet ou verse le contenu d'une bouteille de façon à ce qu'un filet d'eau s'écoule en continu le long du chemin.

- Observe à présent ce qu'il se passe lorsque l'eau déborde du chemin entre les bâtonnets de pâte à modeler.

Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

Pour faire déborder le bac avec éponge, il faut utiliser quasi le double de verres d'eau car l’éponge s'engorge d’eau et ralentit le débordement du bac.


Lorsque l’on verse l’eau sur l’éponge très sèche, l’eau ne s’infiltre pas immédiatement dans l’éponge, elle ruisselle le long de l’éponge et coule directement dans le bac ; alors que éponge humide s’imbibe d’eau dès le début de l’expérience. L’éponge sèche illustre les problèmes liés à la sécheresse du sol (ruissellement).


Variante : Le côté bordé par l'éponge sèche est inondé ! Par contre, de l'autre côté de la planche, l'eau a été absorbée par l'éponge humide et s'est nettement moins répandue.

Mise en garde : qu'est-ce qui pourrait faire rater l'expérience ?

  • Les éponges doivent être bien sèches avant la mise en place de l'expérience. Lorsque tu mouilles l'éponge il faut la laisser suffisamment longtemps sous le robinet (ou l'immerger dans un récipient d'eau) pour qu'elle absorbe un maximum d'eau. Tu peux vérifier facilement que ton éponge est bien détrempée lorsqu'elle ne parvient plus à absorber plus d'eau qu'elle n'en contient déjà : cela signifie qu'elle est gorgée d'eau ! Tu dois ensuite l'essorer suffisamment pour en chasser un maximum d'eau, mais elle doit toujours rester humide avant de débuter l'expérience.
  • Le chemin en pâte à modeler ne doit pas être trop large et les espaces entre les bâtonnets doivent être suffisants pour que l'eau puisse déborder du chemin et s'écouler facilement sur les côtés.
  • L' expérience demandant de verser ou laisser s'écouler une grande quantité d'eau, il faut prendre toutes les précautions pour éviter d'inonder la maison, en demandant éventuellement l'aide d'un adulte. Le mieux est encore de profiter d'une belle journée ensoleillée pour réaliser l'expérience en extérieur ! L'eau récupérée à la fin de l'expérience pourra ainsi être réutilisée pour arroser les plantes par exemple.

Explications

Dans cette expérience, le bac peut représenter une rivière ou un terrain. L’eau du verre, la pluie, l’eau de ruissellement ou une inondation. L’éponge, située au dessus du bac pour l’expérience, joue le même rôle qu’une zone humide (tourbière, marais...).


Comme l’éponge, les zones humides peuvent accueillir et filtrer une grande quantité d’eau et ralentissent ainsi le débordement des rivières et l'inondation des sols. Elles atténuent donc les risques d’inondation des villes et villages situés en aval. Comme l’éponge, les zones humides conservent l’eau longtemps, ce qui permet d’avoir une flore et une faune spécifique aux milieux humides (sphaignes, droséras, linaigrettes, libellules, grenouilles, tritons...). Ces zones humides sont également des lieux de repos et de reproduction d’un grand nombre d’espèces de la rivière, et des lieux de refuge en cas de crues. Elles permettent aussi l’épuration des eaux.

Plus d'explications

Explication de la variante :

L'éponge humide a mieux absorbé l'eau que l'éponge sèche. C'est parce que, pour entrer dans l'éponge sèche, l'eau doit d'abord chasser tout l'air qui se trouve à l'intérieur. C'est pour cela que, lorsque tu as mouillé l'éponge avant l'expérience, il a fallu laisser un certain temps l'éponge sous l'eau courante avant qu'elle commence à vraiment devenir humide et à absorber efficacement l'eau. Une fois l'éponge humide, celle-ci absorbe beaucoup plus facilement l'eau et la retient au lieu de la laisser ruisseler sur les côtés.


Dans cette expérience, les éponges fonctionnent de la même façon que le sol qui reçoit le ruissellement des pluies. Un sol humide boit mieux, absorbe mieux l'eau de ruissellement qu'un sol sec de même composition. Les zones humides, comme les marais, sont souvent des lieux où se rassemblent toutes les eaux de ruissellement venant de la pluie ou des cours d'eau avoisinants lorsqu'ils débordent, de la même façon que l'éponge humide absorbe l'eau qui déborde du chemin dans notre expérience. Lorsqu'on les assèche, par exemple quand on construit une route ou un parking, ou pour installer des parcelles de culture, ces mêmes zones ne peuvent plus retenir l'eau comme auparavant. Cette eau, si elle ne peut être absorbée par les sols, va aller s'écouler dans les territoires alentour, où se trouvent sans doute des habitations, voire des villages ou des villes. En asséchant les zones humides, on augmente donc le risque d'inondation dans les zones avoisinantes.

Applications : dans la vie de tous les jours

La destruction des zones humides, drainées au profit des terres agricoles ou des zones habitables, entraîne une forte perte de biodiversité. Mais en plus de cela, ces transformations nous privent de l’épuration et des protections naturelles contre les inondations (filtration de l'eau, zone d’expansion des crues) que permettent ces écosystèmes*. Nous sommes alors amenés à construire des ouvrages bien plus coûteux (barrages, réservoirs de rétention d’eau...) pour remplir le même rôle !

De plus, recouvrir de bitume les sols proches des cours d’eau les rend imperméables, accentuant le ruissellement de l’eau et la puissance des inondations.


Les zones humides existent également sur les littoraux. Certaines d'entre elles, les mangroves*, sont des groupements de végétaux (palétuviers) de régions tropicales situées dans la zone de balancements des marées et souvent à l’embouchure de fleuves. Elles protègent les zones côtières contre les tempêtes : elles servent de brise-vent et de zones tampons contre les inondations, protégeant ainsi les terres situées le long du littoral.


Les mangroves abritent également une grande quantité d'espèces comestibles, pouvant jouer un rôle dans la lutte contre la famine ou la malnutrition. Elles sont aussi des zones de reproduction et de croissance pour les jeunes de nombreuses espèces vivant au large. Cependant, l'urbanisation de plus en plus forte du littoral met en péril ces écosystèmes pourtant indispensables pour protéger les littoraux et la biodiversité de ces zones et des zones adjacentes.

Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

Découvrir comment les zones humides agissent sur les inondations

Sources et ressources

Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 3 - Activité 5 (Des zones tampons contre les inondations). 2011.

Dernière modification 2/07/2020 par user:Audrey LRSY.

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