Différences entre les pages « Concurrents ou associés dans le milieu marin » et « Concurrents ou associés dans le milieu terrestre ? Les réseaux trophiques et réseaux alimentaires »

 
 
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|Main_Picture=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_pr_sentation.png
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|Licences=Attribution (CC-BY)
 
|Licences=Attribution (CC-BY)
|Description=Dans un même lieu de vie, toutes les espèces sont liées entre elles. Ces liens sont de différentes natures (prédation, compétition, coopération…) et ils sont plus ou moins vitaux. La biodiversité, tissu vivant de la planète, est constituée de toutes les espèces et des différentes relations qui les unissent. Comment les espèces sont-elles liées ? Que se passe-t-il si certaines d'entre elles sont fragilisées ou disparaissent ?
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|Description=La biodiversité, tissu vivant de la planète, est constituée de toutes les espèces et des différentes relations qui les unissent au sein des écosystèmes. Les espèces forment des communautés parfois simples, mais le plus souvent très riches et très complexes. Les espèces sont liées les unes aux autres, et avec leur milieu de vie, par des liens multiples et chacun joue un rôle dans ce système pour satisfaire ses besoins (se nourrir, grandir, se reproduire...). Quels types d’interactions les espèces développent-elles entre elles pour survivre  ?
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Disciplines scientifiques=Life Sciences
 
|Difficulty=Easy
 
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|Duration=30
 
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|Tags=océan, mer, interactions, espèces marines, réseau trophique, chaîne alimentaire, biodiversité, acidification des océans
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|Tags=espèces terrestres, interactions, réseau trophique, chaîne alimentaire, biodiversité
 
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{{Introduction
 
{{Introduction
|Introduction=En milieu marin, qui mange qui ? Découvre le réseau trophique (= plusieurs chaînes alimentaires associées) des récifs coralliens de l'île de la Réunion et ce qui se passe si les espèces à coquille sont menacées.
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|Introduction=En milieu terrestre, qui mange qui ? Découvre les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie et ce qui se passe si certaines d’entre elles disparaissent.
 
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|Step_Content=Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience.
 
|Step_Content=Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience.
  
- annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7a/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_16_cartes_organismes_marins.pdf 16 cartes organismes marins]”
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- annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/e/e7/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignette_esp_ce.pdf Vignettes espèces]”
  
- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7c/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_R_seau_trophique_-_compl_ter.png Réseau trophique - à compléter]"
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- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]"
  
- annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/6/6a/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_Presentation_des_organismes_marins.pdf Présentation des organismes marins]”
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- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/3/3c/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_Solution.pdf Réseau trophique - solution]"
 
 
- annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7f/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_R_seau_trophique_-_Solution.png Réseau trophique - solution]"
 
  
 
- du papier
 
- du papier
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- une imprimante couleur
 
- une imprimante couleur
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_160747.jpg
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_1.jpg
 
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
|Step_Title=Préparer l’expérience
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|Step_Title=Préparer l'expérience
|Step_Content=- Découpe 16 rectangles dans du papier (tu peux plier une feuille en 4 pour avoir les 16 rectangles)
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|Step_Content=- Si tu as une imprimante couleur, imprime les annexes “[https://www.wikidebrouillard.org/images/e/e7/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignette_esp_ce.pdf Vignettes espèces]” et “[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]”.
  
- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7a/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_16_cartes_organismes_marins.pdf 16 cartes organismes marins]” et pour chaque rectangle découpé, écris le nom d’un des organismes marins de l’annexe
 
  
- Si tu ne connais pas certaines espèces, découvre-les plus en détail dans l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/6/6a/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_Presentation_des_organismes_marins.pdf Présentation des organismes marins]”
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- Si tu n’as pas d’imprimante couleur, découpe 16 rectangles de papier (tu peux plier une feuille en 4 pour avoir les 16 rectangles).
  
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- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/e/e7/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_Vignette_esp_ce.pdf Vignettes espèces]” et écris sur chaque rectangle le nom d’une espèce de l’annexe.
  
(Facultatif : si tu as une imprimante couleur, tu peux directement imprimer les cartes de l’annexe)
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- Réunis des feuilles A4 et des crayons de couleurs et/ou des feutres.
 
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_161215.jpg
 
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_161215.jpg
|Step_Picture_01=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_161807.jpg
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|Step_Picture_01=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_2.jpg
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|Step_Picture_02=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre__tape_2_bis_rogn_e.jpg
 
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}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Reconstituer des chaînes alimentaires simples
 
|Step_Title=Reconstituer des chaînes alimentaires simples
|Step_Content='''Parmi les espèces suivantes, qui mange qui ? '''Reconstitue, à l’aide des vignettes, 6 petites chaînes alimentaires des récifs coralliens de l’île de la Réunion :
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|Step_Content='''Parmi les espèces suivantes, qui mange qui ?''' Reconstitue à l’aide des 10 vignettes ci-contre les 4 petites chaînes alimentaires :
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1 - Exemple : loup, herbe, chevreuil. ''L’herbe est mangée par le chevreuil qui est lui même mangé par le loup :''  herbe → chevreuil → loup (la flèche signifie “est mangé par”)
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2 - Vipère, mûre, hibou, mulot
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3 - Chenille, hibou, mulot, feuille de ronce
  
#krill, baleine à bosse, phytoplancton
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4 - Renard, lapin, herbe, loup
#triton conque, oursin, algues
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#phytoplancton, anémone, krill
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5 - Mulot, chenille, loup, feuille de ronce, renard
#oursin, coraux, triton conque
 
#zooplancton, mérou, phytoplancton, poisson-clown
 
#coraux, requin, poisson-papillon, mérou, zooplancton
 
  
  
 
Note tes réponses sur une feuille, elles te serviront à l'étape suivante.
 
Note tes réponses sur une feuille, elles te serviront à l'étape suivante.
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_20200422_162123.jpg
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Et les végétaux, comment se nourrissent-ils ? Quelle forme ont ces chaînes alimentaires ?
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_3.jpg
 
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}}
 
{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Compléter un réseau trophique
 
|Step_Title=Compléter un réseau trophique
|Step_Content=Un réseau trophique correspond à plusieurs chaînes alimentaires associées.                                
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|Step_Content=Un réseau trophique correspond à plusieurs chaînes alimentaires associées.
  
- Maintenant que tu as réalisé tes petites chaînes alimentaires, tu vas les lier entre elles. Pour cela, ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7c/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_R_seau_trophique_-_compl_ter.png Réseau trophique - à compléter]”.               
 
  
- '''Recopie''' le réseau trophique des récifs coralliens de l'île de la Réunion (ou imprime-le si tu as une imprimante).  
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- Ouvre l’annexe “[https://www.wikidebrouillard.org/images/5/57/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_compl_ter.pdf Réseau trophique - à compléter]” et '''recopie''' le (ou imprime-le si tu as une imprimante).
  
'''- Complète ensuite ce réseau''' en utilisant les 13 cartes à ta disposition (pour l’instant, tu n’as pas besoin des cartes suivantes : “Humain”, “Lamproie” et “Rémora rayé”). '''Aide-toi pour cela des petites chaînes alimentaires que tu as reconstituées à l'étape précédente'''.
 
  
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- '''Complète ensuite ce réseau''' en utilisant les 10 vignettes à ta disposition  (tu n’as pas encore besoin des cartes “Puce”, “Bactéries de l’intestin”, “Abeille” et “Spores des champignons”). '''Aide-toi pour cela des petites chaînes alimentaires que tu as reconstituées à l'étape précédente'''.
  
- Quand tu as terminé, '''vérifie ta réponse''' en cliquant sur l'annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/7/7f/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_R_seau_trophique_-_Solution.png Réseau trophique - solution]"
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_R_seau_trophique_compl_ter.png
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- Quand tu as terminé, '''vérifie ta réponse''' en cliquant sur l'annexe "[https://www.wikidebrouillard.org/images/3/3c/Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_R_seau_trophique_-_Solution.pdf Réseau trophique - solution]".
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Quelle différence par rapport à l’étape précédente  ? Qui sont les producteurs  ? Les herbivores  ? Les carnivores  ? Les omnivores  ?
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_0001.jpg
 
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Découvrir d'autres types d’interactions
 
|Step_Title=Découvrir d'autres types d’interactions
|Step_Content=Tu viens de définir un premier type d'interactions entre les espèces : la relation proie-prédateur (qui mange qui), mais il en existe bien d'autres ! Tu vas en découvrir quelques-unes ci dessous.      
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|Step_Content=Tu viens de définir un premier type d'interactions entre les espèces : la relation proie-prédateur (qui mange qui), mais il en existe bien d'autres ! Tu vas en découvrir quelques-unes ci dessous.
  
- Place sur ton réseau trophique '''le rémora rayé''' sous '''le requin''', et '''la lamproie''' sous '''la baleine à bosse'''. '''L’anémone de mer''' et '''le poisson clown''' sont également côte à côte.
 
  
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- Place sur ton réseau trophique '''les puces''' sur '''le loup''' et '''le renard roux''', '''l’abeille''' sous '''les ronces, les bactéries de l’intestin''' sur '''le chevreuil''' et sous '''le lapin d’Amérique''' et '''les spores des champignons''' à côté '''du lapin d’Amérique.'''
  
- '''Identifie les autres types d'interactions (positives (+), négatives (-) ou neutres (0)) qui existent entre ces 6 espèces''', en t'aidant des définitions ci-dessous : 
 
  
*'''Le commensalisme''' (+/0) est une relation dans laquelle une espèce tire profit de l’association des deux espèces (concernant la nourriture, l’abri, le transport...), alors que l’autre n’y trouve ni avantage ni inconvénient. ''(ex : mousse sur les troncs d’arbres).''
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- '''Identifie les autres types d'interactions (positives (+), négatives (-) ou neutres (0)) qui existent entre ces 9 espèces''', en t'aidant des définitions ci-dessous :
  
*'''Le parasitisme''' (+/-) est une relation dans laquelle un organisme (le parasite) tire profit de l'hôte, parfois entraînant sa mort ''(ex : Plasmodium falciparum, parasite véhiculé par le moustique, qui cause le paludisme chez l’humain).''
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*'''Le commensalisme''' (+/0) est une relation dans laquelle une espèce tire profit de l’association des deux espèces (concernant la nourriture, l’abri, le transport...), alors que l’autre n’y trouve ni avantage ni inconvénient.
  
*'''Le mutualisme''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces qui peuvent mener une vie indépendante ''(ex : abeilles et et plantes à fleurs associées).''
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*'''Le parasitisme''' (+/-) est une relation dans laquelle un organisme (le parasite) tire profit de l'hôte, parfois entraînant sa mort.
  
*'''La symbiose''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces indissociables ''(ex : certaines bactéries dans nos intestins).''<br />
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*'''Le mutualisme''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces qui peuvent mener une vie indépendante.
  
'''Maintenant, à toi de jouer  !'''
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*'''La symbiose''' (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces indissociables.
  
1- Le rémora rayé se nourrit des déchets non mangés par le requin. Il parcourt également de grandes distances sur son ventre et se protège ainsi contre ses prédateurs, ce qui ne dérange pas le requin. '''De quel type d'interaction s’agit-il ?'''
 
  
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'''Maintenant, à toi de jouer  ! Quels types d’interactions entre espèces sont décrites dans ces devinettes ? Sont-elles négatives ? Positives ? Neutres ?'''
  
2- La lamproie s'attaque à la baleine en utilisant sa ventouse buccale pour se coller à sa peau. Ses dents peuvent râper la peau et pénétrer dans la chair pour se nourrir. '''De quel type d'interaction s’agit-il ?'''
 
  
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1 - Pourquoi le loup et le renard se grattent-t-ils  ? Qu’est-ce qui vit dans leurs poils et sucent leur sang  ? Ils ont des puces ! '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
  
3- Le poisson-clown trouve dans l'anémone une protection contre les prédateurs et un lieu de ponte. Il nettoie les tentacules de l'anémone et la défend contre les attaques du poisson-papillon qui veut la dévorer. Il peut même servir d’appât pour attirer des proies vers l'anémone.  '''De quel type d'interaction s’agit-il ?'''
 
  
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2 - Qui vient butiner les fleurs des ronces, des prairies, de la forêt et de l'arbrisseau, se régalant de nectar, et transportant ainsi le pollen de fleurs en fleurs... permettant leur reproduction  ? Les abeilles. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
  
Vérifie tes réponses à l'aide des schémas de l'étape 6.
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_interactions.png
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3 - Qui sont ces organismes microscopiques situés dans l'intestin des chevreuils et des lapins, parfois indissociables, qui se nourrissent des aliments ingérés et améliorent en échange la digestion de composés comme la cellulose des végétaux  ? Ce sont les bactéries de l'intestin. '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
|Step_Picture_01=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_r_seau_trophique_-_15_cartes.png
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4 - Quels sont ces éléments microscopiques qui se collent par exemple sur les poils du lapin, assurant ainsi leur transport, tout comme certains grains de pollen sont transportés par les insectes pollinisateurs. Les spores des champignons ! '''De quel type d’interaction s’agit-il ?'''
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Vérifie tes réponses à l'aide du schéma de l'étape 6.
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_5_bis.jpg
 
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{{Tuto Step
 
{{Tuto Step
 
|Step_Title=Perturber un réseau trophique
 
|Step_Title=Perturber un réseau trophique
|Step_Content=Les schémas ci-contre présentent différents types d'interactions dans les récifs coralliens de l'île de la Réunion : relations de prédation, mais aussi de parasitisme (''lamproie/baleine à bosse'') et de coopération (commensalisme (''rémora/requin''), symbiose/mutualisme (''anémone/poisson clown'')).  
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|Step_Content=Le schéma ci-contre présente différents types d'interactions dans un milieu terrestre : relations de prédation, mais aussi de parasitisme (''puce/loup, puce/renard'') et de coopération (commensalisme (''spores de champignons/lapin''), symbiose (''bactéries de l’intestin/chevreuil/lapin''), mutualisme (''fleurs de la prairie/abeilles))''.
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'''Que se passe-t-il si l'on perturbe ce réseau trophique ?'''
  
  
'''Que se passe-t-il si l'on perturbe ce réseau trophique ?''' <br />
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- Une société veut construire une autoroute. La prairie et les ronces se trouvent à l’endroit prévu du chantier et devront donc être détruites. '''Si tu enlèves ces deux cartes de ton réseau trophique, que se passe-t-il pour les autres espèces en interactions ?'''
  
1- '''Un milieu devenu trop acide''' ''(du fait de l'acidification des océans par exemple)'' '''fragilise le phytoplancton et les coraux'''. Si tu enlèves ces deux cartes de ton réseau trophique, que se passe-t-il pour les autres espèces en interactions ?
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Si tu veux, tu peux recommencer en retirant une ou deux autres espèces situées à différents endroits du réseau.
  
  
2- Une carte n'a pas encore été utilisée : celle représentant l'humain. '''Selon toi, quelles interactions l’humain peut-il avoir avec ces différentes espèces ?'''
+
- '''Selon toi, quelles interactions l’humain peut-il avoir avec ces différentes espèces ?'''
|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_act3_chaine_alimentaireR_V2.png
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|Step_Picture_00=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_terrestre_tape_6.jpg
|Step_Picture_01=Concurrents_ou_associ_s_dans_le_milieu_marin_r_seau_trophique_-_r_ponse_2.png
 
 
}}
 
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{{Notes
 
{{Notes
|Observations=1- Les espèces forment un réseau, elles sont toutes liées entre elles, soit par des relations alimentaires (proie/prédateur) soit par d’autres types d’interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme). Si une espèce du réseau trophique est fragilisée, c’est le réseau entier qui peut être impacté.
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|Observations=- Les organismes vivants se mangent les uns les autres. On remarque que les 5 chaînes alimentaires sont simples, linéaires. Ensemble, elles forment un réseau complexe dans lequel toutes les espèces sont en interactions les unes avec les autres, de façon directe ou indirecte.
  
  
2- L’humain joue ici un rôle important, pouvant apparaître comme un prédateur (pêche, collection, …), comme un perturbateur (changement climatique, surconsommation des ressources…) mais aussi comme un protecteur du milieu (mise en place de réserves naturelles marines, protection des espèces…)
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- Les espèces forment un réseau, elles sont toutes liées entre elles, soit par des relations alimentaires (proie/prédateur) soit par d’autres types d’interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme). Si une espèce du réseau trophique est fragilisée, c’est le réseau entier qui peut être impacté. Suite à la destruction de la prairie et des ronces, les premiers maillons du réseau qui sont touchés vont modifier légèrement “la toile”. Puis au fil du temps, de plus en plus d'espèces sont concernées, ce qui déstabilise le réseau trophique (on peut alors parler de « de tensions sur la biodiversité »).
|Explanations=On observe que lorsqu'une espèce fragilisée est enlevée (coraux, plancton), une grande partie du réseau trophique est fragilisée elle aussi. En effet, la proximité des espèces dans un réseau trophique et la complexité des interactions entre les organismes vivants impliquent que la fragilisation ou la disparition d'une espèce peut avoir d'importants impacts en cascade sur l'ensemble du réseau.
 
  
  
L'acidification des océans fragilise des espèces à squelette calcaire comme le plancton et le corail qui sont à la base d'écosystèmes fondamentaux dont dépend une grande partie de la biodiversité marine et dont on dépend également. Ainsi, premier maillon des réseaux trophiques marins, le plancton est à la base de la vie dans les océans. Quant aux récifs coralliens, ils ne recouvrent que 0,5% des fonds marins, mais environ un tiers des espèces marines s'y nourrit, s'y abrite ou s'y reproduit.
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- L’ humain joue un rôle important, pouvant apparaître comme un prédateur (chasse, cueillette), comme un perturbateur (destruction de l’habitat, changement climatique…) mais aussi comme un protecteur du milieu (mise en place de réserves naturelles, protection des espèces…)
|Applications=Le réseau trophique est indispensable à toute vie, dans les océans et sur Terre. Bien le connaître permet de comprendre comment fonctionne la vie sur Terre. C'est à partir de ce réseau que s'établissent les interactions entre les espèces animales, végétales et leur environnement, mais pas seulement. Il existe de nombreux types d'interactions dans le monde vivant - autres que la prédation - bénéfiques ou non pour les espèces concernées. C'est le cas du mutualisme (bénéfices réciproques entre deux espèces), de la symbiose (bénéfices réciproques et liens vitaux entre deux espèces), du commensalisme (bénéfices non réciproques, mais non nuisibles) et du parasitisme (bénéfices non réciproques et nuisibles).
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|Explanations='''Les végétaux sont toujours à la base des réseaux trophiques. Ce sont des producteurs.''' Grâce à l’énergie du soleil, ils utilisent le dioxyde de carbone (CO<sub>2  </sub>) de l’air pour produire de la matière (dite organique). Ils se nourrissent des minéraux du sol, provenant de la dégradation de végétaux et d’animaux par les micro-organismes (bactéries et champignons qui sont des décomposeurs).
  
  
La fragilisation des organismes marins à squelette calcaire pourrait modifier les écosystèmes marins et la disponibilité en ressource de poissons et de coquillages. Or aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes à travers le monde trouvent leur première source de protéines dans les espèces marines dont ils se nourrissent, tout comme différentes espèces terrestres (oiseaux...). De plus, de nombreux emplois et économies locales sont liés à la pêche et aux coquillages. L'acidification des océans pourrait donc toucher bien plus que les organismes marins. Sans parler du rôle fondamental du plancton comme principal fournisseur d'oxygène pour la planète et les êtres humains, mais aussi comme puits à carbone indispensable pour atténuer nos émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère !
+
'''Les animaux sont des consommateurs''' : ils ne produisent pas seuls leur propre matière organique, ils ont besoin pour cela de consommer d’autres êtres vivants. '''Il en existe 3 types : les herbivores''' qui consomment les végétaux (lapin, chevreuil, chenille…), '''les carnivores''' qui se nourrissent d’animaux (rapace, loup, serpent…) '''et les omnivores''' qui se nourrissent d’animaux et de végétaux (mulot, renard...).
|Related=[[Liquide qui change de couleur]]
 
  
[[Gonfler un ballon sans souffler]]
 
  
[[Oeuf qui ramollit]]
+
Le réseau trophique est surtout basé sur des relations alimentaires, mais il n’existe pas que des relations alimentaires. Certaines espèces servent d’habitats ou d'abris à d’autres (arbres de la forêt pour le chevreuil, le lapin, le renard…), et il existe des relations entre espèces, bénéfiques ou non, qui peuvent être parfois très spécifiques : mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme. À ces relations s'ajoute la compétition pour une même ressource (nourriture, habitat).
  
[[La planète bleue]]
 
  
[[Continent plastique]]
+
Les multiples relations qui existent entre les espèces peuvent être parfois bénéfiques pour certaines, au dépend d’autres '''(+/-)''' : '''compétition, prédation et parasitisme'''. Mais les relations de coopération, bénéfiques pour les individus '''(+/+ ou +/0)''', sont également très importantes dans un écosystème. Elles se présentent sous trois formes : '''commensalisme, mutualisme et symbiose'''.
|Objectives=Découvrir les interactions entre différentes espèces marines, c'est-à-dire les relations de prédation, de coopération, de parasitisme... qui existent entre les espèces
 
  
Découvrir comment l'acidification des océans peut avoir un impact sur l'ensemble des organismes marins
 
|Animation=Jeu de rôle : mettre en place une chaîne alimentaire des récifs coralliens de l'Île de la Réunion, puis identifier les autres types d'interactions qui existent entre espèces, en plus de celles de proie/prédateur. Pour cela, distribuer une photo d'espèce à chaque participant.
 
  
 +
Du fait de la disparition de certaines espèces (ex mulot, renard...), d’autres vont voir leur population diminuer (car ils s’en nourrissaient) ou augmenter (car ils ne sont plus mangés), ce qui peut fortement déstabiliser le fonctionnement de l’ensemble de l’écosystème. Ainsi, en perturbant un écosystème (autoroutes, pesticides, coupe d’arbres, changement climatique...), non seulement nous altérons les réseaux trophiques des milieux concernés, mais nous modifions également les habitats et les relations de coopération et compétition qui existent entre les espèces, ainsi que les différentes fonctions de ces espèces dans leur milieu'''.'''
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|Deepen=La biodiversité, définie par sa diversité (des espèces, des écosystèmes et des individus) et ses interactions, '''constitue la toile de la vie dont nous faisons partie et dont nous dépendons.''' Elle résulte d'une évolution façonnée pendant des milliards d’années par des phénomènes naturels mais aussi, et de plus en plus, par l'intervention humaine. Les relations de coopération, de prédation, de compétition entre espèces ont joué et jouent un rôle central dans cette évolution.
  
Chacun doit trouver sa place dans la chaîne alimentaire en se plaçant par rapport aux autres espèces :
 
  
- soit en lien avec son régime alimentaire (relation proie/prédateur) : mettre sa main sur l'épaule de l'espèce qui le mange ;
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Ces interactions sont également le moteur du fonctionnement des écosystèmes (milieux de vie) : ils produisent, font circuler, transforment, accumulent matière et énergie au travers des êtres vivants qui les constituent et de leur activité. '''Ainsi la biodiversité assure de nombreuses fonctions biologiques (on parle de services écologiques), et toutes les espèces, en tant que constituantes des écosystèmes, contribuent aux services que toutes en retirent.'''
  
- soit en lien avec d'autres types d'interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme) : reconstituer les couples en s'enlaçant par le coude
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|Applications=Plus de 95% des espèces d’un habitat naturel (aquatique ou terrestre) sont fortement liées les unes aux autres, via les réseaux trophiques. Cette proximité des espèces signifie que la disparition d’une espèce peut avoir d’importants impacts sur les autres espèces et donc sur le fonctionnement même de l’écosystème. Par exemple, les grands prédateurs (loup, rapaces, thon...), au sommet de ces réseaux trophiques, ont un effet de maintien de la biodiversité. S'ils disparaissent (surchasse, surpêche…), les espèces dont ils se nourrissaient et qu’ils régulaient vont pulluler. Par compétition, elles éliminent alors d’autres espèces avoisinantes, ce qui entraîne une cascade de conséquences.
  
- Option : rajouter l'humain dans le réseau. Où intervient-il et comment ?
 
  
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À l’inverse, ces interactions montrent également que si nous voulons protéger une espèce dans un milieu donné, il est indispensable de prendre en considération toutes celles qui font partie de son réseau trophique, donc ses proies (et ce qui les nourrit) et ses prédateurs, sans lesquels l’espèce peut vite devenir envahissante. Ce fut par exemple le cas du lapin en Australie. En 1859, Thomas Austin importe de Grande-Bretagne 12 couples de lapins. 50 ans plus tard, l’île en compte 600 millions qui ont colonisé 60% du territoire ! Cette espèce est devenue envahissante, car il n'y avait pas sur l’île de prédateurs suffisamment puissants pour réguler la population de lapins. Leur prolifération a contribué largement à la désertification de l’île (ils ont dévoré la végétation) et se trouve à l’origine de graves crises agricoles et écologiques.
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|Related=[[Biodiversité - Diversité des espèces et des milieux]]
  
Faire ensuite s'asseoir le phytoplancton et les coraux pour simuler leur fragilisation dans un milieu devenu trop acide, tout en maintenant les participants liés les uns aux autres par les épaules et le coude. Observer alors ce qu'il se passe pour les autres espèces en interactions.
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[[Biodiversité - Diversité des individus]]
|Notes=Jeu “Qui mange qui ?” MNHN <u>https://www.jardindesplantesdeparis.fr/sites/jardindesplantes.fr/files/multimedia/qui_mange_qui/index.html</u>
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|Objectives=Découvrir les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie.
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|Notes=Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 2 - Activité 3 (Concurrents ou associés : un monde d’interactions). 2011
  
AFPD - MNHN. Mallette "Biodiversité, comprendre pour mieux agir". Activité "Ça gaze trop fort dans l'océan"  https://www.lespetitsdebrouillards.org/Data/Quoi/06/06.pdf
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Livret « Biodiversité, comprendre pour mieux agir » APD/CNRS. 2010
  
NOAA. PMEL Carbon Program. What is Ocean Acidification ? <u>http://www.pmel.noaa.gov/co2/story/What+is+Ocean+Acidification%3F</u>
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Parcours « Kit de base Biodiversité » des Petits Débrouillards
  
Vie Océane. Les poisson coralliens de La Réunion. <u>http://vieoceane.free.fr/index.html</u>
+
Modulothèque (Bio)diversité mon amour. Les Petits Débrouillards Nouvelle Aquitaine Nord. 2010.  
  
OceanSemble. La chaîne alimentaire. <u>http://oceansemble.free.fr/index.php/content/view/69/75/</u>
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Jacques Weber, Robert Barbault. « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie ». Aux éditions Seuil. 2010
 
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Version du 4 mai 2020 à 22:01

Auteur avatarAudrey Guerois | Dernière modification 24/02/2021 par PierreSersiron

Concurrents ou associ s dans le milieu terrestre 382169-PCGLCL-532.jpg
La biodiversité, tissu vivant de la planète, est constituée de toutes les espèces et des différentes relations qui les unissent au sein des écosystèmes. Les espèces forment des communautés parfois simples, mais le plus souvent très riches et très complexes. Les espèces sont liées les unes aux autres, et avec leur milieu de vie, par des liens multiples et chacun joue un rôle dans ce système pour satisfaire ses besoins (se nourrir, grandir, se reproduire...). Quels types d’interactions les espèces développent-elles entre elles pour survivre  ?
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

En milieu terrestre, qui mange qui ? Découvre les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie et ce qui se passe si certaines d’entre elles disparaissent.
  • Fichiers

Étape 1 - Réunir le matériel

Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience.

- annexe “Vignettes espèces

- annexe "Réseau trophique - à compléter"

- annexe "Réseau trophique - solution"

- du papier

- un crayon

- des ciseaux


Si tu as, tu peux utiliser aussi :

- une imprimante couleur




Étape 2 - Préparer l'expérience

- Si tu as une imprimante couleur, imprime les annexes “Vignettes espèces” et “Réseau trophique - à compléter”.


- Si tu n’as pas d’imprimante couleur, découpe 16 rectangles de papier (tu peux plier une feuille en 4 pour avoir les 16 rectangles).

- Ouvre l’annexe “Vignettes espèces” et écris sur chaque rectangle le nom d’une espèce de l’annexe.

- Réunis des feuilles A4 et des crayons de couleurs et/ou des feutres.


Étape 3 - Reconstituer des chaînes alimentaires simples

Parmi les espèces suivantes, qui mange qui ? Reconstitue à l’aide des 10 vignettes ci-contre les 4 petites chaînes alimentaires :


1 - Exemple : loup, herbe, chevreuil. L’herbe est mangée par le chevreuil qui est lui même mangé par le loup : herbe → chevreuil → loup (la flèche signifie “est mangé par”)

2 - Vipère, mûre, hibou, mulot

3 - Chenille, hibou, mulot, feuille de ronce

4 - Renard, lapin, herbe, loup

5 - Mulot, chenille, loup, feuille de ronce, renard


Note tes réponses sur une feuille, elles te serviront à l'étape suivante.


Et les végétaux, comment se nourrissent-ils ? Quelle forme ont ces chaînes alimentaires ?




Étape 4 - Compléter un réseau trophique

Un réseau trophique correspond à plusieurs chaînes alimentaires associées.


- Ouvre l’annexe “Réseau trophique - à compléter” et recopie le (ou imprime-le si tu as une imprimante).


- Complète ensuite ce réseau en utilisant les 10 vignettes à ta disposition  (tu n’as pas encore besoin des cartes “Puce”, “Bactéries de l’intestin”, “Abeille” et “Spores des champignons”). Aide-toi pour cela des petites chaînes alimentaires que tu as reconstituées à l'étape précédente.


- Quand tu as terminé, vérifie ta réponse en cliquant sur l'annexe "Réseau trophique - solution".


Quelle différence par rapport à l’étape précédente  ? Qui sont les producteurs  ? Les herbivores  ? Les carnivores  ? Les omnivores  ?




Étape 5 - Découvrir d'autres types d’interactions

Tu viens de définir un premier type d'interactions entre les espèces : la relation proie-prédateur (qui mange qui), mais il en existe bien d'autres ! Tu vas en découvrir quelques-unes ci dessous.


- Place sur ton réseau trophique les puces sur le loup et le renard roux, l’abeille sous les ronces, les bactéries de l’intestin sur le chevreuil et sous le lapin d’Amérique et les spores des champignons à côté du lapin d’Amérique.


- Identifie les autres types d'interactions (positives (+), négatives (-) ou neutres (0)) qui existent entre ces 9 espèces, en t'aidant des définitions ci-dessous :

  • Le commensalisme (+/0) est une relation dans laquelle une espèce tire profit de l’association des deux espèces (concernant la nourriture, l’abri, le transport...), alors que l’autre n’y trouve ni avantage ni inconvénient.
  • Le parasitisme (+/-) est une relation dans laquelle un organisme (le parasite) tire profit de l'hôte, parfois entraînant sa mort.
  • Le mutualisme (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces qui peuvent mener une vie indépendante.
  • La symbiose (+/+) est une association à bénéfices réciproques entre deux espèces indissociables.


Maintenant, à toi de jouer  ! Quels types d’interactions entre espèces sont décrites dans ces devinettes ? Sont-elles négatives ? Positives ? Neutres ?


1 - Pourquoi le loup et le renard se grattent-t-ils  ? Qu’est-ce qui vit dans leurs poils et sucent leur sang  ? Ils ont des puces ! De quel type d’interaction s’agit-il ?


2 - Qui vient butiner les fleurs des ronces, des prairies, de la forêt et de l'arbrisseau, se régalant de nectar, et transportant ainsi le pollen de fleurs en fleurs... permettant leur reproduction  ? Les abeilles. De quel type d’interaction s’agit-il ?


3 - Qui sont ces organismes microscopiques situés dans l'intestin des chevreuils et des lapins, parfois indissociables, qui se nourrissent des aliments ingérés et améliorent en échange la digestion de composés comme la cellulose des végétaux  ? Ce sont les bactéries de l'intestin. De quel type d’interaction s’agit-il ?


4 - Quels sont ces éléments microscopiques qui se collent par exemple sur les poils du lapin, assurant ainsi leur transport, tout comme certains grains de pollen sont transportés par les insectes pollinisateurs. Les spores des champignons ! De quel type d’interaction s’agit-il ?


Vérifie tes réponses à l'aide du schéma de l'étape 6.




Étape 6 - Perturber un réseau trophique

Le schéma ci-contre présente différents types d'interactions dans un milieu terrestre : relations de prédation, mais aussi de parasitisme (puce/loup, puce/renard) et de coopération (commensalisme (spores de champignons/lapin), symbiose (bactéries de l’intestin/chevreuil/lapin), mutualisme (fleurs de la prairie/abeilles)).


Que se passe-t-il si l'on perturbe ce réseau trophique ?


- Une société veut construire une autoroute. La prairie et les ronces se trouvent à l’endroit prévu du chantier et devront donc être détruites. Si tu enlèves ces deux cartes de ton réseau trophique, que se passe-t-il pour les autres espèces en interactions ?

Si tu veux, tu peux recommencer en retirant une ou deux autres espèces situées à différents endroits du réseau.


- Selon toi, quelles interactions l’humain peut-il avoir avec ces différentes espèces ?




Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

- Les organismes vivants se mangent les uns les autres. On remarque que les 5 chaînes alimentaires sont simples, linéaires. Ensemble, elles forment un réseau complexe dans lequel toutes les espèces sont en interactions les unes avec les autres, de façon directe ou indirecte.


- Les espèces forment un réseau, elles sont toutes liées entre elles, soit par des relations alimentaires (proie/prédateur) soit par d’autres types d’interactions (symbiose/mutualisme, parasitisme, commensalisme). Si une espèce du réseau trophique est fragilisée, c’est le réseau entier qui peut être impacté. Suite à la destruction de la prairie et des ronces, les premiers maillons du réseau qui sont touchés vont modifier légèrement “la toile”. Puis au fil du temps, de plus en plus d'espèces sont concernées, ce qui déstabilise le réseau trophique (on peut alors parler de « de tensions sur la biodiversité »).


- L’ humain joue un rôle important, pouvant apparaître comme un prédateur (chasse, cueillette), comme un perturbateur (destruction de l’habitat, changement climatique…) mais aussi comme un protecteur du milieu (mise en place de réserves naturelles, protection des espèces…)

Explications

Les végétaux sont toujours à la base des réseaux trophiques. Ce sont des producteurs. Grâce à l’énergie du soleil, ils utilisent le dioxyde de carbone (CO2  ) de l’air pour produire de la matière (dite organique). Ils se nourrissent des minéraux du sol, provenant de la dégradation de végétaux et d’animaux par les micro-organismes (bactéries et champignons qui sont des décomposeurs).


Les animaux sont des consommateurs : ils ne produisent pas seuls leur propre matière organique, ils ont besoin pour cela de consommer d’autres êtres vivants. Il en existe 3 types : les herbivores qui consomment les végétaux (lapin, chevreuil, chenille…), les carnivores qui se nourrissent d’animaux (rapace, loup, serpent…) et les omnivores qui se nourrissent d’animaux et de végétaux (mulot, renard...).


Le réseau trophique est surtout basé sur des relations alimentaires, mais il n’existe pas que des relations alimentaires. Certaines espèces servent d’habitats ou d'abris à d’autres (arbres de la forêt pour le chevreuil, le lapin, le renard…), et il existe des relations entre espèces, bénéfiques ou non, qui peuvent être parfois très spécifiques : mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme. À ces relations s'ajoute la compétition pour une même ressource (nourriture, habitat).


Les multiples relations qui existent entre les espèces peuvent être parfois bénéfiques pour certaines, au dépend d’autres (+/-) : compétition, prédation et parasitisme. Mais les relations de coopération, bénéfiques pour les individus (+/+ ou +/0), sont également très importantes dans un écosystème. Elles se présentent sous trois formes : commensalisme, mutualisme et symbiose.


Du fait de la disparition de certaines espèces (ex mulot, renard...), d’autres vont voir leur population diminuer (car ils s’en nourrissaient) ou augmenter (car ils ne sont plus mangés), ce qui peut fortement déstabiliser le fonctionnement de l’ensemble de l’écosystème. Ainsi, en perturbant un écosystème (autoroutes, pesticides, coupe d’arbres, changement climatique...), non seulement nous altérons les réseaux trophiques des milieux concernés, mais nous modifions également les habitats et les relations de coopération et compétition qui existent entre les espèces, ainsi que les différentes fonctions de ces espèces dans leur milieu.

Plus d'explications

La biodiversité, définie par sa diversité (des espèces, des écosystèmes et des individus) et ses interactions, constitue la toile de la vie dont nous faisons partie et dont nous dépendons. Elle résulte d'une évolution façonnée pendant des milliards d’années par des phénomènes naturels mais aussi, et de plus en plus, par l'intervention humaine. Les relations de coopération, de prédation, de compétition entre espèces ont joué et jouent un rôle central dans cette évolution.


Ces interactions sont également le moteur du fonctionnement des écosystèmes (milieux de vie) : ils produisent, font circuler, transforment, accumulent matière et énergie au travers des êtres vivants qui les constituent et de leur activité. Ainsi la biodiversité assure de nombreuses fonctions biologiques (on parle de services écologiques), et toutes les espèces, en tant que constituantes des écosystèmes, contribuent aux services que toutes en retirent.


Applications : dans la vie de tous les jours

Plus de 95% des espèces d’un habitat naturel (aquatique ou terrestre) sont fortement liées les unes aux autres, via les réseaux trophiques. Cette proximité des espèces signifie que la disparition d’une espèce peut avoir d’importants impacts sur les autres espèces et donc sur le fonctionnement même de l’écosystème. Par exemple, les grands prédateurs (loup, rapaces, thon...), au sommet de ces réseaux trophiques, ont un effet de maintien de la biodiversité. S'ils disparaissent (surchasse, surpêche…), les espèces dont ils se nourrissaient et qu’ils régulaient vont pulluler. Par compétition, elles éliminent alors d’autres espèces avoisinantes, ce qui entraîne une cascade de conséquences.


À l’inverse, ces interactions montrent également que si nous voulons protéger une espèce dans un milieu donné, il est indispensable de prendre en considération toutes celles qui font partie de son réseau trophique, donc ses proies (et ce qui les nourrit) et ses prédateurs, sans lesquels l’espèce peut vite devenir envahissante. Ce fut par exemple le cas du lapin en Australie. En 1859, Thomas Austin importe de Grande-Bretagne 12 couples de lapins. 50 ans plus tard, l’île en compte 600 millions qui ont colonisé 60% du territoire ! Cette espèce est devenue envahissante, car il n'y avait pas sur l’île de prédateurs suffisamment puissants pour réguler la population de lapins. Leur prolifération a contribué largement à la désertification de l’île (ils ont dévoré la végétation) et se trouve à l’origine de graves crises agricoles et écologiques.

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Biodiversité - Diversité des espèces et des milieux

Biodiversité - Diversité des individus

Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

Découvrir les différents types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres et avec leur milieu de vie.

Sources et ressources

Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 2 - Activité 3 (Concurrents ou associés : un monde d’interactions). 2011

Livret « Biodiversité, comprendre pour mieux agir » APD/CNRS. 2010

Parcours « Kit de base Biodiversité » des Petits Débrouillards

Modulothèque (Bio)diversité mon amour. Les Petits Débrouillards Nouvelle Aquitaine Nord. 2010.

Jacques Weber, Robert Barbault. « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie ». Aux éditions Seuil. 2010

Dernière modification 24/02/2021 par user:PierreSersiron.

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