Auteur Maud Milliet | Dernière modification 23/10/2023 par Quentin G.
Bassin versant, eau, crues, rivières, inondations, biodiversité Attention_ca_deborde_Fiche_04_page_de_garde.png
En cas de crue ou de forte pluie, les rivières débordent parfois, un petit peu ou beaucoup. Il est important d’enregistrer l’amplitude de ces débordements : ces données sont prises en compte dans l’aménagement du territoire.
Cette fiche expérience s’intègre dans le Parcours 2 : Problématiques. Elle est réalisée dans le cadre d'un partenariat avec l'agence de l'eau Loire - Bretagne.
Précisions sur le matériel : Rassembler des figurines et personnages en lien avec les activités humaines et la biodiversité : tracteur, voiture, randonneur, pêcheur, bateau, maison, vache, loutre, cerf, arbre...
L'arrosoir peut être remplacé par une bouteille d'eau dont on aura percé le bouchon avec plusieurs trous.
Mettre une première quantité d’eau de façon à remplir la zone la plus creusée de la maquette.
Disposer sur la maquette différentes figurines et discuter de l’organisation possible de la vie autour du cours d’eau : maisons, champs, promeneurs, agriculture, animaux, pêcheurs, bateaux.
Ajouter une grande quantité d’eau supplémentaire sous forme de pluie (arrosoir) ou crues. Observer ce qu’il se passe.
Discuter sur la manière dont le débordement impacte la vie imaginée à l’étape précédente.
N.B. : Si le vocabulaire lié au bassin versant n'a pas été abordé lors d'une précédente activité, il est conseillé de réaliser cette étape.
À l’aide des définitions suivantes, replacer chacun des mots en gras sur un point de la maquette :
En cas de crue ou de forte pluie, le cours d’eau déborde de son lit mineur pour s’étendre sur une partie ou sur la totalité du lit majeur.
Cela peut compliquer les activités se déroulant dans ces espaces. Certaines peuvent se déplacer sans grande difficulté (la navigation, la pêche, la randonnée, l’élevage d’animaux). Mais d’autres activités humaines pourront difficilement être déplacées, et dans ce cas les crues pourront causer des dégâts (cultures, habitations, constructions...).
Si personne n’installe d’activité près de la rivière ; questionner après coup ce qui se serait passé si on l’avait fait.
Le lit d’une rivière est l’espace occupé lors de l’écoulement de l’eau en période normale. Cependant, certains phénomènes peuvent entraîner une montée du niveau de l’eau. C’est le cas d’une forte pluie, des crues (à la fin de l’hiver), des marées à fort coefficient, de la libération de l’eau des barrages…
Cette montée du niveau de l’eau se fait dans le lit majeur du cours d’eau, c’est ce qu’on appelle communément les « zones inondables ». Ce lit correspond au plus haut niveau d’eau enregistré le long du cours d’eau. En fonction de la quantité d’eau, l’augmentation du niveau de l’eau va occuper une partie ou la totalité du lit majeur.
Historiquement, la vie s’organise autour des cours d’eau : accès à la ressource en eau pour la consommation ou l’irrigation des cultures, voie de transport et de commerce, zone de pêche, force pour la production d’électricité. Or ces 60 dernières années, des constructions sont apparues de plus en plus près des rivières, augmentant ainsi le risque de dégradation lors de débordement.
Les risques sont définis à partir des aléas (augmentation du niveau de l’eau) et des enjeux (constructions proches de la rivière) : s’il n’y a pas de maison dans le lit majeur de la rivière, il n’y a pas de risque à ce qu’elle se retrouve les pieds dans l’eau.
Bien connaître les limites du lit majeur permet de les prendre en compte lors des politiques d’aménagement du territoire à proximité des cours d’eaux.
Il faut aussi savoir qu’au sein du lit majeur, le tracé du lit mineur peut évoluer au cours du temps. Après une décrue, le tracé peut être différent de celui observé avant la crue. Ce phénomène est par exemple très visible dans les grands torrents de montagnes.
C’est également le cas après une forte inondation. Ceci s’explique entre autres par une modification des zones de dépôts de sédiments (voir la fiche expérience « transport et sédimentation »).
Enfin, d’autres facteurs peuvent augmenter le risque d’inondation :
- L'artificialisation des sols : moins les sols sont perméables plus l’eau va s’étendre (voir fiche expérience « les sols épongent ») ;
- La modification du tracé du cours d’eau, qui va jouer sur son débit (voir fiche expérience « le reprofilage »).
Par exemple à La Roche-sur-Yon, dans la vallée de l’Yon, les abords de la rivière sont dédiés aux loisirs, à la promenade en période sèche. Chaque hiver, après plusieurs jours de grosses pluies, les espaces sont en grande partie inondés.
Fiche expérience sur l'imperméabilité des sols
Fiche expérience sur la cartographie d'un bassin versant
Fiche expérience sur les cours d'eau naturels et les cours d'eau reprofilés
Fiche expérience sur le transport des sédiments et l'érosion par les cours d'eau
- Comprendre les notions de lit mineur et de lit majeur,
- Sensibiliser sur le caractère naturel des crues saisonnières,
- Émission de France Télévisions "C'est pas Sorcier «INONDATIONS : les sorciers prennent l'eau»
- Site gouvernemental Vigicrues : Service d'information sur le risque de crues des principaux cours d'eau en France
- Article sur le site de Futura Sciences : "L'aménagement des rivières accentue le risque d'inondation et de sécheresse"
Dernière modification 23/10/2023 par user:Quentin G..
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