Auteur Emilie Gohier | Dernière modification 8/10/2021 par E.gohier
Préhistoire, bipède, locomotion, Anatomie Marche_comme_l_australopith_que_laetoli_australopith_que.jpg
Pourquoi les singes ne sont-ils pas bipèdes comme nous ?
Compare les squelettes sur les images. Observe et note les différences.
3e image : Grand singe (à gauche), Australopithèque (centre), Humain (à droite)
Compare également avec ton propre corps. Si c'est possible, regarde la ligne de ton dos dans un miroir. Est-elle toute droite ?
4e image : colonne vertébrale humaine
Utilise comme modèle le shéma des trois pas d'australopithèque (relevé des traces de pas sur le site archéologique de Laetoli) pour les reproduire au sol à l'aide d'une craie.
Marche sur les pas que tu as tracés au sol comme il te semble le mieux.
Marche de nouveau sur les pas tracés au sol mais cette fois-ci avec les genoux plus proches.
Marche naturellement sans te soucier des pas tracés et compare les deux démarches.
Notre colonne vertébrale a une forme de "S'". Cela permet de nous tenir droit, debout. Elle soutient notre tête et notre cage thoracique. Elle nous permet de faire courber notre dos. Où commence-t-elle et où finit-elle ? Où sont les "creux" et les "bosses" du 'S' ?
En observant le squelette du singe, celui-ci a une colonne plutôt en forme de "C" ou d'arc de cercle. Cela rend le singe penché vers l'avant et donc pas droit.
On remarque également une différence sur la forme du bassin. Le bassin de l'Homme est plus court en hauteur et plus large que celui du singe. Les fémurs (os longs colorés en jaune sur la 3e image) n'ont pas la même inclinaison à partir de l'articulation du bassin.
Aussi, le singe a des bras plus longs que ses jambes, ce qui n'est pas le cas du squelette humain.
La longueur des bras du singe rend l'avant de son corps plus lourd et lui rend plus difficile de se tenir debout car il penche en avant. Le singe peut marcher sur 2 jambes pendant quelques instants mais cela lui demande beaucoup d'efforts car son corps n'est pas adapté à une posture verticale prolongée.
Sur la 3e image, on peut voir que la forme du bassin et l'inclinaison des fémurs de l'australopithèque sont plus proches du squelette humain que du squelette du singe.
La partie inférieure du squelette de l'australopithèque paraît proche de celle de l'humain, mais on remarque qu'en suivant les traces de pas du site archéologique de Laetoli, la démarche n'est pas la même et il n'est pas si aisé de l'imiter (en tout cas, pas sur des kilomètres).
Notre anatomie, et particulièrement la forme de nos os et de leurs articulations détermine nos mouvements. Grâce à des restes osseux suffisament importants, les paléoanthropologues et paléozoologistes arrivent à déterminer la capacité des mouvements. Les scientifiques ont pu récolter pas mal d'indices avec les restes retrouvés des Australopithèque Afarensis et les traces de pas laissés sur le site de Laetoli.
Lorsque l'on compare la base du crâne d'un quadrupède et d'un bipède, le trou occipital n'est pas placé au même endroit. Le trou occipital chez les bipèdes est plus centré, alors que celui des quadrupèdes se situe plus en arrière du crâne positionnant ce dernier dans l'alignement de la colonne vertébrale.
Pour en savoir plus, aller sur cette page du site très documenté hominides.com.
Si on se mettait à marcher comme un australopithèque tous les jours, cela aurait une conséquence sur la position de notre squelette et de manière douloureuse. À long terme, les mauvaises poistions, c'est-à-dire celles qui ne respectent pas notre squelette, influencent le positionnement de ce dernier et peut créer des pathologies.
Les os sont constitués à 70 % de minéruax dont le Carbonate de Calcium. C'est cette partie minéral qui résiste le plus lontemps au temps après la décomposition d'un corps. Ainsi, les archéologues ne peuvent pas retrouver de très vieux squelettes dans des sols acides, mais cela ne signifie pas qu'aucun être vertébré ne se soit installé sur cet espace. Pourquoi ne retrouve-t-on pas de squelette dans un environnement acide ? Suis cette expérience : Oeuf qui ramollit.
Cette expérience intègre un déroulé sur la locomotion de façon générale en prenant en exemple différentes espèces ou un déroulé sur le corps humain.
Tester la démarche de l'australopithèque peut être un temps récréatif.
Site internet présentant des publications et recherches sur la préhistoire : hominides.com
Présentation de Christine Tardieu : L’adaptation à la bipédie, quelles conséquence sur l’anatomie ? et sa conférence associée.
Dernière modification 8/10/2021 par user:E.gohier.
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