Auteur Gaëlle IDF | Dernière modification 2/07/2020 par Audrey LRSY
végétaux, pollution, racines, filtrer, polluants Capillarit__dans_le_celeri_3.jpg
En chimie, les groupement d'atomes dont l'absorption lumineuse cause la couleur s'appelle un chromophore. Un colorant soluble se désigne comme teinture, sinon c'est un pigment.
Dans les techniques d'application, comme la pharmacie ou la cuisine, un colorant peut contenir une combinaison de molécules solubles et de particules insolubles. En biologie, on parle de pigments plus que de colorants, dans tous les cas.Pour commencer, rassemble le matériel nécessaire à l'expérience :
- un verre
- une planche à découper
- un couteau
- de l’eau
- du colorant alimentaire de couleur vive (rouge, bleu ou vert) ou de l’encre rouge ou bleu foncé
- une branche de céleri avec des feuilles
- 2 sacs en plastique transparents
- 2 élastiques
Si tu as, tu peux utiliser aussi :
- 2 verres
- de l’argile en poudre
- du sel
- du papier essuie-tout
- Ajoute du colorant alimentaire ou de l’encre dans un verre d’eau.
- Fais tremper la branche de céleri dans l’eau colorée.
- Avec un sac plastique, enferme hermétiquement une feuille attachée à la branche de céleri à l’aide d’un élastique.
- Enferme juste de l’air avec un autre sac et ferme-le hermétiquement, de la même façon.
- Observe régulièrement le céleri et les sacs plastiques.
- Attends le lendemain pour réaliser la suite de l’expérience.
- Observe les feuilles du céleri : que vois-tu ?
- Observe également les deux sacs plastiques. Que se passe-t-il sur leurs parois ? Voit-on la même chose sur les parois des deux sacs ? Pourquoi ? À quoi sert le sac vide ?
Tu peux compléter cette expérience en la reproduisant avec des fleurs blanches. Après les avoir trempées quelques jours dans l’encre ou le colorant alimentaire, tu pourras voir les pétales se colorer !
Découvre le rôle des racines :
- Dépose de l’argile dans un verre et mélange-la avec du sel.
- Verse de l’eau pour obtenir un mélange liquide. Ce mélange représente la terre d’un sol.
- Tords une bande de papier essuie-tout et plonge-la dans ce mélange. (Cette bande de papier représente une racine d’une plante).
- Fais pendre l’autre bout de la bande de papier essuie-tout au-dessus d’un verre vide (qui représente la plante).
- Au bout d’1 heure, trempe ton doigt dans l’eau qui s’est déversée dans ce verre. Quel goût a-t-elle ?
On observe que :
étape 3 :
- sur la lamelle coupée à l’horizontal, des petits ronds de couleur apparaissent et sur la lamelle coupée à la verticale, on observe des lignes de couleur.
- sur la branche de céleri, les feuilles sont tachées de points de couleur.
- des petites gouttes d'eau transparentes (non colorées) apparaissent à l'intérieur du sac qui entoure la feuille. Un peu de buée peut apparaître dans le second sac qui ne contient que de l'air.
étape 4 :
L'eau que l’on goûte est salée !
- Il faut qu'il y ait une quantité assez importante de colorant ou d'encre pour que l'expérience fonctionne correctement.
- Pour que l'expérience se fasse plus rapidement, il est préférable d'assécher d'abord le céleri en le plaçant, par exemple, au soleil pendant 1 ou 2 heures. Le céleri sera alors déshydraté et l'observation sera plus rapide (environ 1h30).
étape 3
- La coupe horizontale montre des petits ronds colorés, la coupe verticales, des lignes colorées : l'eau colorée a été transportée par les petits tubes contenus dans la plante, appelés « vaisseaux capillaires ». Ce mode de transport d'un liquide (montée naturelle d’un liquide dans des tous petits vaisseaux) est appelé capillarité.
- La buée observée dans le second sac plastique est formée par l'air emprisonné. Ce sac sert de témoin à l'expérience. Les gouttes observées dans l'autre sac, plus nombreuses et plus grosses, proviennent un peu de la buée (comme dans le sac témoin), mais surtout de la feuille. L'eau s'évapore donc des feuilles dans l'air : c'est la transpiration de la plante. Ces gouttes d'eau sont transparentes : la plante a stocké les pigments colorés et a restitué une eau pure.
étape 4
Le papier (représentant la racine) a absorbé l'eau contenue dans le sol (mélange d’argile), qui s'est déversée dans second verre (représentant la plante). Dans son trajet, l'eau a entraîné avec elle tout ce qui pouvait passer par les trous minuscules du papier. C'est pourquoi nous retrouvons le sel, dissout dans l’eau, mais pas l’argile. De la même manière, les racines servent aux plantes pour absorber l'eau et différents minéraux du sol.
Les végétaux jouent un rôle important dans le cycle de l'eau. La transpiration couplée au phénomène de capillarité permet à l'eau de circuler à travers les plantes et d'être évaporée dans l'atmosphère. La plante peut ainsi capter certains polluants et les stocker.
Cette expérience montre qu'une plante se nourrit grâce à des phénomènes couplés, dont la transpiration des plantes et l'effet de capillarité (montée naturelle de certains liquides (dont l'eau) dans des canaux de très petit diamètre).
A ces phénomènes peut s’ajouter, au niveau des racines des plantes, celui de l’osmose (échange d’eau qui se met en place entre deux milieux séparés par une membrane, l’eau circulant du milieu contenant le moins de sel vers le milieu contenant le plus de sel), qui permet l'absorption de l’eau et des minéraux dissouts du sol par les racines. (découvre le phénomène d’osmose à travers cette experience : http://users.skynet.be/chr_loockx_sciences/exp_osmose_4.htm)
Selon leur fonctionnement, les végétaux filtrent des polluants minéraux (nitrates...), organiques (pesticides...) et parfois des métaux lourds (cuivre, mercure, zinc, cadmium, fer, plomb...). Certaines plantes (tournesol, pissenlit, colza, orge, ortie, peuplier...), « hyper accumulatrices » d'un ou plusieurs métaux lourds, sont utilisées dans la décontamination de sols pollués. À maturité, elles sont récoltées, incinérées, et une partie des métaux peut être retraitée, puis réutilisée.
Les nombreux micro-organismes (champignons et bactéries) qui se développent autour des racines des plantes sont d'un grand secours dans la dégradation des polluants de l'eau et du sol, dont les hydrocarbures. La qualité de l'eau et des sols est donc préservée grâce à la biodiversité (végétale et microscopique).
C'est pourquoi aménager un couvert forestier près des rivières et des sites de prélèvement pour l'eau potable est un excellent moyen d'en limiter la pollution. En plus de filtrer les polluants, la litière forestière limite la pollution de l'eau en bloquant les sédiments et réduisant l'érosion des sols.
C'est par exemple le cas pour la ville de New York (USA) qui a revu sa gestion de traitement des eaux. Elle a restauré et protégé 5000 km² de vallées cultivées et de montagnes couvertes de forêts, pour garantir durablement la bonne qualité de l'eau qui alimente la ville. Et le tout pour un investissement de 1,5 milliard de dollars, alors que la construction d'une usine de traitement des eaux aurait coûté entre 6 et 8 milliards de dollars ! La nature fait parfois beaucoup économiser !
Fleurs et insectes pollinisateurs
Le trombone qui flotte (lien avec la tension superficielle)
Le poivre fuyard (lien avec la tension superficielle)
Comprendre le phénomène capillarité
Découvrir comment l'eau circule dans les végétaux
Découvrir comment les végétaux sont impliqués dans la dépollution des sols et des eaux usées
Mallette « Biodiversité » APD/MNHN - Parcours 3 - Activité 7 (Quand les végétaux se chargent de la pollution). 2011.
http://s1.e-monsite.com/2009/04/28/20088206absorption-de-l-eau-pdf.pdf
Dernière modification 2/07/2020 par user:Audrey LRSY.
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