Auteur Maud Milliet | Dernière modification 17/11/2021 par Maud M.
Biodiversité, environnement, sciences participatives, littoral S_initier_aux_sciences_participatives_sur_le_littoral_Kreisker2011-2012-SortieStationBio-8.jpg
Comment utiliser une clé de détermination ? La première ligne de la clé propose deux choix possibles, à faire selon l'apparence de l'animal observé. Se rendre au numéro indiqué face au choix retenu pour affiner l'identification. Chaque numéro propose un nouveau choix à faire en fonction de caractères visibles sur l'animal (par exemple la présence d'une coquille, puis la forme de la coquille). Des dessins aident l'observateur à faire ses choix. On abouti au grand groupe auquel l'animal appartient, inscrit en gras, par exemple les annelides ou les mollusques bivalves.
En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :
- Combien d’espèces différentes d’algues ont été observées dans chaque quadrat ? Quelles algues brunes sont présentes ?
- Combien d’espèces différentes d’animaux ont été observées dans chaque quadrat ?
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différents quadrats ?
Planifier la sortie sur le littoral seulement si la météo et les conditions de marée sont favorables. Privilégier un grève rocheuse, car les algues et les bigorneaux seront peu abondants voire absents dans un milieu trop sableux ou vaseux.
Il est conseillé de réaliser les observation avec un coefficient de marée supérieur ou égal à 70, et de quitter la zone avant l'horaire de mi-marée, à partir duquel la mer commence à remonter.
Les observations mettent en évidence les zones de l’estran qui abritent la plus grande diversité d’espèces d’algues et d’animaux. Ces zones peuvent être plus riches en habitats variés (rochers, flaques, crevasses, algues…), et s’avérer plus vulnérables aux perturbations, telles que la pêche à pied, les pollutions ou le piétinement.
Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes.
Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des organismes marins sur une zone neuf fois plus petite qu’un mètre carré. Cela signifie qu’en multipliant le nombre d’espèces différentes compté dans le quadrat par neuf, on obtient la diversité spécifique par mètre carré sur ce secteur. En réalisant ce comptage à plusieurs reprises sur différentes zones de l’estran, on peut estimer la diversité spécifique moyenne du site, un chiffre très utile pour les scientifiques.
Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes et des animaux nombreux et différents.
En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on peut mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le
réchauffement climatique, une pollution ou encore une pêche excessive.
Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
Grâce à ces études, les scientifiques ont pu déterminer par exemple que la pêche à pied avait entraîné une forte diminution des populations de bigorneaux sur les côtes bretonnes. Certaines espèces d’algues brunes sont également de moins en moins présentes sur nos littoraux, comme les laminaires, dont plusieurs espèces sont probablement perturbées par les effets du réchauffement climatique.
Cette activité est inspirée du programme de sciences participatives Biolit, développé par l’association Planète Mer. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives.
Il est intéressant de proposer cette expérience dans le cadre d’une animation sur le thème de la biodiversité ou du littoral. On pourra compléter cette activité par des expériences et jeux sur le thèmes des pollutions marines. Par exemple il est possible d’organiser une récolte et un tri des déchets sur une plage et d’analyser le type de déchets récoltés selon leur durée de dégradation et leur toxicité pour les organismes. Les thèmes des microplastiques, Continent plastique ou de l’ Acidification des océans peuvent aussi être explorés avec des expériences ludiques.
Cette activité a été adaptée du programme Biolit, elle est particulièrement utile pour s’exercer avant de participer à un véritable programme de sciences participatives, sans avoir besoin de matériel numérique, coûteux ou complexe.
Après s’être initiés aux techniques de sciences participatives, il est intéressant de proposer au groupe de participer à Biolit en suivant le protocole exact du programme, dont il existe une version spécialement conçue pour le jeune public et les scolaires : Biolit Junior. Pour cela il suffira d’équiper les participants d’appareils photos pour photographier les bigorneaux et les algues, et d’organiser après les observations de terrain un temps de travail sur ordinateur, pour que les équipes se connectent au site Biolit et saisissent leurs données.
Consulter le site du programme de sciences participatives Biolit, développé par l’association Planète Mer : https://www.biolit.fr/
Dernière modification 17/11/2021 par user:Maud M..
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