Auteur Maud Milliet | Dernière modification 10/02/2021 par PierreSersiron
Biodiversité, Botanique, Sciences participatives S_initier_aux_sciences_participatives_en_ville_crack-on-asphalt-PublicDomain-recadred.jpg
En fin d'activité, faire le bilan de chaque groupe :
- Combien d’espèces différentes de plantes ont été observées dans chaque portion de rue ? Quelles plantes ou quels types de plantes sont présents ?
- Y-a t’il des points communs, des différences, ou des observations originales entre les différentes portions de rue étudiées ?
Il est conseillé d'éviter de réaliser ces observations au moment où les services techniques d'une commune effectuent des campagnes de désherbage par différentes techniques (chimiques, thermique, arrachage), ce qui peut éliminer la quasi-totalité des plantes d'une rue.
Cette activité peut être mise en place toute l'année mais le printemps est particulièrement favorable car certaines espèces en fleurs seront plus faciles à décrire, voire à identifier.
Les observations mettent en évidence les zones urbaines qui abritent la plus grande diversité de plantes, et quels micro-habitats sont plus favorables au développement de certaines espèces (fissures, murs, chemins, pelouses...).
Les programmes de sciences participatives aident les scientifiques et les associations de protection de la biodiversité à collecter un grand nombre d’informations qui leur permettent d’étudier les espèces vivantes et leurs relations avec leur milieu : les écosystèmes. Par exemple, ce type d’observations permet d’évaluer la diversité spécifique des végétaux dans une même rue et sur un même trottoir, c'est à dire le nombre d'espèce différentes qui s'y développent, ce qui constitue une étude très utile pour les scientifiques.
Lorsque la diversité spécifique d’un site est élevée, cela signifie que les habitats présents dans ce milieu offrent suffisamment de nourriture, de refuges et des conditions adaptées pour accueillir des plantes nombreuses et différentes.
Le milieu urbain offre souvent moins d'habitats propices au développement des plantes sauvages, elles y sont cependant présentes dans des fissures, des allées, des bordures de pelouses, au pied des arbres... Même si elle reste souvent discrète, cette flore urbaine joue un rôle important : elle contribue à rafraîchir la température, à attirer des insectes pollinisateurs, à filtrer l'eau et à en éliminer des polluants, et parfois embellit le cadre de vie des habitants.
En réalisant régulièrement les mêmes mesures pendant plusieurs années sur les mêmes zones d’étude, on met en place un suivi, qui peut aider à mieux comprendre l’évolution de l’environnement. Si le nombre d’espèces diminue au cours du temps, cela peut être le signe d’un déséquilibre naturel ou d’origine humaine, comme le
réchauffement climatique, le piétinement, ou l'utilisation de désherbants chimiques qui polluent durablement le sol.
Les organismes vivants sont souvent difficiles à étudier pour les scientifiques et les associations de protection et d’étude de la nature, car ils ne peuvent pas être partout !
Grâce aux programmes de sciences participatives, tous les citoyens peuvent aider à étudier et suivre la biodiversité, même si l’on n’est pas un spécialiste. Ces programmes proposent d’observer, parfois de compter, quelques espèces d’animaux ou de plantes et de communiquer ses observations aux personnes qui étudient la biodiversité.
Un programme comme "Sauvages de ma rue" apporte beaucoup aux personnes qui étudient les espèces végétales, il permet de :
Grâce à ces études, les scientifiques peuvent par exemple comparer les observations réalisées sur les plantes sauvages poussant sur les trottoirs par rapport aux observations collectées sur les mêmes espèces en milieu naturel, mesurer les effets de l'activité humaine sur la flore, estimer les changements liés au réchauffement climatique sur les végétaux au fil des années...
Cette activité est adaptée du programme de sciences participatives "Sauvages de ma rue", développé par l’association Tela Botanica et le Museum National d'Histoire Naturelle. Elle permet de s’exercer à pratiquer les sciences participatives en développant sa capacité d’observation, sa concentration, sa rigueur scientifique, et de s’organiser pour travailler en petites équipes. Il sera alors plus facile aux participants de participer à un programme de sciences participatives en suivant son protocole original.
Ces observations de terrain peuvent compléter des animations consacrées à la botanique ou à la biodiversité en général. Elles constituent un moyen de découvrir ce que sont les programmes de sciences participatives, et montrent qu'il n'y a pas forcément besoin de se déplacer loin pour collecter des informations utiles aux scientifiques sur le vivant, ni d'utiliser du matériel compliqué, ni d'être un expert en botanique.
Dans le cadre d'un cycle sur les sciences participatives, on pourra découvrir en groupe des programmes développés pour différents écosystèmes, tels que les programmes "Biolit" ou "Alamer" sur le littoral, "Spipoll" dans les parcs et les zones rurales, ou même "Espoins dans grands fonds" pour collecter des données à plusieurs milliers de mètres sous les océans, sans quitter son fauteuil !
Consulter le site du programme de sciences participatives Sauvages de ma rue, développé par l’association Tela Botanica et le Muséum National d’Histoire Naturelle : http://www.vigienature.fr/fr/flore/sauvages-de-ma-rue
Découvrir les outils d’observation des plantes et de nombreuses informations utiles sur le site Le Jardin de la Source : http://www.jardindelasource.net
Dernière modification 10/02/2021 par user:PierreSersiron.
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