Auteur Serge DOLIVET | Dernière modification 29/04/2020 par E.gohier
air, vol, pression, vitesse, avion, aile Mon_avion_suspendu_l_effet_Venturi_20200427_141449.jpg
Tu te demandes sûrement comment un avion (ou un planeur ou un oiseau) vole... Eh bien il est porté par ses ailes. Mais est-ce qu'il vole à l'arrêt ? As-tu déjà vu un avion voler sans se déplacer ?
Pour qu'un avion vole il faut que de l'air s'écoule sur ses ailes. Et un bon moyen de faire écouler de l'air sur ses ailes est de le faire avancer. La vitesse crée un vent relatif, le même que celui que tu sens quand tu passes ta main par la fenêtre de la voiture quand elle roule.
Cette expérience va te permettre de constater que le vent relatif permet de soulever l'aile de l'avion (c'est a dire de lui appliquer une force dirigée vers le haut que l'on appelle portance)
Découpe cette bande de papier de la largeur de la règle et avec une logueur de 12 à 13 cm.
Contrairement à ce que tu imagines, la règle se soulève du côté où il y a la bande de papier.
Si on considère que la feuille de papier représente la partie supérieure d'une aile d'avion (l'extrados) et que l'air soufflé à l'aide de la paille représente le vent relatif, on voit que le vent relatif qui passe sur le dessus de l'aile d'avion à tendance à porter celle-ci.
Pour que l'expérience démontre bien ce fonctionnement, il faut que l'extrémité de la paille soit au niveau ou au-delà du stylo, sinon on pourrait penser que le souffle appuie sur l'autre côté de la règle.
Il faut aussi être très proche du point d’équilibre de la règle sur le stylo, sinon tu n'auras pas assez de souffle pour faire basculer le règle.
Si tu souffles trop du haut vers le bas, ça ne fonctionnera pas. Il faut que ta paille soit presque horizontale (comme le vent relatif lorsqu'il passe sur un avion en vol)
L'effet Venturi, du nom du physicien italien Giovanni Battista Venturi, est le nom donné à un phénomène de la dynamique des fluides où il y a formation d'une dépression dans une zone où les particules de fluides sont accélérées.
Dans notre expérience, l'air soufflé à l'aide de la paille a moins de place pour passer quand il rencontre la bosse représentée par la feuille de papier. Il est coincé entre la feuille de papier et l'épaisse couche d’atmosphère qui est au-dessus de nous. Ainsi, pour que l'air passe quand même avec le même débit, chaque particule d'air est accélérée en passant au-dessus de la bosse, et donc, selon l'effet Venturi, la pression de l'air baisse au-dessus de la bosse, c'est-à-dire que l'air appuie moins sur le dessus de la bosse.
Dans les zones montagneuses, l'effet Venturi est fréquemment présent. Quand l'air à proximité de la surface du terrain (en circulation globalement horizontale comme le vent) rencontre une montagne (ou tout terrain surélevé), il est obligé, pour franchir cet obstacle, de passer par-dessus (sauf s'il peut passer sur les côtés). Avec le poids des couches d'air supérieures, non perturbées dans leur déplacement par l'obstacle, et le caractère local de cet obstacle, l'air se retrouve dès lors accéléré de manière à conserver le même débit* qu'avant (*quantité d'air passant par un point en 1 seconde).
C'est pour cette raison que le vent au sommet des montagnes est toujours plus important que celui aussi présent en bas.
Comprendre le phénomène le plus important qui permet aux avions de voler.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Venturi
Dernière modification 29/04/2020 par user:E.gohier.
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